La Seconde Guerre mondiale fut le conflit le plus meurtrier de l'Histoire avec plus de 60 millions de morts soit 2,5 % de la population mondiale de l'époque dont la majorité fut des civils. Les tableaux suivants détaillent les pertes de chaque pays.
Globalement, les estimations des historiens varient de 50 millions à 85 millions de morts. Ces valeurs ne prennent pas en considération les morts de carences, privations, de suites de blessures, ou autres maladies consécutives au conflit, après , en Europe, et , en Asie.
Pertes humaines
Les statistiques des pertes de la Seconde Guerre mondiale varient, avec des estimations allant de 50 millions à plus de 70 millions de morts ce qui en fait le conflit le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité[1], mais pas en termes de décès par rapport à la population mondiale[2].
Les civils ont totalisé 40 à 52 millions de morts, dont 13 à 20 millions de maladie ou de famine du fait de la guerre. Les pertes militaires s'évaluent entre 22 et 25 millions, dont 5 millions de prisonniers de guerre morts en captivité[3].
Les statistiques ne donnent pas le chiffre du nombre des morts après (et après pour l'Europe), sans doute élevé : un grand nombre de soldats grièvement blessés décédèrent, ainsi qu'un grand nombre de déportés rescapés, qui moururent des conséquences de mauvais traitements, de privations diverses, etc. Du fait du manque de services médicaux et hospitaliers, souvent dégradés, la mortalité était plus importante qu'avant 1939. Après 1945, la famine était très visible en certaines zones de l'URSS, dans les Balkans, et même dans l'Europe occidentale, sans oublier l'Asie.
Les chiffres conservent une part d'approximation selon les décomptes des disparitions, des déplacements de populations et des séquelles. Les usurpations d'identité et les destructions de l'état civil compliquent la tâche[4].
Tableau global
Le tableau suivant présente le nombre de tués pour chaque pays avec sa population d'avant-guerre pour montrer l'impact relatif de ces pertes. Les pertes militaires incluent les morts au combat et les disparus ainsi que les pertes liées aux accidents, aux maladies et aux décès en captivité. Les pertes civiles regroupent les victimes des bombardements stratégiques, de la Shoah, des crimes de guerre japonais, des transferts de population en Union soviétique, des autres crimes de guerre et des morts dues aux famines et aux maladies liées à la guerre. L'estimation du nombre de tués lors d'une guerre est un sujet controversé et les historiens avancent souvent plusieurs estimations différentes sur le nombre de victimes de la Seconde Guerre mondiale[5]. La distinction entre les pertes civiles et militaires causées directement par les combats et les dommages collatéraux n'est pas toujours très claire. Les notes de bas de page donnent une analyse plus détaillée du nombre de victimes et leurs sources.
Pertes humaines par pays durant la Seconde Guerre mondiale
(Lorsque le nombre de morts est incertain, une amplitude des pertes est donnée. Les sources de ces nombres sont données dans les notes de bas de page)
Les nombres sont arrondis à la centaine de milliers la plus proche.
Population en 1939 - Source : Population Statistics[7]
Les pertes militaires sont évaluées par rapport aux frontières de 1939.
Les pertes militaires incluent les victimes des unités régulières tués au combat ou non. Les résistants tués sont comptés dans les morts militaires. Les prisonniers de guerre morts en captivité et les disparus au combat sont également inclus dans les pertes militaires. Les victimes militaires de certaines nations sont regroupées ; par exemple les soldats autrichiens, soviétiques, français et volksdeutsches tués en combattant au sein de la Wehrmacht sont comptés dans les pertes militaires allemandes.
Morts soviétiques inclus dans les pertes militaires allemandes
220 000
220 000
Population totale de l'URSS (frontières d'après-guerre) en [BG]
196 716 000
8 800 000 à 10 700 000
17 800 000 à 15 900 000
26 600 000
13,5
Source pour les populations de Pologne, de Roumanie et des Pays baltes - Société des Nations Yearbook 1942-1944[17]
Les frontières de l'URSS en 1941 sont de facto et non de jure.
L'occupation des Pays baltes par l'URSS était considérée illégale et ne fut jamais reconnue par les États-Unis.
Le transfert des territoires orientaux polonais à l'URSS eut formellement lieu en . Ces territoires incluaient l'ouest de l'Ukraine, l'ouest de la Biélorussie et la région de Vilnius. La région de Białystok (1 392 000 habitants) fut cependant rétrocédée à la Pologne après la guerre.
La source de ce tableau est Erlikman 2004, p. 23-25.
Le nombre de 15,9 millions de morts civiles inclut les 3 et 4 millions de morts causées par les famines et les maladies associées à la guerre dans les régions intérieures non occupées par l'Allemagne nazie.
Les nombres pour la Biélorussie et l'Ukraine incluent environ 2 millions de morts civils également cités dans le total des morts polonais.
L'agence de presse russe RIA Novosti avance que les pertes militaires du Tadjikistan se montent à 90 000 tués[18].
La Shoah est le terme généralement employé pour désigner le génocide d'environ six millions de Juifs européens durant la Seconde Guerre mondiale. L'historien Martin Gilbert estime que 5,7 des 7,3 millions (78 %) de Juifs vivant dans les territoires occupés par l'Allemagne ont été victimes de la Shoah[19]. Les autres estimations vont de 4,9 à 6 millions de Juifs[20].
Certains historiens avancent que la définition de la Shoah regroupe également les autres populations persécutées et massacrées par les Nazis[24],[25],[26],[23],[27]. Avec cette définition, le nombre total des victimes de la Shoah se trouve entre 11 et 17 millions[28].
Russes, Ukrainiens et Biélorusses : Les sources anglophones estiment que de 4,5 à 11,7 millions de civils soviétiques furent victimes du nettoyage ethnique nazi et de la guerre[29],[25],[30]. Un rapport de l'Académie russe des sciences publié en 1995 estime à 13,7 millions, le nombre de civils tués lors de l'occupation allemande[31],[32]. Les sources contemporaines russes emploient les termes « génocide » et « extermination préméditée » pour désigner les pertes civiles dans l'URSS occupée. Les civils tués en représailles des actions des partisans soviétiques et victimes des famines liées à la guerre représentent une grande part du total[33]. Les sources russes incluent les victimes juives de la Shoah dans le décompte des pertes civiles. Au total, il est estimé que 26 millions de Soviétiques (militaires et civils) sont morts, entre 1941 et 1945, mais certains historiens parlent de 28 à 29,5 millions de morts.
En 1965, sous Khroutchev, les autorités de l' URSS indiquaient que le conflit avait coûté la vie à 15 millions de Soviétiques (militaires et civils). En 1978, sous Léonide Brejnev, 18 millions de morts sont évoqués. En 1983, pendant la brève présidence de Youri Andropov, 19 millions de morts étaient évoqués. En 1986, sous Gorbatchev, et la Perestroïka, le régime commence à évoquer les chiffres réels du bilan et confirme que le conflit avait dépassé les 20 millions de morts, en avançant 21 millions de morts militaires et civils. à partir de 1986, le régime commencera à ouvrir les archives aux historiens (registres des victimes dans les hôpitaux, registres des morts militaires, etc.) Depuis, les chiffres ne cessent d'évoluer. De nos jours, le bilan des victimes soviétiques de la Seconde Guerre mondiale n'est toujours pas définitif. Le dernier bilan évoque 26,6 millions de morts (militaires et civils).
Prisonniers de guerre : 3,1 millions de soldats moururent dans les camps de prisonniers allemands durant la guerre[27] dont de 2,6 à 3 millions de prisonniers de guerre soviétiques. Cela représentait environ 55 % de l'ensemble des soldats soviétiques capturés par l'armée allemande[34].
Polonais : Entre 1,8 et 1,9 million de civils polonais périrent durant l'occupation allemande[35].
Roms : Les estimations du nombre des victimes roms varient entre 130 000 et 500 000 morts[23],[38],[39]. L'historien Ian Hancock avance que le nombre de victimes pourrait se trouver entre 500 000 et 1 500 000[40] et que, proportionnellement, le nombre de victimes égale « et dépasse très certainement celui des victimes juives[41] ». Dans un article de 2010, Hancock avance que le nombre de Roms tués a été sous-estimé car ils étaient rassemblés avec d'autres groupes dans les documents nazis sous des désignations comme « restant à liquider », « parasites » et « partisans »[42].
Personnes handicapées : Entre 200 000 et 250 000 personnes handicapées physiques et mentales furent tuées dans le cadre du programme Aktion T4[43]. Un rapport de 2003 des Archives fédérales allemandes avance le nombre total de 200 000 morts[44],[45].
Homosexuels : Entre 10 000 et 15 000 homosexuels périrent dans les camps de concentration nazis[46].
Autres victimes des persécutions nazies : Entre 1 000 et 2 000 ecclésiastiques catholiques[47], environ 1 000 témoins de Jéhovah[48] et un nombre inconnu de francs-maçons[49] périrent dans les camps et les prisons allemandes. Les personnes noires en Allemagne et dans les territoires occupés furent soumises à de nombreuses persécutions allant de la stérilisation à l'incarcération et au meurtre[50]. Sous l'ère nazie, les communistes, les socialistes, les sociaux-démocrates et les dirigeants syndicaux furent victimes de persécutions[51].
