Philippe Charlier est né le à Meaux. Son père est médecin de campagne et sa mère est pharmacienne[2]. À 10 ans, il fait sa première fouille près de la maison familiale, et y trouve un crâne[2].
Titulaire du baccalauréat à 16 ans et demi, il souhaite devenir archéologue, mais il est inscrit en études de médecine par ses parents. Il suit en parallèle des cours d'archéologie et d'histoire de l'art à l'Institut Michelet, tout en passant ses étés sur des sites de fouilles, à Monterenzio Vecchia (Italie) et à Itanos (Crète)[2].
Philippe Charlier est à la fois docteur en médecine[3], docteur en archéologie[4] et docteur ès-sciences (bioéthique)[5].
En 2021, membre du conseil scientifique de l'exposition « Napoléon n'est plus » au Musée de l'armée (Invalides)[22], il a travaillé sur la véritable cause de la mort de Napoléon Ier et sur l'analyse de ses masques mortuaires en utilisant les techniques de la médecine légale. Ses travaux ont été publiés dans le catalogue de l'exposition[23].
Il a été nommé, en , directeur du département de la recherche et de l'enseignement au Musée du quai Branly - Jacques-Chirac[30]. Il y a développé l'usage des techniques biomédicales (scanner, analyses microscopiques et génétiques) pour l'étude des objets d'art extra-occidental[31],[32].
En 2019, il est élu au conseil d'administration de l'Inalco[33].
En décembre 2021, il a été élu vice-président de #JamaisSansElles, association féministe et humaniste qui agit en faveur de l’égalité et de la mixité dans tous les domaines de la société.
Ancien élève d'Yves Coppens, avec qui il a co-signé plusieurs publications scientifiques[44],[45],[46],[47],[48],[49], dont une sur la cause de décès de l'australopithèqueLucy[50], il est à l'initiative de la création d'un timbre anniversaire pour la commémoration des 50 ans de la découverte de son squelette et en signe le texte de présentation pour La Poste[51].
À la suite de la publication de Philippe Charlier authentifiant le crâne d'Henri IV et publiée dans le British Medical Journal en 2010, plusieurs scientifiques contestent l'interprétation des résultats et la conclusion de l'étude[54].
Charlier propose en 2013 un diagnostic rétrospectif de sarcoïdose à Robespierre, en se basant sur l'étude d'un masque mortuaire et de documents médicaux d'époque. Il publie cette conclusion dans une lettre envoyée au journal The Lancet et cosignée par Philippe Froesch, auteur de la reconstruction faciale en trois dimensions de la tête de Robespierre[55]. Des médecins mettent en doute ce diagnostic, avançant que le masque mortuaire étudié pourrait ne pas être celui de Robespierre et qu'il s'agirait également d'une forme atypiques de sarcoïdose, d'autres maladies étant envisageables[55].
L'ancien chef de service de Philippe Charlier, le professeur Geoffroy Lorin de la Grandmaison, en conflit avec Philippe Charlier, l'accuse de négligences dans sa manière de réaliser ses autopsies[54].
Actes du 1er Colloque international de pathographie (Loches, avril 2005), De Boccard, Paris, 2006
Les monstres humains dans l'Antiquité : analyse paléopathologique, Fayard, Paris, 2008
Ostéo-archéologie et techniques médico-légales : tendances et perspectives : pour un Manuel pratique de paléopathologie humaine, De Boccard, Paris, 2008
Actes du 2e Colloque international de pathographie (Loches, avril 2007), De Boccard, Paris, 2009
Male mort : morts violentes dans l'Antiquité, Fayard, Paris, 2009
Actes du 7e Colloque international de pathographie (septembre 2017) : le corps saint, avec Danielle Gourevitch, Philippe Roy-Lysencourt, De Boccard, Paris, 2020
Momies, les chemins de l'éternité, In-Fine éditions, 2022
"C'est un peu de moi que je vous abandonne". Actes du 8e Colloque international de pathographie (septembre 2019). Maladies, gestes et objets (votifs) de l’Antiquité à nos jours, avec Clarisse Prêtre, De Boccard, Paris, 2022
La dame du jeu d'échecs, Plon, Paris, 2024 (prix Du Guesclin 2024)
Commissariat d'expositions
Les jeunes filles et la mort (3 avril - 2 juin 2009, Palais de Jacques Cœur - Bourges)[56]
Le miroir du temps : les momies de Randazzo (15 mai - 12 juin 2011, Saint-Jean-de-Côle[57] / 22 janvier - 15 février 2012, L'Escale - Saint-Cyr-sur-Loire / 24 mai - 2012, Maison du Westhoek - Esquelbecq / 24 juillet - 28 novembre 2012, Muséum d'Histoire naturelle - Bourges / 14 décembre 2012 - 3 mars 2013, UFR des Sciences de la Santé - Montigny-Le-Bretonneux[58] / 7 septembre - 12 octobre 2013, Musée Alfred Danicourt - Péronne)[59]
Momies, les chemins de l'éternité (10 juin - 25 septembre 2022, Hôtel Départemental des Expositions du Var - Draguignan)[60]
↑Philippe Charlier, ASPECTS PLURI-DISCIPLINAIRES DU STATUT, DE LA REPRESENTATION ET DE L’INTEGRITE DU CORPS MORT, Université Paris-Descartes, (lire en ligne)
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