La course, d'environ 1 700 km et à hauteur d'une étape par jour, est divisée en dix étapes (cinq étapes pour aller à Marseille et cinq au retour pour Paris). Les départs sont donnés le matin, les distance d'étapes varient de 100 à 200 km, à l'arrivée des concurrents dans les villes-étapes, leur véhicule est conservé dans un parc fermé jusqu'au lendemain matin, pour le départ de l'étape suivante. Le vainqueur est celui qui met le moins de temps au total (après l'addition du temps de ses dix étapes).
Sur cinquante-deux inscriptions, on compte trente partants et onze véhicules seront officiellement chronométrés à leur retour sur Paris. Émile Mayade remporte la course sur une Panhard et Levassor en 67 heures et 42 minutes.
Le , l'ACF se réunit et décide d'organiser une série spéciale (éliminatoire) pour les véhicules n'excédants pas 150 kg (à vide). Les conducteurs de ces véhicules seront autorisés à se servir de pédales. Le parcours de cette série ne dépassera pas une moyenne de 100 km aller-retour et probablement par l'itinéraire Paris-Mantes et retour, par la Route de quarante sous à l'aller et par Meulan, Triel et Poissy au retour. Les constructeurs ne pourront pas engager plusieurs véhicules identiques.
Une sous-commission, composée de M. Varennes, le comte Henri de La Valette et M. Paul Meyan, a été nommée pour établir le programme détaillé de la course Paris-Marseille, et en fixer l'itinéraire qui doit emprunter la Bourgogne, par Dijon. Il est décidé qu'une marque spéciale d'essence minérale recevrait le patronage de l'ACF.
Le , le comité se réunit chez le comte De Dion et arrête le règlement de la course. La course se fera par étapes successives, de façon à éviter les dangers de la nuit. L'itinéraire sera donc divisé en cinq étapes :
L'aller-retour d'environ 1 700 km sera donc parcouru en dix jours. Au retour, la quatrième étape (9e de l'épreuve) est modifiée, afin de pouvoir arriver de bonne heure à Paris.
À chaque étape, des parcs seront installés où les voitures, au fur et à mesure de leur arrivée, seront enfermées jusqu'au lendemain matin 7 heures où sera donné un nouveau départ. C'est dans le Bois de Vincennes que sera donné le départ et que seront reçus les concurrents à leur retour. Seize poteaux indicateurs devront être placés sur la route de Paris à Marseille et serviront à jalonner le parcours de la course.
Le , La France automobile publie le texte complet du règlement.
Les sommes récoltées sont réparties de la façon suivante :
50 % aux voitures de deux à quatre places ;
40 % aux voitures de plus de quatre places ;
10 % aux motocycles.
Valeur des prix :
Le second reçoit la moitié du premier, le troisième la moitié du second, etc.
Le 1er avril, la commission se réunit et décide, à treize voix contre cinq, de reporter le départ de la course au jeudi 1er octobre. L'épreuve des véhicules n'excédant pas 150 kg aura lieu le sur le parcours Paris-Mantes et retour. Une exposition des voitures prenant part à la course s'ouvrira le jeudi jusqu'au lundi . Les concurrents pourront retirer leur voiture deux jours avant le départ.
Le , la commission de course a décidé de créer une nouvelle catégorie, pour les véhicules ne pouvant pas être classés dans les catégories déjà créées.
Le 1er juillet, la commission constitue, pour chaque ville étape, un comité local de contrôle et d'organisation, comprenant les membres de l'ACF y résidant et les délégués du Touring-Club. Il est décidé qu'une lettre serait adressée aux maires des communes traversées afin de leur demander d'accorder leur concours pour la libre circulation des coureurs sur leur territoire. Une commission spéciale, constituée de M. Pierron, M. Varennes et M. Collin, est chargée de régler le fonctionnement des contrôles. Mise en place dans chaque contrôle, d'une feuille d'arrivée, d'une feuille de départ et d'une feuille spéciale, pour chaque concurrent, qui porteront toutes les informations de ce dernier. Messieurs Chasseloup-Laubat et Pierron ayant donné leur démission de « starters », M. Bertin a été nommé pour remplir ces fonctions.
Le , le quotidien Le Figaro informe ses lecteurs qu'une carte détaillée du parcours a été publiée par l'hebdomadaire La France Automobile.
Le , Le Figaro informe que l'exposition se fera du 23 au , dans le local de l'Orangerie, aux Tuileries.
Le , le Tzar étant attendu à Paris pour les fêtes Russes qui débutent le , la commission décide de supprimer l'exposition et de faire partir les véhicules n'excédant pas 150 kg pour le dimanche et l'épreuve finale pour le .