L'historien R. J. Rummel estime le nombre de victimes civiles à 5 424 000. Détail par pays : Chine 3 695 000, Indochine 457 000, Corée 378 000, Indonésie 375 000, Malaisie 283 000, Philippines 119 000, Birmanie 60 000, îles du Pacifique 57 000. Rummel évalue le nombre de prisonniers de guerre morts en captivité à 539 000. Détail par pays : Chine 400 000, Indochine française 30 000, Philippines 27 300, Pays-Bas 25 000, France 14 000, Royaume-Uni 13 000, colonies britanniques 11 000, États-Unis 10 700, Australie 8 000[52],[27].
Werner Gruhl estime les pertes civiles à 20 365 000. Détail par pays : Chine 12 392 000, Indonésie 3 000 000, Indochine 1 500 000, Corée 500 000, Philippines 500 000, Birmanie 170 000, Malaisie 100 000, Timor 60 000, Thaïlande et îles du Pacifique 60 000. À ce nombre s'ajoutent 70 000 travailleurs forcés en Asie du Sud-Est et 30 000 civils non-asiatiques[53]. Gruhl estime le nombre de prisonniers de guerre morts en détention à 331 584. Détail par pays : Chine 270 000, Philippines 20 000, États-Unis 12 935, Royaume-Uni 12 433, Pays-Bas 8 500, Australie 7 412, Canada 273, Nouvelle-Zélande 31[53].
L'historien Chalmers Johnson a écrit que « les Japonais ont massacré jusqu'à 30 millions de Philippins, de Malais, de Vietnamiens, de Cambodgiens, d'Indonésiens et de Birmans dont au moins 23 millions étaient d'origine chinoise[54] ».
Sur les 130 895 civils occidentaux internés par les Japonais, 14 657 moururent de faim et de maladie[55],[56].
Le nombre total des morts en URSS inclut les victimes de la répression soviétique. Le nombre de morts dans les camps de travail (goulag) fut accru par la surpopulation du temps de guerre et les pénuries de nourriture[57]. Le régime stalinien déporta des populations entières de minorités jugées potentiellement déloyales[58]. Depuis 1990, les historiens russes peuvent accéder aux archives de la période soviétique et ont publié des articles sur le nombre des personnes exécutées et celles mortes dans les camps de travail et les prisons[59]. L'historien russe Viktor Zemskov avance le nombre d'un million de morts entre 1941 et 1945 en s'appuyant sur les données des archives soviétiques[60]. Selon l'historien Michael Haynes, il y eut 1 187 783 victimes entre 1939 et 1945 dont 46 350 exécutions judiciaires, 718 804 morts au goulag et 422 629 dans les prisons et les colonies pénitentiaires[61]. Ces données font cependant l'objet de nombreux débats ; John Arch Getty et Stephen Wheatcroft avancent que les archives documentent précisément les victimes du goulag sous la période stalinienne[59],[62]. Robert Conquest et Steven Rosefielde remettent néanmoins cette précision en cause en avançant que les données démographiques et les témoignages des survivants indiquent un nombre de victimes plus important[63],[64]. Rosefielde considère que l'ouverture des archives soviétiques est une opération de désinformation organisée par le KGB[65]. Rosefielde affirme que les données des archives soviétiques sont incomplètes ; il indique par exemple qu'elles n'incluent pas les 22 000 victimes du massacre de Katyn[66]. L'étude démographique de Rosenfielde suggère qu'il y eut 2 183 000 morts supplémentaires en 1939-1940 et 5 458 000 entre 1941 et 1945[67]. Michael Haynes et Rumy Husun considèrent que les données des archives soviétiques sont correctes et avancent que les données démographiques sont plus représentatives d'une économie soviétique sous développée et des pertes de la Seconde Guerre mondiale que d'un plus grand nombre de victimes dans les goulags[68].
La Commission nationale estonienne sur l'examen des politiques de répression avance que le nombre de victimes civiles durant l'occupation soviétique entre 1940 et 1941 est de 33 900. Sur ce nombre 7 800 avaient été arrêtés, 6 000 avaient été déportés, 5 000 avaient été évacués, 1 100 ont disparu et 14 000 réquisitionnés comme main d'œuvre forcée. Après la réoccupation par l'URSS, 5 000 Estoniens périrent dans les prisons soviétiques entre 1944 et 1945[72].
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique déporta de nombreuses populations jugées potentiellement déloyales dans des implantations spéciales. Les chiffres donnés ci-dessous n'incluent pas les exécutions, les déportations dans les camps de travail du goulag, les conscriptions dans l'Armée rouge ou les déportations ayant eu lieu après la guerre.
Entre 380 000 et 390 000 personnes furent déportées des territoires annexés en 1940 et 1941 dont 309 000 à 312 000 Polonais, 22 842 Moldaves, 17 500 Lituaniens, 17 000 Lettons et 6 000 Estoniens[73]. En , 243 106 Polonais vivant dans les implantations spéciales furent amnistiés et libérés par les Soviétiques[74].
Environ 2,3 millions de citoyens soviétiques appartenant à des minorités ethniques furent déportés durant la guerre. Ce chiffre inclut 1209000 Allemands soviétiques, 479 000 Tchétchènes et Ingouches, 191 014 Tatars de Crimée, 100 000 membres ukrainiens de l'OUN, 92000 Kalmouks, 91 000 Turcs de Meskheti, 69 000 Karatchaïs, 42 000 Grecs, Bulgares et Arméniens de Crimée, 37 000 Balkars, 30 000 Polonais, 9 000 Finlandais[75].
Un total de 2 230 500 personnes habitaient dans les implantations spéciales en et les archives indiquent que 309 100 morts furent enregistrées dans ces zones entre 1941 et 1948[76]
Les sources russes avancent que 580 589 prisonniers de guerre de l'Axe périrent dans les camps soviétiques. Détail par pays : Allemagne 381 067, Japon 62 069, Hongrie 54 755, Roumanie 54 612, Italie 27 683 et Finlande 403[77]. Certains historiens occidentaux estiment néanmoins que le total se trouverait entre 1,7 et 2,3 millions[78].
Décomposition des pertes militaires : 2 303 320 tués au combat, 500 165 morts de leurs blessures ou à la suite d'accidents ou de maladies, 2 007 571 disparus au combat ou introuvables après la guerre, 25 000 suicides, 12 000 inconnus et 11 000 condamnés à mort en cour martiale[102].
Il y eut 459 475 prisonniers de guerre allemands morts en détention, 77 000 sous contrôle des Alliés occidentaux et 363 000 sous contrôle soviétique. Ces décès incluent les 266 000 prisonniers morts dans la période d'après-guerre, essentiellement du côté soviétique[103].
Les sources soviétiques listent la mort de 474 967 soldats sur les 2 652 672 prisonniers allemands capturés durant la guerre[104]
URSS
Les estimations des pertes militaires soviétiques totales entre 1941 et 1945 sur le Front de l'Est se situent entre 8,6 et 10,6 millions de morts[94] ; les chiffres officiels étant de 8 668 400 morts.
Décomposition des pertes militaires entre 1941 et 1945 : 6 329 600 tués au combat, 555 500 morts de causes non-militaires[105], 500 000 disparus, 1 103 300 morts dans les camps de prisonniers allemands et 180 000 prisonniers libérés ayant probablement émigrés dans d'autres pays[106],[107],[108]. Ces chiffres incluent les 154 771 morts de la marine soviétique[109]. Les morts de causes non-militaires incluent 157 000 condamnations à mort par cour martiales[94].
Le nombre des blessés inclut 2 576 000 handicapés à vie[110].
Les chiffres officiels russes avancent que le nombre total de prisonniers de guerre détenus par les Allemands était de 4 059 000. 2 016 000 prisonniers survécurent à la guerre dont 180 000 qui ont probablement émigré dans d'autres pays ; 939 700 furent réenrolés dans l'armée lors de la progression de l'Armée rouge. Finalement, 1 103 000 prisonniers seraient morts. Cependant, les historiens occidentaux estiment que les Allemands ont fait 5,7 millions de prisonniers et que 3 millions sont morts en captivité (dans les documents officiels russes, la différence de 2 millions est incluse dans les pertes civiles)[106],[108].
Les conscrits non encore enrôlés désignent l'estimation du nombre de réservistes qui, essentiellement en 1941, furent tués au combat ou moururent dans les camps de prisonniers avant d'être enregistrés dans le service actif. Les sources soviétiques et russes classent ces pertes avec les victimes civiles[93].
Commonwealth britannique
Répartition des soldats : Royaume-Uni 5 896 000, Inde 2 582 000, Canada 1 100 000, Australie 993 000, Nouvelle-Zélande 295 000, Afrique du Sud 250 000[83].
Morts par pays selon la Commonwealth War Graves Commission : Royaume-Uni 383 786, Inde 87 032, Canada 45 383, Australie 40 464, Nouvelle-Zélande 11 929, Afrique du Sud 11 903[95].
