La chaise électrique du Mississippi avait pour particularité d'être portative, ce qui permettait de procéder aux exécutions à proximité du lieu du crime, généralement dans la prison du comté (county jail) où avait été prononcé la condamnation[1]. Le Mississippi est l'un des deux seuls États américains de l'histoire (avec la Louisiane voisine) à avoir utilisé une chaise électrique portative.
En 1954, la chaise électrique portative fut remisée (elle est aujourd'hui exposée à l'académie de formation des agents de la force publique à Pearl[2]) et une chambre à gaz fut construite dans l'enceinte du pénitencier du Mississippi malgré l'opposition des habitants du comté de Sunflower, emmenés par Marvin L. Wiggins, le superintendant du pénitencier en personne[3]. Le Mississippi est l'un des trois seuls États américains de l'histoire (avec le Nouveau-Mexique et la Caroline du Nord) à avoir utilisé à la fois la chaise électrique et la chambre à gaz.
Le , la législature du Mississippi amenda le code pénal de l'État afin que les détenus ayant commis un crime après cette date soit exécuté par injection létale et non par asphyxie par le gaz. Cette décision peut en partie s'expliquer par l'exécution bâclée de Jimmy Lee Gray(en), survenue moins d'un an auparavant. Cependant, la mesure n'étant alors pas rétroactive, la chambre à gaz resta en vigueur (pour les condamnés dont le crime était antérieur au ) jusqu'en 1989 de facto et jusqu'en 1998 de jure.
Sur les 23 condamnés à mort exécutés au Mississippi depuis 1974, 4 l'ont été dans la chambre à gaz (que le Mississippi a utilisé plus que n'importe quel autre État américain depuis le « rétablissement » de la peine de mort dans le pays) dans les années 1980 et 19 par injection létale au XXIe siècle, dont Dale Leo Bishop[4] qui appela à voter pour Barack Obama lors de sa dernière déclaration, affirmant que « lui et son équipe préparent en coulisse la fin de la peine de mort ».
Si l'injection létale reste la première méthode d'exécution, une loi adopté en , autorise comme dans l'état voisin de l'Alabama l'exécution grâce à asphyxie par hydrogène si l'état ne parvient pas à obtenir des produits nécessaires aux injections létale, ou si l'injection létale est jugé inconstitutionnelle. Si cette seconde méthode ne peut être appliqué alors l'état peut procéder aux exécutions par un peloton d'exécution, ou en dernier lieu au moyen de la chaise électrique si les trois premières méthodes sont jugées inconstitutionnelles ou indisponibles[5].
Meurtre en 1995 d'une femme après l'avoir violée et battu avec une hache.
18
William Mitchell
Meurtre en 1995 d'une femme après l'avoir violée et écrasée avec sa voiture.
19
Henry Jackson
Meurtre en 1990 de quatre enfants âgés de deux à cinq ans lors d'un cambriolage.
20
Jan Brawner
Meurtre en 2001 de quatre personnes dont son ex-femme et sa fille de trois-ans.
21
Gary Simmons
Meurtre en 1996 d'un homme après l'avoir violé puis démembré.
22
David Neal Cox
Meurtre en 2010 de sa femme.
Dans une lettre testament rendu public par son avocat après son exécution, il a avoué le meurtre de sa belle-sœur et a fourni les indications nécessaires pour que les enquêteurs puissent retrouver son corps[7].