Pour la grande épreuve du , le départ sera donné à 11 heures de Versailles, les concurrents partant à une minute d'intervalle. L'itinéraire officiel va être arrêté par une commission composée du baron Thénars, du comte Chasseloup-Laubat, M. de la Valette et Paul Meyan.
Le , sous la présidence de Sir. David Salomons, le comité a arrêté le parcours officiel de la première journée: Versailles, La Croix-de-Berny, Choisy-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, ... Auxerre. 176 km. Les points de contrôles et parcs d'arrêt, choisis par M. Thévin et M. Houry, sont placés aux abords des agglomérations. Le départ de Marseille aura lieu à 11 heures. L'arrivée à Paris aura lieu à la porte Maillot.
Le , Le Figaro annonce le mécontentement de beaucoup de monde sur la suppression de l'exposition.
Le , le comité décide d'interrompre, pour 15 minutes d'arrêt, la course des moins de 150 kg à Mantes. Il décide que les membres de l'Automobile Club de Belgique, du Motor Car-Club et de la Self Propelled Trafic Association pourront être admis dans les salons du club (l'ACF), pendant quinze jours.
la Panhard et Levassor 8HP victorieuse, piloté par Emile Mayade.
Le , Le Figaro annonce la souscription de M. Harry John Lawson, président du Motor-Car-Club de Londres, qui offre une prime de 1 000 guinées (26 250 francs) à partager entre les deux premières voitures, à la condition qu'elles deviennent la propriété exclusive du British Motor Syndicate(en) et soient livrées à Londres après l'épreuve. Le comité décide de remettre en place l'exposition, qui se tiendra du 4 au . On compte 47 concurrents inscrits.
Le , une carte d'invitation sera adressée aux 750 membres de l'ACF, qui leur donnera accès à la Place de l'Etoile, fermée par un cordon de sécurité pour le départ du 24. Inscription du no 50.
Le , pour les véhicules n'excédants pas 150 kg, on compte huit inscrits : sept tricycles et une bicyclette, tous propulsés par un moteur à pétrole.
Dimanche : ce prologue de la grande course Paris-Marseille, est en fait la seule course officiellement chronométrée pour les véhicules n'excédant pas 150 kg ; c'est-à-dire un deux-roues, le no 31 de M. Huzelstein et sept tricycles dont six assistés d'un pédalier, tous ces véhicules utilisent le pétrole pour énergie. Cinq d'entre eux participeront quand même à la grande course mais leur classement restera celui du Paris-Mantes-Paris. M. Berlier et M. de la Valette donnent le départ entre deux averses, au milieu d'une foule nombreuse et compacte, qui envahit la chaussée, s'ouvrant au passage d'un concurrent et se refermant sur lui.
Départ :
Départ de Paris-Mantes-Paris
Heure de départ
no
Propriétaire
Série
11 h 20
50
M. Chauveau
1
11 h 20 min 30 s
13
M. Carron
2
11 h 21
15
M. Delieuvin
2
11 h 21 min 30 s
14
le comte Chasseloup-Laubat
2
11 h 22
51
M. Clère
2
11 h 22 min 30 s
40
M. Collomb
2
11 h 23
31
M. Huzelstein
1
11 h 23 min 30 s
52
M. Chevalier
2
Le trajet s'effectue sous des rafales d'eau, et même de la grêle dans Chatou. Le no 31, M. Huzelstein, a des pneus crevés à Suresnes et abandonne. Le no 40, M. Collomb, abandonne également.
Arrivée:
Arrivée de Paris-Mantes-Paris
Heure d'arrivée
no
Propriétaire
Temps réel
Temps compensé (-15 min de pause à Mantes)
15 h 32 min 4 s
15
M. Delieuvin
4 h 11 min 4 s
3 h 56 min 4 s
15 h 34 min 7 s
52
M. Chevalier
4 h 10 min 37 s
3 h 55 min 37 s
15 h 52 min 15 s
51
M. Clère
4 h 30 min 15 s
4 h 15 min 15 s
15 h 58 min 25 s
13
M. Carron
4 h 37 min 55 s
4 h 22 min 55 s
16 h 36 min 45 s
50
M. Chauveau
5 h 16 min 45 s
5 h 1 min 45 s
17 h 33 min 30 s
14
comte Chasseloup-Laubat
6 h 12
5 h 57
Tricycle à pneumatiques Michelin de Leon Bollee.
Le plus rapide à parcourir les 110 km est le no 52, M. Chevalier, en 3 h 55, à la vitesse moyenne de 28 km/h.