Blessés : Royaume-Uni 284 049, Inde 64 354, Canada 53 174, Australie 39 803, Nouvelle-Zélande 19 314, Afrique du Sud 14 363[96],[111].
Prisonniers de guerre : Royaume-Uni 180 488, Inde 79 481, Canada 9 334, Australie 26 358, Nouvelle-Zélande 8 415, Afrique du Sud 14 750[96],[111].
U.S.
Morts au combat : Armée de terre 292 131, Armée de l'air 52 173 (inclus dans l'armée), Marine 36 950, Corps des Marines 19 733, garde-côtes 574. 185 924 soldats furent tués sur le théâtre d'opérations Europe-Atlantique et 106 207 le furent sur le théâtre d'opération Asie-Pacifique[112],[113].
Notes et références
Notes
AAfrique du Sud La Commonwealth War Graves Commission donne le chiffre de 11 903 tués[114]. Le rapport préliminaire de 1945 pour l'Afrique du Sud était de 6 840 morts, 1 841 disparus, 14 363 blessés et 14 589 prisonniers[111].
BAlbanie Il n'existe pas de sources fiables sur les pertes albanaises durant la guerre mais l'Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction rapporta environ 30 000 victimes du fait de la guerre dont environ 1 000 militaires morts pendant l'invasion italienne de 1939. Les statistiques officielles albanaises sont cependant plus élevées[115]. Les Juifs d'origine albanaise échappèrent à la Shoah mais 200 Juifs citoyens yougoslaves furent déportés[19].
CAllemagne Population allemande Le chiffre de la population de 1939 est pour l'Allemagne dans ses frontières de 1937 avec Danzig et le territoire de Memel qui furent annexés en 1939 mais n'inclut pas l'Autriche et les 6 700 000[116]Allemands d'Europe. Néanmoins, les 600 000 Allemands d'Europe de l'Est et de l'Ouest et les 261 000 Autrichiens morts au sein de l'armée allemande sont intégrés dans les pertes militaires allemandes[117]. Pertes totales Les estimations des pertes allemandes au sein des frontières de 1937 vont de 5,5 à 6,9 millions de morts[118]. En 1956, le gouvernement allemand estima à 5,5 millions le nombre de morts directement causées par la guerre[119]. Une étude démographique allemande estime qu'il y eut 6,9 millions de morts supplémentaires du fait de la guerre pour la population au sein des frontières de 1937[120]. Ces pertes incluent environ 4,4 millions de militaires tués ou disparus, 1 million de morts civiles du fait de la guerre et 1,5 million de civils qui périrent lors des expulsions et de la famine en Allemagne en 1945 et 1946. L'historien Rüdiger Overmans avance que 538 000 Allemands d'Europe de l'Est moururent lors de leur service dans l'armée allemande[121]. Le nombre des pertes civiles au sein de ces populations de Volksdeutsche est disputé. Une étude de 1958 du gouvernement ouest-allemand estima qu'il y eut 886 000 morts civils parmi les Allemands habitant dans les pays d'Europe de l'Est[122]. Néanmoins, une étude plus récente basée sur les archives du gouvernement allemand avance le chiffre de 200 000 morts directement causées par la guerre[123],[124]. Pertes militaires allemandes L'historien Rüdiger Overmans a donné la réévaluation officielle des pertes militaires allemandes en s'appuyant sur une étude statistique des archives allemandes. L'étude montrait que les informations collectées par l'armée allemande durant la guerre étaient incomplètes et ne fournissaient pas une estimation précise des pertes. Dans le milieu des années 1990, lorsqu'Overmans commença ses travaux, les pertes militaires allemandes durant la guerre étaient estimées à environ 4,3 millions. Depuis la chute du communisme, des documents auparavant classifiés sont devenus accessibles aux chercheurs. Overmans conclut en 2000 que les pertes militaires allemandes étaient de 5 318 000 morts et disparus. Dans ce total figurent 344 000 morts auparavant listées avec les expulsions de civils après la guerre, 230 000 morts au sein des unités paramilitaires, de la Volkssturm et de la police qui combattirent avec les forces régulières et 266 000 prisonniers de guerre morts après la capitulation en [121]. Le chiffre de 3,2 millions de morts militaires allemandes qui apparaît encore dans de nombreuses sources était une estimations préliminaire réalisée en par le gouvernement ouest-allemand et concernait uniquement les pertes allemandes dans ses frontières de 1937 en excluant les pertes autrichiennes et celles des Volksdeutsche enrôlés par l'Allemagne[125]. Overman n'inclut pas la mort supplémentaire de 215 000 citoyens soviétiques enrôlés par l'Allemagne[80]. Pertes militaires par théâtre Overmans liste les pertes suivantes : Afrique 16 066, Balkans 30 165, Europe occidentale jusqu'au - 339 957, Italie 150 000, contre l'URSS jusqu'au - 2 742 909, combats en Allemagne en 1945 - 1 230 045, autres (dont victimes des combats aériens et maritimes) 245 561, morts confirmées de prisonniers de guerre en captivité 459 475[117]. Pertes militaires par pays d'origine Overmans liste la mort de 4 456 000 hommes pour l'Allemagne dans ses frontières de 1937 et la ville libre de Dantzig, de 261 000 pour l'Autriche, de 534 000 Volksdeutsche d'Europe de l'Est, de 30 000 Français (essentiellement d'Alsace-Lorraine) et de 37 000 volontaires d'Europe de l'Ouest. Pertes civiles allemandes Le gouvernement ouest-allemand estima en 1956 que 665 000 civils allemands et autrichiens moururent pendant la guerre : 500 000 du fait des bombardements stratégiques, 135 000 dans les évacuations et l'exode des populations d'Europe de l'Est en 1945 et 20 000 lors des affrontements en Allemagne en 1945[119],[126]. Une étude de 1990 de l'historien allemand Olaf Groehler estima que 360 000 à 370 000 civils allemands périrent du fait des bombardements alliés dans les frontières allemandes de 1937. En incluant l'Autriche, les travailleurs forcés, les prisonniers et les militaires, l'estimation est de 406 000. Cette estimation fut publiée dans l'ouvrage faisant autorité The German Reich and the Second World War[127]. Le gouvernement ouest-allemand évalua en 1961 que les persécutions raciales, politiques et religieuses de l'Allemagne nazie causèrent la mort de 300 000 personnes[128]. Les victimes civiles de l'exode des Allemands d'Europe de l'Est et des travaux forcés en Union soviétique à la fin de la guerre sont parfois incluses dans les pertes de la Seconde Guerre mondiale. Les chiffres de ces pertes font l'objet d'intenses débats et les estimations vont de 500 000 à 2 000 000 morts. L'économiste allemand Bruno Gleitze de l'Institut allemand pour la recherche économique estime qu'il y eut 400 000 morts civiles allemandes du fait de la guerre et 800 000 autres du fait de la famine entre 1945 et 1946[129].
DAustralie Le Mémorial australien de la guerre liste 39 761 morts militaires. Ce chiffre inclut tous le personnel qui mourut de causes militaires entre 1939 et 1947[130]. Le gouvernement australien ne considère pas les marins des navires marchands comme des militaires et les 349 Australiens tués lors d'attaques ennemies sont inclus dans les victimes civiles[131]. Les autres pertes civiles sont liées aux bombardements aériens et aux attaques contre les navires de passagers. Le rapport préliminaire de 1945 pour l'Australie était de 23 365 morts, 6 030 disparus, 39 803 blessés et 26 363 prisonniers[111].
EAutriche Les 260 749 morts militaires rapportées par Overmans sont incluses avec celles de l'Allemagne[102]. Le gouvernement autrichien donne les informations suivantes sur les pertes humaines lors de la domination nazie : « Durant cette période, 2 700 Autrichiens ont été exécutés et plus de 16 000 citoyens ont été assassinés dans les camps de concentration. Quelque 16 000 Autrichiens sont morts en prison et plus de 67 000 Juifs autrichiens ont été déportés dans les camps de la mort. Seuls 2 000 virent la fin de la guerre. De plus, 247 000 Autrichiens ont perdu la vie en servant dans l'armée du Troisième Reich ou ont été portés disparus tandis que 24 000 ont été tués lors des bombardements aériens[132] ».
FBelgique Les sources du gouvernement belge rapportent que les pertes militaires incluent 8 800 tués, 500 disparus, 200 exécutés, 800 résistants et 1 800 prisonniers de guerre. Les pertes civiles regroupent les 32 200 morts du fait des combats et les 16 900 victimes non-juives liées aux représailles et à la répression nazie[133]. Les 10 000 Belges morts en combattant au sein de la Wehrmacht sont inclus avec les pertes militaires allemandes[134].
GBirmanie Les pertes militaires correspondent aux 22 000 soldats de l'Armée nationale birmane pro-japonaise[135]. L'occupation japonaise de la Birmanie coûta la vie à 250 000 personnes : 110 000 Birmans, 100 000 Indiens et 40 000 Chinois[136]. L'historien Werner Gruhl estime les pertes civiles birmanes à 170 000[53].
