Patrick Charaudeau est titulaire d'un doctorat de 3e cycle, en linguistique générale (Sorbonne, 1970).
En 1977, il obtient le doctorat d’État ès lettres et Sciences humaines (thèse : Des conditions linguistiques d’une analyse du discours) à l'université Paris-Sorbonne[1].
Professeur en sciences du langage à l’université Paris-XIII en 1979, directeur du Centre d’Analyse du Discours (CAD) 1980-2009, il a fondé une nouvelle approche dans le domaine de l'analyse du discours, qu'il appelle analyse sémiolinguistique[2] ou plus tard analyse sémio-pragmatique[3].
Selon Marie-Anne Paveau et Laurence Rosier, le travail scientifique de P. Charaudeau est fondateur de l'analyse du discours communicationnelle qui mêle étroitement « analyse de contenu et analyse sémiotique des dispositifs sociaux et institutionnels de la communication humaine »[4]. Il est ainsi l'un des représentants les plus connus de l’École française d'analyse du discours[5], qui a construit le concept de contrat de communication, celui-ci étant défini comme l'ensemble des conditions dans lesquelles l'acte de communication est réalisé[5].
Son analyse du système médiatique met en évidence que les médias sont régis par une double logique : une logique commerciale et une logique démocratique[6].
La logique commerciale tient au fait que les médias sont financés par le biais de recettes publicitaires. Ils sont donc soumis à une quête d'audience au sein d'un marché concurrentiel[3]. Mais parallèlement, les médias ont également une mission citoyenne qui consiste à informer le citoyen afin qu'il soit au fait des événements publics.
« La controverse comme condition de la vie démocratique, la polémique comme blocage du débat démocratique », revue Le discours et la langue, T. 10.1, Louvain-la-Neuve, 2018, p.21-26
« L'écriture inclusive au défi de la neutralisation en français », revue Le Débat n°199, mars-avril 2018.
« L'identité comme interaction entre le singulier et le collectif », in Saïd Berkaine M., Dahou C., Kis-Marck A. et Roche F. (dir.), Construction/déconstruction des identités linguistiques, Saint-Denis, Connaissances et savoirs, 2017, p. 41-52.
« Humour et liberté d'expression. Un mariage impossible ? », revue Ridiculosa n°23, UBO, 2016, p. 35-53.
« Du discours politique au discours populiste. Le populisme est-il de droite ou de gauche ? », in Corcuera F. et alii (dir.), Les discours politiques. Regards croisés, Paris L'Harmattan, 2016, p.32-43.
« L'humour de Dieudonné : le trouble d'un engagement », in Charaudeau P. (dir.), Humour et engagement, Limoges Lambert-Lucas, 2015.
« Le débat présidentiel. Un combat de mots. Une victoire aux points », revue Langage et Société n°151, pp 109-129.
« De la "scène d'énonciation" au "contrat" et aller-retour », in Johannes Angermuller et Gilles Philippe (dir.), Analyse du discours et dispositifs d’énonciation. Autour des travaux de Dominique Maingueneau, Limoges, Lambert-Lucas, 2015.
« La situation de communication comme fondatrice d'un genre: la controverse », in Monte M. et Philippe G. (dir.), Genres et textes. Déterminations, évolutions, confrontations, Presses universitaires de Lyon, 2014, pp. 49-57.
« L’art de mentir en politique », Sciences humaines no 256, rubrique « Focus », février 2014.
« L’arme cinglante de l’ironie et de la raillerie dans le débat présidentiel de 2012 », Langage & Société no 146, 2013.
« Le chercheur et l’engagement. Une affaire de contrat », in Analyses du discours et engagement du chercheur, revue en ligne Argumentation et Analyse du Discours no 11, 2013.
« De l’ironie à l’absurde et des catégories aux effets », in Vivero García D. (dir.), Frontières de l’humour, L’Harmattan, 2013.
« Pour une interdisciplinarité focalisée. Réponses aux réactions, revue Questions de communication, n°2.
« Réflexions pour l’analyse du discours populiste », Mots no 97, Les collectivités territoriales en quête d’identité, 2011, p. 101-116.
« Que vaut la parole d’un chroniqueur à la télévision ? L’affaire Zemmour, comme symptôme d’une dérive de la parole médiatique », in Réseaux, Paris, vol. 6, 2011, p. 135-161. en ligne
« Le emozioni come effeti di discorso », Rivista di studi letterari eculturali Altre Modernitá no 3, 2010.
« Uma problemática comunicacional dos gêneros discursivos », in Revista Signos, vol. 43, 2010.
« Pour une interdisciplinarité focalisée dans les sciences humaines et sociales », in Questions de Communication, 2010.
« Une éthique du discours médiatique est-elle possible ? », Communication no 2, vol. 27, 2009.
« Dis-moi quel est ton corpus, je te dirai quelle est ta problématique », Corpus no 8, 2009
« Reflexiones para el análisis del discurso populista », Discurso y Sociedad, 2009
« L’argumentation dans une problématique de l’influence », Argumentation et Analyse du Discours, (AAD) no 1, L’analyse du discours au prisme de l’argumentation, 2008.
« La justification d’une approche interdisciplinaire de l’étude des médias », Communication, L’analyse linguistique des discours des médias : apports, limites et enjeux, 2008.
« Analyse de discours et communication. L’un dans l’autre ou l’autre dans l’un ? », SEMEN no 23, 2008.
« Des catégories pour l’humour ? », Questions de communication no 10, 2006.
« Sens et signification », in Cahiers de lexicologie no 21, 1972.
↑Charaudeau, P. (1995), Une analyse sémiolinguistique du discours, Langages, 29(117), 96-111.
↑ a et bCharaudeau, P. (2005), Les Médias et l'information : l'impossible transparence du discours, De Boeck Supérieur
↑Paveau, M. A. & Rosier, L. (juillet 2005), Éléments pour une histoire de l’analyse du discours. Théories en conflit et ciment phraséologique, In Colloque franco-allemand : « L'analyse du discours en France et en Allemagne », université de Paris (Vol. 12).
↑ a et b(en) Elda Weizman, Positioning in Media Dialogue: Negotiating roles in the news interview, Amsterdam / Philadelphie, John Benjamins Publishing Company, , p.19
↑Charaudeau, Patrick (2003), Les Médias, un manipulateur manipulé, In La manipulation à la française, Paris, éd. Economica.