Le Figaro annonce le montant des prix de la grande course qui s'élève à 58 000 francs et que l'heure du rendez-vous du , sur la place de l'Étoile, est avancée à 8 heures du matin. Le , le comité décide qu'un diplôme sera remis aux concurrents ayant terminé toute la course, en dix jours. L'exposition publique des voitures, à leur passage à Marseille, aura lieu au Casino de la Plage le lundi de midi à 18 heures et le lendemain de 8 à 11 heures. L'entrée est de 1 franc. La commission procède au tirage au sort des places pour le départ de Versailles.
Le , Le Figaro publie les horaires de train afin de pouvoir assister aux départs et/ou aux arrivées, suivant les étapes. Un train spécial, loué par le baron de Zuylen pour ses invités et les membres de la presse, suivra la course.
La Grande Course
Panhard & Levassor no 5 (Levassor) et no 6 (Mayade), avant le départ, avenue de la Grande Armée.
8 h 0, les premières voitures se rassemblent sur la place de l'Étoile. Le service d'ordre est organisé par M. Gaillot, directeur de la police municipale.
8 h 30, 16 voitures sont en place.
8 h 50, le départ des concurrents, précédés par le commissaire de course M. Léon Serpollet, est donné par M. Berlier.
9 h 35, arrivée des premiers concurrents précédé d'un tricycle Bollée.
10 h 15, tous les concurrents sont face à leur numéro, sur des pancartes accrochées aux arbres de la place d'armes.
11 h 0, le départ est donné par M. Berlier, le numéro 33 part le premier, suivi des numéros 41, 29 et 30. Après quelles centaines de mètres sur l'avenue de Paris, la voiture no 33 renverse et blesse M. Levy, un piéton, qui est immédiatement conduit dans une pharmacie. Ce qui entraine l'arrêt de la course et un nouveau départ est donné (sauf pour le no 33 qui continue son chemin).
11 h 10, le départ est redonné aux numéro 41, no 29, no 30, no 6, no 44, no 5, no 42, no 12, no 20, no 8, no 9, no 26, no 45, (14 voitures)
puis l'ordre diverge :
Le Figaro : no 28, no 46, no 7, no 24, no 25, no 10, no 47, no 23, no 21, no 43,
Le Petit Journal : (no 24 ?), no 25, no 28, no 46, no 47, no 7, (no 24 ?),
La Presse : no 28, no 46, no 7, no 24, no 25, no 10, no 39, no 21, no 47,
Le Gaulois : no 37, no 28, no 46, no 7, no 24, no 25, no 10, no 47, no 23, no 21,
puis les < 150 kg, classe B :
le Figaro : no 52(B), no 14(B), no 51(B), no 15(B), no 13(B),
le Petit Journal : no 13(B), no 14(B), no 51(B), no 52(B),
la Presse : no 52(B), no 15(B), no 51(B), no 13(B), no 14(B), puis les voitures no 43 et no 23
le Gaulois : no 52(B), no 14(B), no 51(B), no 13(B), no 15(B), puis la voiture no 43
En résumé, sont partis :
Pour le Figaro : 24 voitures + 5(B)
Pour le Petit Journal : 20 ou 21 voitures + 4(B)
Pour la Presse : 23 voitures + 5(B) + 2 voitures
Pour le Gaulois : 24 voitures + 5(B) + 1 voiture
11 h 30, le départ est terminé.
Le no 12 prend rapidement la tête. Le no 6 perd beaucoup de temps à la suite d'un accident.
Le no 5 doit s'arrêter et perd du temps.
Le no 37 casse un boulon et s'arrête quelques minutes pour le réparer.
Personne ne circule dans les rues d'Auxerre, toute la population s'étant échelonnée le long de la route de Joigny.
Arrivée au contrôle d'Auxerre, à l'aller
Heure d'arrivée
no
Pilote
Écurie
Temps de l'étape (180 km)
17 h 3
47
Léon Bollée
Bollée
5 h 31
17 h 29
51(B)
Joseph Collomb
Clère
5 h 57
17 h 43
41
Ernest Archdeacon
Delahaye
6 h 35
17 h 53
21
Amédée Bollée
Bollée
6 h 25
18 h 9
8
M. Merkel / René de Knyff
Panhard et Levassor
6 h 52
18 h 11
5
Émile Levassor
Panhard et Levassor
7 h 2
18 h 18
7
M. Dubois
Panhard et Levassor
6 h 54
18 h 25
42
Émile Delahaye
Delahaye
7 h 11
18 h 26
20
Bollée
7 h 10
18 h 31
13(B)
M. Viet
Charron
6 h 58
18 h 31
15(B)
Delieuvin
7 h 36
18 h 33
26
Landry et Beyroux
7 h 14
18 h 55
44
Auguste Doriot
Peugeot
7 h 43
19 h 1
52(B)
Chevalier
7 h 31
19 h 26
45
Peugeot
8 h 6
19 h 46
28
Édouard Rossel
Rossel
8 h 25
19 h 51
46
Berlet
Peugeot
8 h 29
19 h 52
43
Rochet-Schneider
8 h 17
19 h 59
14(B)
Chasseloup-Laubat
8 h 25
20 h 6
37
Gaston Tissandier
Tissandier
8 h 53
20 h 19
30
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
~
22 h 34
24
Triouleyre
~
23 h 17
39
Michelin
~
23 h 56
23
Michelin
~
Vendredi 25
8 h 0
10
Gaston de Chasseloup-Laubat
De Dion-Bouton
~
Après avoir signé au contrôle des arrivées, tenu par M. Leclair, M. Rouillé, M. de Just, M. Cerneau, M. Gibier, M. Dupré, les concurrents conduisent leur voiture au parc fermé.