HBrésil La Force expéditionnaire brésilienne déplora la mort de 510 soldats[83] tandis que 492 marins moururent lors de la bataille de l'Atlantique. Les pertes civiles regroupent les victimes des attaques contre les navires brésiliens soit 502 passagers et 470 marins[137].
IBulgarie Les pertes militaires de la Bulgarie sont les suivantes : 2 000 au sein de l'Axe contre la Yougoslavie et la Grèce, 10 124 lors de son alliance avec l'URSS et 10 000 résistants anti-fascistes[138]. En ce qui concerne les pertes civiles et au sein de la résistance, le journaliste russe Vadim Erlikman note que « selon les données du gouvernement royale, 2320 furent tués et 199 furent exécutés. Les communistes affirment qu'entre 20 000 et 35 000 personnes moururent. En réalité, il y eut 10 000 morts dont un nombre inconnu de civils[138] ». 3000 civils furent tués par les bombardements aériens alliés[139] dont 1 374 à Sofia[140].
JCanada La Commonwealth War Graves Commission liste 45 383 morts militaires[114]. Le musée canadien de la guerre évalue les pertes militaires à 42 000 auxquelles s'ajoutent 1 600 marins de la marine marchande[141]. Le rapport préliminaire de 1945 pour le Canada était de 35 476 morts, 1 843 disparus, 53 174 blessés et 9 045 prisonniers[111].
KChine Les sources pour les pertes chinoises durant la guerre donnent des estimations allant de 10 à 20 millions. L'historien John W. Dower a écrit que « les dévastations et les souffrances en Chine ont été si grandes que finalement il est nécessaire de parler d'un nombre incertain de 'millions' de morts. Il est certainement raisonnable d'envisager environ 10 millions de morts chinoises, un total uniquement dépassé par l'Union soviétique[142] ». Les statistiques officielles du gouvernement chinois concernant les pertes civiles et militaires lors de la Seconde Guerre sino-japonaise entre 1937 et 1945 sont de 20 millions de morts et 15 millions de blessés. Les pertes militaires (tués et blessés) sont les suivantes : nationalistes 3 200 000, communistes 580 000 et collaborateurs chinois 1 180 000[143]. Le compte-rendu officiel de la guerre publié à Taïwan avance que l'Armée nationaliste a perdu 3 238 000 hommes (1 797 000 blessés, 1 320 000 tués et 120 000 disparus) et qu'il y eut 5 787 352 morts civiles[144]. L'estimation de R. J. Rummel de l'ensemble des pertes entre 1937 et 1945 est de 19 605 000 morts[52]. La décomposition des pertes est la suivante : Pertes militaires : 3 400 000 morts (dont 400 000 prisonniers) pour les nationalistes et les communistes et 432 000 morts pour les forces collaboratrices. Pertes civiles : 3 808 000 tués lors des combats et 3 549 000 victimes des exactions japonaises Autres pertes : Répression par les nationalistes 5 907 000 (3 081 000 conscrits morts de mauvais traitements et 2 826 000 civils tués par le gouvernement nationaliste dont les victimes de la crue du fleuve Jaune en 1938) ; répression par les communistes 250 000 et par les seigneurs de la guerre 110 000. La famine causa 2 250 000 morts supplémentaires. Werner Gruhl estime les pertes civiles à 12 392 000 morts et les pertes militaires à 3 162 000 morts. Il ajoute également 1 445 000 décès supplémentaires du fait des affrontements entre Chinois[53].
LCorée Les pertes civiles coréennes sont estimées entre 378 000 et 483 000 morts. L'historien R. J. Rummel estime que 378 000 travailleurs forcés coréens moururent au Japon et en Corée. Selon Rummel, « les informations sur les morts coréennes sous l'occupation japonaise sont difficiles à obtenir. Nous savons que 5 400 000 Coréens durent travailler de force à partir de 1939 mais on ne peut qu'estimer de façon grossière le nombre de morts[27] ». John W. Dower a noté qu'« entre 1939 et 1945, près de 670 000 Coréens furent emmenés au Japon pour travailler dans les mines et l'industrie lourde et on estime que 60 000 ou plus périrent du fait des conditions de travail. Plus de 10 000 autres furent probablement tués dans les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki[145] ». Werner Gruhl estime les pertes civiles du fait de la guerre et de l'occupation japonaise à 483 000 auxquelles s'ajoutent 50 000 Coréens tués lors de leur service dans l'armée japonaise[53]. Selon une étude démographique coréenne, « le taux de mortalité parmi les Coréens en Corée durant la guerre ne semble pas avoir fortement évolué. Même pour tous les Coréens vivant en Corée, au Japon et en Mandchourie, l'impact de la Guerre mondiale sur le taux de mortalité ne semble pas avoir été significatif ». La même source avance que 6 369 coréens sont morts au sein des forces militaires japonaises et que ce nombre augmente à 14 527 lorsque les civils rattachés aux forces militaires sont comptés[146].
MCuba Cuba perdit 79 marins lors de l'attaque de 5 navires marchands[137].
NDanemark Les pertes militaires durant l'occupation du Danemark regroupent 1 281 marins, 797 résistants et 39 soldats. Il y eut 629 civils victimes des représailles nazies et 427 autres tués lors des combats. 3 900 Danois morts en combattant avec la Wehrmacht sont comptés dans les pertes allemandes[147].
OEspagne 4 500 soldats espagnols de la division bleue combattirent sur le Front de l'Est avec l'armée allemande. L'unité fut retirée par l'Espagne en 1943[148]. R. J. Rummel estime que 20 000 anti-fascistes espagnols réfugiés en France furent déportés et moururent dans les camps nazis. Ces pertes sont comptées avec les victimes civiles françaises[27].
PEstonie Selon une étude de la Commission nationale estonienne sur l'examen des politiques de répression, environ 50 000 civils sont morts entre 1940 et 1945 du fait des occupations allemandes et soviétiques A.33 900 civils moururent durant l'occupation soviétique de 1940-1941. Sur ce nombre 7 800 avaient été arrêtés, 6 000 avaient été déportés, 5 000 avaient été évacués, 1 100 ont disparu et 14 000 réquisitionnés comme main d'œuvre forcée[72]. B.12 400 civils périrent durant l'occupation allemande de 1941-1944. Ce nombre regroupe 7 800 personnes exécutées, 1 040 mortes dans les prisons, 200 travailleurs forcés morts en Allemagne, 800 morts lors des bombardements aériens soviétiques, 1 000 lors des bombardements aériens alliés en Allemagne et 1 200 morts en mer alors qu'ils tentaient de quitter le pays en 1944-1945[72] C.Après la réoccupation soviétique, 5 000 Estoniens moururent dans les prisons soviétiques en 1944-1945[72] D.Ces chiffres ne comprennent pas les soldats enrôlés de force par les Soviétiques (10 000) et les Allemands (11 000)[72]. Ils ne comptent pas non plus les exécutions, les déportations et les résistants tués durant la seconde occupation soviétique représentant 11 000 victimes. Les pertes totales entre 1940 et 1950 sont d'environ 82 000 morts (8 % de la population)[72].
QÉtats-Unis Les pertes militaires américaines durant la guerre s'élèvent à 416 837 tués dont 292 131 de causes militaires. Pertes militaires par théâtre : Europe-Atlantique 183 588, armée de terre 141 088, armée de l'air 36 461 et marine 6 039 Asie-Pacifique 108 504, armée de terre 41 592, armée de l'air 15 694, marine 31 485, Corps des Marines 19 733[98],[113]. Les pertes militaires incluent la mort de 14 059 prisonniers de guerre, 1 124 en Europe et 12 935 en Asie[113]. Les détails des pertes américaines sont présentés en ligne : Armée de terre[98], l'armée de l'air[149], la marine et le Corps des Marines[150] et la flotte marchande américaine[101]. Les pertes civiles regroupent 1 704 civils morts durant leur internement par le Japon 1 536 et par l'Allemagne 168[151],[152]. 68 civils américains furent tués durant l'attaque de Pearl Harbor[153] et 6 autres furent tués dans l'Oregon par des ballons japonais[154]. Les noms des soldats américains morts durant la guerre sont en ligne sur le site des Archives nationales[155].
RÉthiopie Le total des pertes civiles et militaires durant la Campagne d'Afrique de l'Est est de 100 000 morts[156]. 5 000 soldats périrent lors de cette campagne[157]. Ce chiffre n'inclut pas les victimes de la Seconde guerre italo-éthiopienne et de l'occupation italienne de 1935-1941. Le rapport officiel du gouvernement éthiopien fait état de 760 000 morts entre 1935 et 1941[158]. R. J. Rummel estime cependant que 200 000 Éthiopiens et Libyens ont été tués par les Italiens entre 1920 et 1941[27].
SFinlande Les Archives nationales finlandaises listent 95 000 soldats finlandais tués[159]. Ce chiffre inclut les 22 830 morts de la guerre d'Hiver, les 58 715 morts de la guerre de Continuation et les 1 036 morts de la guerre de Laponie[160]. Les sources soviétiques listent la mort de 403 des 2 377 prisonniers de guerre capturés durant la guerre[161]. 1 407 volontaires finlandais servirent dans le bataillon finlandais de la Waffen-SS et 256 furent tués au combat[162]. Les pertes civiles se sont élevées à 2 000 morts[163].
