Peter Agbor Tabi
Peter Agbor Tabi, né le au village de Ndekwai dans la commune d'Eyumodjock (Manyu, région du Sud-Ouest, Cameroun)[1] et mort le à Neuilly-sur-Seine (France), est un homme politique camerounais, recteur d'université et ministre. BiographieIl fait ses études secondaires au Lycée bilingue de Buéa (1965-1971), puis est étudiant à l’université de Yaoundé, où il obtient une licence en lettres bilingues (1975). Il étudie ensuite à l’Institut des relations internationales de l’université de Caroline du Sud, où il obtient un master (1978) et un doctorat (1982). Il a bénéficié d'une bourse du Programme Fulbright au Spelman College (Atlanta) durant l'année universitaire 1983-1984. En 1982, il est nommé maître de conférences à l'Institut des relations internationales du Cameroun à Yaoundé, dont il devient successivement directeur-adjoint (1984) puis directeur (1988). En , il est nommé chancelier de l’université de Yaoundé, puis lors de la scission de l'université de Yaoundé en six entités distinctes, en , Agbor Tabi devient brièvement recteur de l’université de Yaoundé I. Il est nommé le au poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, où il reste jusqu'au . À ce poste, Agbor Tabi a pour mission de rendre opérationnelles les nouvelles universités[1]. Il est ensuite nommé au poste de chancelier de l'université de Buéa, puis chef du Département de l'économie internationale et Président de l'Université de Yaoundé II[2]. Le , il est à nouveau nommé ministre, et exerce la fonction de secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, succédant à ce poste à Philémon Yang, qui, la veille du , venait d'être nommé Premier Ministre. En 2015, il a plusieurs malaises, notamment durant une marche de solidarité contre Boko Haram à Buéa, le [3]. Il est hospitalisé le à l'Hôpital américain de Paris (Neuilly-sur-Seine)[4] et est absent durant une année des manifestations officielles. Il meurt le à l'hôpital américain de Neuilly. Faits marquantsÀ la suite d'émeutes étudiantes à « Bassora » (nom donné, par analogie avec la crise du Golfe, au terrain vague sur lequel les étudiants contestataires tenaient leurs meetings près du campus de Ngoa-Ekelle à Yaoundé) en , qui ont abouti à un certain nombre d'arrestations et de morts[5], le gouvernement camerounais le nomme au poste de chancelier de l'université de Yaoundé dans un essai de sortie de crise. Piet Konings, auteur d'une étude sur ces années de crise universitaire, considère que Tabi n'a pas tenté d'apaiser la situation, mais a consacré ses efforts à restaurer l'ordre sur le campus universitaire avec intransigeance[5]. La crise s'accentue du fait de la demande de paiement de droits universitaires, en contradiction avec une promesse préalable du ministre de l'enseignement supérieur, et culmine le , dans une nuit des longs couteaux[5], le , jour anniversaire du Massacre de Bassora[5]. Alors que le gouvernement avait fermé les universités pour éviter des actions ce jour-là, des étudiants mènent une action, que Tabi réprime violemment en faisant intervenir des miliciens, et qui comporte notamment l'arrestation de Guiadem Ange Tekam, la directrice d'un journal étudiant. Le chancelier est par la suite nommé ministre de l'enseignement supérieur. Le , il est couronné chef (Nfor) de son village natal Ndekwai, succédant à son frère John Agbor Tabi[6]. Publications
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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