TFrance Les 217 000 pertes militaires françaises de cette estimation se décomposent en 92 000 morts durant la bataille de France de 1939-1940, 58 000 sur le Front de l'Ouest entre 1940 et 1945, 20 000 au sein de la résistance, 40 000 parmi les prisonniers de guerre en Allemagne[164], 5 000 en Indochine française[165] et 2 653 pour les forces du Régime de Vichy[166]. Les soldats français, essentiellement enrôlés en Alsace-Lorraine, morts dans l'armée allemande (entre 30 000 et 40 000) sont inclus dans le décompte allemand. Les pertes civiles regroupent 120 000 morts dus aux combats et 230 000 victimes des représailles et des persécutions allemandes[164]. 60 000 civils français sont tués par des bombardements alliés (principalement américains) en [167]. 752 civils furent tués par les bombardements aériens alliés en Tunisie[168]. R. J. Rummel estime que 20 000 réfugiés espagnols anti-fascistes sont morts en déportation en Allemagne ; ces morts sont comptées dans les pertes civiles françaises[27]. Au cours des vingt dernières années ces estimations ont été revues à la baisse par les historiens. Ainsi selon Pieter Lagrou, chercheur à l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP), les pertes militaires françaises durant tout le conflit s'élèvent à environ 170 000 y compris les troupes coloniales, les Alsaciens-Lorrains incorporés dans l'armée allemande et 21 000 prisonniers de guerre morts en captivité. Le nombre de victimes civiles en France métropolitaine s'élève à moins de 100 000 morts et le nombre de Français morts déplacés par les Allemands hors de frontières s'élève à moins de 130 000 (dont 75 000 Juifs). Le nombre total des victimes en France ne dépasserait donc pas les 400 000 (moins de 360 000 si on exclut les Alsaciens-Lorrains engagés dans l'armée allemande)[169]. En ce qui concerne la campagne de mai-juin 1940 notamment, dont les pertes ont longtemps été estimées à 100 000 morts, en 2010, le fichier de l'état civil militaire de la Seconde Guerre mondiale, mis en ligne sur le site Mémoire des hommes, a permis d'établir une statistique précise du nombre de morts qui s'élève à quelque 60 000. Selon le ministère de la Défense, « Le chiffre de 100 000 morts, longtemps avancé et repris jusque par les meilleurs spécialistes de la période, révèle ainsi son caractère symbolique. Les pertes au combat s'établissent en réalité à 58 829 morts, exception faite cependant des marins, dont les décès étaient enregistrés selon des procédures différentes. »[170] Cette même base de données qui inclut tant les soldats qui se battirent sous la croix de la Lorraine que les militaires des forces vichystes engagés au Levant ou en Afrique du Nord, coloniaux et métropolitains, conscrits et militaires d’active, soldats réguliers et résistants – quand ces derniers bénéficièrent d’un statut militaire, dénombre quelque 200 000 militaires morts durant les opérations qui se sont déroulées entre 1939 et 1945 quelle soit la cause de décès (tué au combat, des suites de blessures, maladie, accident, suicide, etc.). Les soldats français morts dans l'armée allemande ne sont pas inclus dans cette base de données[171].
UGrèce Gregory Frumkin avance que « les données sur les pertes grecques sont souvent divergentes voire incohérentes ». Il donne ces estimations pour les 300 000 victimes grecques : 20 000 militaires durant la guerre italo-grecque, 60 000 civils non-juifs, 20 000 déportés non-juifs, 60 000 Juifs et 140 000 victimes de la famine durant l'occupation du pays[172]. Le Conseil national grec pour les réparations allemandes rapporte les pertes suivantes durant l'occupation. Pertes militaires : 35 077 morts dont 13 327 durant la guerre italo-grecque, 1 100 au sein des forces grecques au Moyen-Orient et 20 000 parmi la résistance. Pertes civiles : 771 845 morts dont 56 225 exécutions, 105 000 dans les camps de concentration allemands (Juifs inclus), 7 120 du fait des bombardements, 3 500 marins de la flotte marchande et 600 000 morts liées à la famine[173].
VHongrie Tamás Stark de l'Académie hongroise des Sciences a fourni la décomposition suivante des 750 000 pertes dans la Grande Hongrie : 350 000 morts militaires dont 110 000 à 120 000 tués au combat et 200 000 prisonniers morts dans les camps soviétiques. Les pertes civiles incluent 360 000 Juifs hongrois et 50 000 morts attribuées aux combats et aux persécutions. Néanmoins, seules 64 % de ces pertes (480 000) eurent lieu dans les frontières hongroises de 1939. Les pertes militaires hongroises incluent 110 000 hommes enrôlés dans les territoires annexés de Slovaquie, de Roumanie et de Yougoslavie. 44 500 civils périrent dans les bombardements aériens et les combats de 1944-1945[174]. Les sources russes listent la mort de 54 700 des 513 700 prisonniers de guerre capturés[80].
WInde L'Inde britannique recouvrait les territoires actuels de l'Inde, du Pakistan et du Bangladesh. Selon la Commonwealth War Graves Commission, 87 032 soldats indiens moururent durant la guerre[114]. Le rapport préliminaire de 1945 pour l'Inde britannique était de 24 338 morts, 11 754 disparus, 64 354 blessés et 79 389 prisonniers[111]. Sur les 60 000 prisonniers de guerre indiens capturés lors de la bataille de Singapour, 11 000 périrent dans les camps japonais[175]. L'Armée nationale indienne pro-japonaise perdit 2 615 soldats[136]. Les sources pour les pertes civiles indiennes vont de 1,5 à 2,5 millions de morts. John W. Dower estime que la famine au Bengale de 1943 coûta la vie à 1,5 million de personnes[176]. En 2001, Amartya Sen estima qu'une estimation entre 2 et 2,5 millions de morts serait plus exacte[177]. Werner Gruhl estime que les pertes civiles liées à la famine au Bengale sont de 2 millions de morts[53].
XIndes orientales néerlandaises John W. Dower cite un rapport de l'ONU estimant qu'il y eut 4 millions de morts liées aux famines et aux travaux forcés durant l'occupation japonaise[142]. Les Nations-Unies rapportèrent en 1947 qu'« environ 30 000 Européens et 300 000 internés et travailleurs forcés indonésiens moururent durant l'occupation ». Elles ajoutèrent que « le nombre total de personnes tuées par les Japonais ou ceux qui moururent de faim, de maladie et de manque de soin est estimé à 3 000 000 pour la seule île de Java et à 1 000 000 pour le reste de l'archipel. 35 000 des 240 000 Européens moururent[178] ». La Croix-Rouge hollandaise rapporta la mort de 14 800 civils européens sur les 80 000 internés et de 12 500 des 34 000 prisonniers de guerre capturés[179]. Werner Gruhl estime les pertes civiles liées à la guerre et à l'occupation japonaise à 3 000 000 Indonésiens et 30 000 Européens[53].
YIndochine française Les sources pour les pertes civiles indochinoises donnent des estimations allant de 1 à 1,5 million de morts. John W. Dower estime que la famine de 1945 au Viêt Nam durant l'occupation japonaise coûta la vie à 1 million de personnes[82]. Werner Gruhl estime que les pertes civiles liées à la guerre et à l'occupation japonaise ont été de 1,5 million de morts[53].
AAIran Pertes durant l'invasion et l'occupation de 1941[180].
ABIrlande Malgré sa neutralité, l'Irlande fut touchée par la guerre. En 1995, le premier ministre irlandais John Bruton affirma qu'au moins 10 000 Irlandais moururent en combattant dans les forces armées britanniques[181]. Les pertes civiles incluent 33 marins irlandais tués lors du torpillage du SS Irish Pine et les morts causées par les bombardements allemands contre Dublin[182].
ACIslande Les attaques et les mines allemandes coulèrent des navires islandais tuant plusieurs dizaines de marins[183].
ADItalie Le rapport officiel du gouvernement italien donne le chiffre de 291 376 tués entre 1940 et 1945. 204 346 moururent avant l'armistice du 8 septembre 1943 (66 686 tués, 111 579 disparus et 26 081 morts de maladies) et 87 030 périrent après cette date (42 916 tués, 19 840 disparus et 24 274 morts de maladies). Pertes par composante militaire : armée de terre 201 405, marine 22 034, armée de l'air 9 096, troupes coloniales 354, milice fasciste 10 066, paramilitaires 3 252 et non déterminé 45 078. Pertes militaires par théâtre : Italie 74 725 (37 573 post-armistice), France 2 060 (1 039 post-armistice), Allemagne 25 430 (24 020 post-armistice), Grèce, Albanie et Yougoslavie 49 459 (10 090 post-armistice), URSS 82 079 (3 522 post-armistice), Afrique 22 341 (1 565 post-armistice), en mer 28 438 (5 526 post-amristice) et autres et inconnu 6 844 (3 695 post-armistice). En plus de ces pertes, 10 000 soldats africains enrôlés par l'Italie furent tués durant la campagne d'Afrique de l'Est de 1940-1941[184]. Les pertes militaires italiennes incluent 5 927 soldats ayant combattu avec les Alliés après le , 17 488 résistants et 13 000 soldats de la République sociale italienne[185]. 153 147 civils furent tués (123 119 après l'armistice) dont 61 432 (42 613 après l'armistice) dans les bombardements aériens[186]. Les pertes civiles incluent les 64 000 victimes des représailles nazies dont 30 000 prisonniers de guerre et 8 500 Juifs[27]. Vadim Erlikman estime que les combats en Libye italienne coûtèrent la vie à 10 000 civils[187]. Les sources russes listent la mort de 28 000 des 49 000 prisonniers de guerre capturés durant la guerre[188].
AEJapon La population japonaise de 1939 inclut les 1,7 million de Japonais résidant en Chine et en Corée[189]. Les pertes militaires de 2 120 000 soldats incluent 1 740 000 morts durant la guerre de 1937 à 1945 et 380 000 prisonniers de guerre morts après la capitulation. Le gouvernement japonais rapporte que 185 647 soldats moururent en Chine de 1937 à 1941 et 1 555 308 en Asie et dans le Pacifique entre 1941 et 1945. Selon John W. Dower, « seulement un tiers des morts militaires eurent lieu au combat, la majorité fut causée par les maladies et la manque de nourriture[190] ». De même, « les autorités américaines indiquent que 81 090 soldats japonais moururent lors de leur détention par les troupes alliées (non-soviétiques) en attente de leur rapatriement » ; 300 000 autres prisonniers japonais périrent dans les camps soviétiques après la capitulation du Japon[191]. Ces chiffres étaient disputés par l'URSS et les sources russes avancent la mort de 62 105 prisonniers de guerre (61 855 Japonais et 214 collaborateurs) sur 640 105 soldats capturés (609 448 Japonais et 30 657 collaborateurs[192]). Les pertes militaires incluent les Coréens et les Chinois de Taïwan enrôlés par le Japon mais n'incluent pas les 432 000 collaborateurs chinois[52]. Les estimations pour les pertes civiles vont de 500 000 à 1 000 000 [193] de morts[194]. L'estimation basse inclut les victimes des bombardements alliés et des combats à Okinawa. L'estimation haute inclut les personnes mortes après-guerre des suites des bombardements atomiques et de la famine de 1945-1946[195]. John W. Dower rapporte que selon les données officielles japonaises, les bombardements aériens coûtèrent la vie à 393 367 civils. L'étude américaine sur l'efficacité du bombardement stratégique estima que 252 769 Japonais périrent dans les bombardements aériens[196]. De plus 150 000 civils périrent durant les combats à Okinawa et 10 000 à Saipan. 27 000 marins de la marine marchande japonaise moururent durant la guerre[197]. Le sanctuaire de Yasukuni au Japon liste un total de 2 325 128 morts militaires entre 1937 et 1945 incluant les civils ayant participé aux combats, les Chinois de Taïwan et les Coréens.
AFLettonie 220 000 pertes civiles furent causées par la guerre et 7 000 par l'occupation soviétique de 1940-1941. 13 000 Lettons périrent au sein de l'Armée rouge et 24 000 dans l'armée allemande. Les pertes totales entre 1940 et 1953 du fait de la guerre et l'occupation sont de 287 000 morts (14 % de la population)[198].
AGLituanie 345 000 pertes civiles furent causées par la guerre et 8 000 par l'occupation soviétique de 1940-1941. 27 000 Lituaniens périrent au sein de l'Armée rouge et 7 000 dans l'armée allemande. Les pertes totales entre 1940 et 1953 du fait de la guerre et l'occupation sont de 448 000 morts (15 % de la population)[199].
AHLuxembourg 5 000 personnes moururent durant la guerre[200]. 3 000 soldats furent tués au sein de l'armée allemande et 200 dans l'armée belge.
AIMalaisie 100 000 Malais furent victimes du travail forcé et des exactions japonaises[176].
AJMalte 1 500 civils périrent durant les bombardements aériens lors du siège de Malte[201].
AKMandat des îles du Pacifique Ce territoire regroupe les états actuels des États fédérés de Micronésie, des Îles Marshall, des Palaos et des Îles Mariannes du Nord. R. J. Rummel avance que 57 000 civils furent victimes des crimes de guerre japonais dans les différentes îles du Pacifique[27]. Ces pertes civiles furent également causées par les bombardements américains et la famine engendrée par le blocus américain de ces îles[202]. Plusieurs centaines d'indigènes Chamorro furent tués ou blessés durant la bataille de Guam[202]. 10 000 civils japonais se suicidèrent lors de la bataille de Saipan[203].
ALMexique 63 marins mexicains furent tués lors du naufrage de 7 navires marchands[201]. L'Escuadrón 201 perdit cinq pilotes lors des affrontements dans le Pacifique.
ANNauru 463 Nauruans moururent en déportation dans les îles Carolines[205].
AONépal Les Gurkhas recrutés au Népal combattirent avec l'armée des Indes britanniques et l'armée népalaise. La Commonwealth War Graves Commission liste les pertes népalaises à 8 985 tués ou disparus et 23 655[206].
APNorvège 2 000 soldats de l'armée régulière et 1 500 résistants et prisonniers politiques furent tués durant la guerre. Les pertes civiles incluent 3 600 marins de la marine marchande, 1 800 civils et 700 Juifs. Les 700 soldats morts au sein de l'armée allemande sont inclus avec les pertes allemandes[207],[208]. Le ministère des affaires étrangères norvégien rapporte que 10 262 Norvégiens dont 3 670 marins sont morts durant la guerre. Parmi les prisonniers politiques et les membres de la résistance, 658 moururent en Norvège et 1 433 en Allemagne.
AQNouvelle-Zélande La Commonwealth War Graves Commission donne le chiffre de 11 929 tués[114]. Le rapport préliminaire de 1945 pour la Nouvelle-Zélande était de 10 033 morts, 2 129 disparus, 19 314 blessés et 8 453 prisonniers[111].
ARPapouasie-Nouvelle-Guinée Les morts civiles furent causées par les bombardements alliés et les exactions japonaises. Les Alliés et les Japonais enrôlèrent des civils comme travailleurs et porteurs[209].
ASPays-Bas Selon le rapport officiel du gouvernement hollandais publié en 1948[210], 210 000 morts furent causées directement par la guerre et 70 000 du fait de la famine de 1945-1946. Pertes militaires : 8 100 morts décomposées en 2 200 soldats de l'armée régulière, 1 700 résistants, 250 prisonniers de guerre en Allemagne, 2 600 marins de la marine militaire et 1 350 marins de la marine marchande. Pertes civiles : 268 200 morts décomposés en 27 000 travailleurs forcés en Allemagne, 7 500 disparus et présumés morts en Allemagne, 2 800 exécutés, 2 500 déportés dans les camps de concentration hollandais, 18 000 prisonniers politiques en Allemagne, 20 400 du fait des combats, 104 000 Juifs et 16 000 morts lors de la famine de 1945. Les statistiques officielles rapportent également 70 000 « pertes indirectes » attribuées à diverses maladies causées la guerre. Ces chiffres n'incluent pas 1 650 marins de nationalité étrangère morts à bord de navires marchands hollandais[211]. Les 3 700 Hollandais morts durant leur service dans l'armée allemande sont inclus dans les pertes allemandes En plus de ces pertes en Europe, 900 Hollandais furent tués lors de la campagne des Indes orientales néerlandaises et 8 500 prisonniers de guerre périrent dans les camps japonais[212]. Le mémorial australien de la guerre rapporte que 8 000 des 37 000 prisonniers de guerre hollandais sont morts en détention[213].
ATPhilippines Les sources sur les pertes philippines durant la guerre vont de 500 000 à 1 000 000 de morts Le département d'État américain a rapporté qu'« au total, environ un million de Philippins ont donné leur vie durant la guerre[214] ». Les pertes civiles incluent les victimes des crimes de guerre japonais comme la marche de la mort de Bataan et le massacre de Manille qui coûta la vie à 90 000 Philippins[203]. Werner Gruhl estime que la guerre et l'occupation japonaise entraînèrent la mort de 500 000 civils (141 000 massacrés, 22 500 travailleurs forcés et 336 500 morts liées à la famine[53]). L'estimation de 1946 du département d'État américain est de 27 260 morts au sein de l'armée philippine[27]. Des estimations plus récentes incluent 7 000 tués lors de la bataille des Philippines, 8 000 résistants et 42 000 (sur 98 000) prisonniers de guerre morts en détention[215].
AUPologne Pertes civiles En , l'Institut de la mémoire nationale polonais estima qu'entre 5 620 000 et 5 820 000 Polonais périrent durant la guerre. Sur ce nombre, 150 000 furent victimes de la répression soviétique, entre 2 700 000 et 2 900 000 étaient des Juifs polonais ainsi que 2 770 000 victimes de l'occupation allemande. Ce chiffre se décompose en 543 000 « victimes directes de la guerre », 506 000 « assassinés dans les camps et lors des opérations de pacification », 1 146 000 « morts dans les camps et les prisons », 473 000 « morts en dehors des prisons et des camps », 100 000 « assassinés dans les régions orientales » et 2 000 « morts dans d'autres pays[216] ». Les chercheurs polonais ont déterminé que 1 860 000 Juifs polonais sont morts dans les camps d'extermination en Pologne et qu'un million d'autres furent assassinés par les Einsatzgruppen dans les régions orientales ou moururent de faim ou de maladie dans les ghettos[21]. 3,5 millions de civils moururent dans le territoire de l'actuelle Pologne[217] et 2 millions dans les territoires annexés par l'Union soviétique après la guerre[69],[218]. Czesław Łuczak estima en 1994 que les pertes polonaises se trouvaient entre 5,9 et 6 millions de morts dont 2,9 à 3 millions de Juifs. Il estima que 2 millions de Polonais moururent dont 1,5 million dans le territoire occupé par l'Allemagne dans ce qui est la Pologne actuelle et 500 000 dans les régions orientales occupées par l'URSS puis par l'Allemagne. Il ajoute également qu'un million de victimes appartenaient aux minorités ukrainienne et biélorusse qui représentaient 20 % de la population polonaise d'avant-guerre. L'estimation de 6 millions de morts réalisée par le gouvernement polonais en 1946 excluait ces minorités[218],[219] Tadeusz Piotrowski estima en 2005 que les pertes polonaises durant la guerre s'élevèrent à 5,6 millions dont 5 150 000 victimes des crimes nazis contre les Polonais et de la Shoah, 350 000 victimes de l'occupation soviétique et environ 100000 Polonais tués en 1943-1944 en Volhynie. Les pertes se décomposent en 3100000 de Juifs, 2000000 de Polonais et 500000 Ukrainiens et Biélorusses[220]. Pertes militaires 139 800 soldats réguliers et 100000 résistants furent tués durant la guerre[219]. 66 000 soldats furent tués et 130000 furent blessés durant l'invasion de la Pologne en 1939 ; entre 17000 et 19000 furent assassinés par les Soviétiques lors du massacre de Katyń et 12000 autres succombèrent dans les camps de prisonniers allemands[221]. Des unités polonaises combattirent avec les Alliés occidentaux au sein de l'armée polonaise de l'Ouest et avec l'Union soviétique au sein de l'armée polonaise de l'Est. Ces forces déplorèrent 33 256 tués, 8548 disparus, 42 666 blessés et 29 385 prisonniers[221]. La Croix-Rouge polonaise rapporta que l'insurrection de Varsovie en 1944 coûta la vie à environ 120000 civils polonais et 17000 combattants[219],[222]. Les noms des victimes polonaises sont disponibles en ligne[223]. Durant la guerre, 2762000[224] citoyens polonais d'origine allemande déclarèrent leur allégeance à l'Allemagne en signant la Deutsche Volksliste. Un document ouest-allemand de 1958 estima que 108000 citoyens polonais périrent en combattant au sein des forces armées allemandes[122]. L'Institut de la mémoire nationale estime qu'entre 200 000 et 210 000 citoyens polonais dont 76 000 Polonais furent enrôlés dans l'Armée rouge en 1940-1941 durant l'occupation de l'est de la Pologne. L'institut rapporte également que les Allemands enrôlèrent 250 000 citoyens polonais dans la Wehrmacht et que 89 300 désertèrent et rejoignirent l'armée polonaise de l'Ouest[216].
AVRoumanie Les pertes militaires roumaines sont d'environ 300 000 morts[166]. 93326 furent tués au combat (72291 au sein de l'Axe et 21035 avec les Alliés). Il y eut 341765 disparus et prisonniers de guerre. 283322 furent capturés par les forces soviétiques et 58443 par les Allemands ; environ 200000 prisonniers périrent dans les camps soviétiques[225]. Les sources soviétiques listent la mort de 54600 des 201800 prisonniers de guerre roumains capturés durant la guerre[226]. Ces chiffres n'incluent pas entre 40 000 et 50 000 soldats tués au sein de l'armée hongroise[174]. Les pertes civiles regroupent les 20 000 morts lors de l'occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine en 1940-1941[226], les 7 693 victimes des bombardements aériens alliés[227], les 36000 roms assassinés[228] et les 469 000 victimes juives de la Shoah[19].
AWRoyaume-Uni La Commonwealth War Graves Commission liste 383 786 morts militaires[114]. Le rapport officiel du gouvernement britannique publié en donne une première estimation des pertes militaires. Ce rapport liste la mort de 357 116 soldats : 50 758 dans la marine, 144 079 dans l'armée de terre, 69 606 dans l'armée de l'air, 30 248 dans la marine marchande, 1 206 dans la Home Guard, 624 dans l'Auxiliary Territorial Service. Le , il restait encore 6 244 disparus : 340 dans la marine, 2 267 dans l'armée de terre, 3 089 dans l'armée de l'air, 530 dans la marine marchande et 18 dans l'Auxiliary Territorial Service. 31 271 morts militaires supplémentaires dues à des « causes naturelles » ne sont pas incluses dans ces chiffres. Les bombardements aériens allemands causèrent la mort de 60 595 civils et de 1 206 hommes de la Home Guard. Les civils morts en détention ne sont pas listés dans le rapport[96]. Les forces coloniales britannique comprenaient des unités d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique de l'Est, des Antilles britanniques, de Hong Kong, de Jordanie, de Malaisie, de Birmanie, de Chypre, de Malte et de la brigade juive. Le rapport préliminaire de 1945 pour ces unités coloniales était de 6 877 morts, 14 208 disparus, 6 972 blessés et 8 115 prisonniers[111].
AXRuanda-Urundi La famine de 1943 au Ruanda-Urundi (actuels Rwanda et Burundi) qui entraîna la mort de 300 000 personnes fut causée par une sécheresse locale et par les sévères politiques coloniales belges visant à augmenter la production agricole pour soutenir l'effort de guerre[229],[230]. Comme la région ne fut ni occupée ni coupée de son ravitaillement en nourriture, ces morts ne sont généralement pas incluses dans les victimes de la Seconde Guerre mondiale. Un historien a cependant comparé cette famine à celle survenue au Bengale en 1943 qui est attribuée à la guerre[231].
AYSingapour Victimes des crimes de guerre japonais lors de l'occupation de Singapour et du massacre de Sook Ching[27].
AZSuède Durant la guerre d'Hiver de 1939-1940, le Corps des Volontaires suédois combattant avec l'armée finlandaise perdit 117 hommes au combat[232]. Environ 300 volontaires suédois servirent dans l'armée allemande et entre 30 et 45 furent tués au combat[233]. 33 marins suédois furent tués lorsque le sous-marin HMS Ulven coula après avoir percuté une mine navale allemande le . Entre 1939 et 1941, 391 marins furent tués lors du torpillage de plusieurs navires marchands suédois par des sous-marins allemands. Les attaques soviétiques contre la marine marchande suédoise entre 1941 et 1944 causèrent la mort de 187 marins.
BASuisse Les Américains bombardèrent accidentellement la Suisse durant la guerre entraînant quelques pertes civiles[234],[235]. La mort d'environ 300 Suisses au sein de l'armée allemande est intégrée dans les pertes allemandes[134].
BBTchécoslovaquie La population de la Tchécoslovaquie dans ses frontières de 1938 avant les accords de Munich était de 15,3 millions d'habitants (10,8 millions dans les terres tchèques, 3,8 millions en Slovaquie et 700 000 en Ruthénie subcarpathique). À la suite du premier arbitrage de Vienne, la population de la Deuxième République tchécoslovaque fut réduite à environ 10,4 millions d'habitants (7.1 millions dans les terres tchèques, 2.6 millions en Slovaquie et 700 000 en Ruthénie). Les Alliés déclarèrent après la guerre que les accords de Munich étaient invalides[236]. Les 25 000 morts militaires incluent 171 soldats tués lors de l'occupation de 1938, 3 220 tués au sein des unités combattant avec les forces armées soviétiques, 4 570 au sein des unités combattant avec les Alliés occidentaux, 7 000 soldats de la République slovaque alliée à l'Allemagne, 2 170 résistants et 8 000 victimes lors du soulèvement national slovaque. Les pertes civiles regroupent 262 victimes de l'occupation de 1938, 26 500 victimes non-juives des représailles nazies et 10 000 morts du fait d'opérations militaires[237],[238], 7 500 victimes roms[228] et 277 000 victimes juives[19]. Ces pertes civiles correspondent aux territoires d'avant-guerre y compris la Ruthénie subcarpatique qui fut cédée à l'Union soviétique après la guerre.
BCTerre-Neuve Les pertes de Terre-Neuve ne sont pas listées séparément du reste des pertes britanniques et canadiennes par la Commonwealth War Graves Commission car les soldats servirent dans les mêmes unités. Les pertes sont de 1 058 tués : 956 avec le Royaume-Uni, marine 351, armée de terre 115, armée de l'air 134 et marine marchande 356 et 102 avec le Canada, marine 21, armée de terre 41 et armée de l'air 40[239]. Les pertes civiles correspondent aux victimes du naufrage du SS Caribou en [240].
BDThaïlande Les pertes militaires incluent 108 soldats tués lors de la guerre franco-thaïlandaise de 1940-1941[241] et 5 559 morts entre le et la fin de la guerre[242]. Ce dernier chiffre se décompose en 143 officiers, 474 sous-officiers et 4 942 soldats. À l'exception de 180 soldats tués durant l'invasion japonaise de la Thaïlande le et 150 autres lors des combats dans l'État Shan en Birmanie entre 1942 et 1945, presque toutes les pertes furent causées par le paludisme et d'autres maladies[243]. Les bombardements alliés de 1944-1945 entraînèrent la mort de 2 000 civils[244]. À la différence d'autres régions d'Asie du Sud-Est, la Thaïlande ne fut pas victime de la famine durant la guerre[244].
BETimor Bien qu'officiellement neutre, le Timor oriental, alors une colonie portugaise, fut occupé par le Japon entre 1942 et 1945. Les pertes civiles causées par la guerre de guérilla menée par les Alliés, les représailles et les exactions japonaises sont estimées entre 40 000 et 70 000 morts[245], les pertes militaires pour l'armée portugaise se montent à 75 morts sur un contingent estimé à 500 hommes[réf. nécessaire].
BFTurquie Les pertes turques sont liées au torpillage du transport de troupe Refah par un sous-marin non-identifié à Port-Saïd en Égypte le . Sur les 200 passagers, il n'y eut que 32 survivants.
BGUnion soviétique Pertes militaires Les pertes militaires totales entre 1939 et 1945 sont de 10,7 millions de morts dont 7,7 tués ou disparus au combat, 2,6 millions de prisonniers de guerre morts en détention et 400 000 partisans et forces paramilitaires[94]. Les chiffres officiels du ministère de la défense soviétique sont de 8 668 400 tués et disparus entre 1941 et 1945. Ce chiffre inclut 6 330 000 tués au combat ou morts des suites de leurs blessures, 555 500 morts de causes non-militaires, 500 000 disparus et 1 283 000 prisonniers de guerre morts ou disparus. Les chiffres officiels russes indiquent que 4 059 000 soldats furent faits prisonniers. Sur ce nombre, 939 700 furent réenrolés dans l'armée lors de la progression de l'Armée rouge, 2 016 000 furent libérés et on sait que 1 836 000 sont rentrés en URSS après la guerre. Finalement, 1 103 000 prisonniers sont morts et 180 000 ont probablement émigré dans d'autres pays[106],[107]. L'historien Richard Overy a noté que « les chiffres officiels sont à prendre avec précaution du fait de la difficulté de savoir exactement qui a été tué, blessé ou même enrôlé dans le chaos de 1941-1942[246] ». Les statistiques officielles soviétiques pour les pertes militaires n'incluent pas environ 500 000 conscrits tués ou disparus avant d'être enregistrés pour le service actif, 1 000 000 de civils traités comme des prisonniers de guerre par l'Allemagne et environ 400 000 paramilitaires et partisans comptés dans les pertes civiles[94]. La plupart des historiens occidentaux estiment qu'environ 3 millions de prisonniers de guerre soviétiques sur un total de 5,7 millions capturés par l'Allemagne sont morts en détention[27]. Il faut également ajouter 136 945 victimes militaires entre 1939 et 1940 : 8 931 lors de la bataille de Halhin Gol ; 1 139 lors de l'invasion de la Pologne et 126 875 lors de la Guerre d'Hiver[94],[90]. Les noms de nombreux soldats soviétiques morts durant la guerre sont présentés sur le site internet du mémorial OBD[247]. Pertes civiles Les 12,7 millions de pertes civiles correspondent aux frontières soviétiques de 1939 et n'incluent pas environ 3 millions de civils morts dans les territoires annexés par l'URSS entre 1939 et 1945 et 215 000 citoyens soviétiques ayant combattu avec l'Allemagne. Les pertes civiles dans ces territoires sont intégrées dans les pertes baltes (650 000[248]), polonaises (2 000 000[218],[69]), roumaines (300 000) et tchécoslovaques (50 000[19]). Les pertes civiles soviétiques ont été documentées de 1942 à 1946 par la Commission nationale extraordinaire soviétique[25],[249],[250]. En 1995, l'Académie russe des sciences publia un rapport résumant les pertes soviétiques durant la guerre. Celles-ci s'élevaient à 13,7 millions de morts dans les territoires occupés par l'Allemagne dont 7,4 millions de victimes des persécutions et des exactions nazies, 2,2 millions de travailleurs forcés déportés en Allemagne et 4,1 millions de morts liées à la famine et aux maladies[32],[251]. Les archives soviétiques indiquent que 621 637 prisonniers moururent dans les camps de travail soviétiques[60]. Vadim Erlikman avance cependant que les pertes seraient de 1,7 million de morts en prenant en compte les exécutions et les victimes des transferts de population en URSS[252].
BHYougoslavie Le Bureau du recensement des États-Unis estima en 1954 que 1 067 000 personnes furent victimes de la guerre en Yougoslavie. Il nota que le chiffre officiel de 1,7 million de morts fourni par le gouvernement yougoslave était surestimé car « présenté trop tôt après la guerre et qu'il fut réalisé sans mener de recensement après le conflit[253] ». Une étude de Vladimir Žerjavić publiée en 1993 estime les pertes totales à 1 027 000 morts incluant 237 000 partisans yougoslaves et 209 000 Oustachis. Les pertes civiles sont au nombre de 581 000 dont 57 000 Juifs. Les pertes suivant les républiques yougoslaves sont les suivantes : Bosnie 316 000, Serbie 273 000, Croatie 271 000, Slovénie 33 000, Monténégro 27 000, Macédoine 17 000 et 80 000 tués en dehors de la Yougoslavie[254]. Le statisticien yougoslave Bogoljub Kočović calcula que la guerre en Yougoslavie a fait 1 014 000 victimes[255]. Selon Jozo Tomasevich, professeur à l'université de San Francisco, les calculs de Kočović et de Žerjavić « semblent libres de tout biais et nous pouvons accepter leur fiabilité[256] ».
↑L'historien Pierre Chaunu affirme que concernant tous les pays et les siècles pour lesquels des chiffres sont disponibles, les guerres ne seraient responsables que de 2 % des décès, et cela pour chaque pays ou siècle, dans son ouvrage La Peste blanche (ISBN978-2070295272)
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↑Le chiffre de la population lituanienne n'inclut pas la portion de la région de Vilnius qui fut cédée à la Lituanie par l'URSS en 1939. Ses 483 000 habitants portèrent la population lituanienne à 2 925 000 habitants.
↑Le chiffre de la population lituanienne n'inclut pas les 140 000 habitants du territoire de Memel qui fut annexé par l'Allemagne en mars 1939.
↑1 526 000 Polonais furent transférés en Pologne et 518 000 Ukrainiens et Biélorusses furent transférés en URSS à la fin de la guerre.
↑329 000 Allemands furent transférés en Allemagne entre 1939 et 1941.
↑100 000 habitants de Tannou-Touva annexé par l'URSS en 1944.
↑Donald Niewyk suggère que cette définition élargie, intégrant les victimes civiles soviétiques, donne un total de 17 millions de morts. Lien sur Google Books Les estimations des victimes non juives varient de plusieurs millions car il est difficile de faire la différence et les morts liées aux persécutions et les morts liées aux famines et au maladies dans un contexte de guerre totale. Au total, environ 5,7 (78 %) des 7,3 millions de Juifs européens ont été tués en comparaison des 5 à 11 millions (1,4 à 3 %) des non-Juifs d'Europe occupée.
↑Donald L. Niewyk, The Columbia Guide to the Holocaust, p. 49 cite Bohdan Wytwycky qui avance que la mort de 4,5 millions d'Ukrainiens et de Biélorusses était « racialement motivée ».
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↑ a et b(en) Mauree Perrie, The Cambridge History of Russia : The twentieth century, Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 842 p. (ISBN0-521-81144-9), p. 226 Les pertes civiles sous l'occupation allemande se montent à 13,7 millions dont 2 millions de Juifs.
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↑« Nazi persecution of Soviet Prisoners of War », United States Holocaust Memorial Museum (consulté le ) ; « Les sources existantes suggèrent qu'environ 5,7 millions de soldats soviétiques ont été faits prisonniers par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. En janvier 1945, l'armée allemande rapporta qu'il ne restait qu'environ 930 000 prisonniers de guerre soviétiques sous contrôle allemand. L'armée allemande libéra environ un million de prisonniers soviétiques qui devinrent des supplétifs pour l'armée et la SS. Environ un demi-million de prisonniers soviétiques avaient échappé au contrôle allemand ou avaient été libérés par l'armée soviétique lors de son avancée vers l'ouest. Les 3,3 millions restants, ou environ 57 % des soldats prisonniers, étaient morts à la fin de la guerre. »
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