À partir de 19 heures, les voitures arrivent avec leurs feux allumés: blanc à l'avant et rouge à l'arrière (déjà).
Auxerre - Dijon (150 km)
n°41 Delahaye à pneumatiques Michelin piloté par Ernest Archdeacon.
Vendredi : pluie froide et bourrasque de vent mais de nombreux spectateurs sont présents sous leur parapluie, pour assister au départ. Le départ est donné par M. Hérard.
puis, à une minute d'intervalle, no 51(B), no 41, no 8, no 5, no 7, no 42, no 30, no 26, no 46, no 21, no 9, no 29, no 13(B), no 15(B), no 44, no 37, no 45, no 14(B), no 6, no 24, no 39, no 52(B), no 43, no 20, no 28, no 23.
Le contrôle est situé à la brasserie du Lion de Belfort.
Arrivée au contrôle de Dijon, à l'aller
Heure d'arrivée
no
Pilote
Écurie
Temps de l'étape (150 km)
Temps général intermédiaire (330 km)
14 h 3
5
Émile Levassor
Panhard et Levassor
6 h 51
13 h 54
14 h 8
6
Émile Mayade
Panhard et Levassor
6 h 39
16 h 46
15 h 35
8
M. Merkel / René de Knyff
Panhard et Levassor
8 h 24
15 h 16
15 h 37
7
M. Dubois
Panhard et Levassor
8 h 24
15 h 18
15 h 57
44
Auguste Doriot
Peugeot
8 h 34
16 h 18
15 h 58
43
Rochet-Schneider
8 h 25
19 h 42
16 h 18
13(B)
M. Viet
Charron
8 h 57
15 h 56
16 h 42
46
Berlet
Peugeot
9 h 25
17 h 54
16 h 54
41
Ernest Archdeacon
Delahaye
9 h 44
16 h 20
17 h 38
30
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
10 h 23
19 h 32
18 h 11
51(B)
Joseph Collomb
Clère
11 h 2
16 h 59
18 h 50
29
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
11 h 30
21 h 21
19 h 15
26
Landry et Beyroux
11 h 59
19 h 13
19 h 17
9
M. Lebrun
Lebrun
11 h 58
22 h 32
20 h 55
15(B)
Delieuvin
13 h 33
21 h 9
21 h 58
45
Peugeot
~
~
Samedi 26
1 h 28
42
Émile Delahaye
Delahaye
~
~
Dix-sept véhicules arrivent à Dijon. Le parc fermé est situé aux Docks de Bourgogne, boulevard Voltaire.
Toute la journée, la pluie et le vent ont interrompu les communications télégraphiques et provoqué des retards dans le transport ferroviaire. Des arbres renversés sur la route ont obligé certains concurrents à faire des détours de plusieurs kilomètres.
Les no 47 et no 24 ont abandonné. Le no 28, devant gravir une forte côte, les passagers durent descendre pour alléger et pousser la machine ; mais arrivés en haut, une rafale de vent fit lâcher les « pousseurs » et le véhicule dévalant la pente, finit sa course dans un fossé et ne pourra pas repartir.
Dijon - Lyon (200 km)
Samedi : le départ est donné par M. Herard, la foule est échelonnée le long du boulevard Sévigné.
Le no 43 casse une roue à la suite d'un choc contre une vache, il est remorqué jusqu'à Mâcon où il abandonne la course; M. Schneider est sérieusement blesser à la jambe droite.
Le no 7, piloté par M. Dubois roulant à toute vitesse dans la descente très raide de la Grande-Rue qui traverse la ville; pour éviter un véhicule, il vire brusquement et renversa les six passagers; cinq passagers se relevant avec quelques contusions mais le 6e passager, M. Nobles est blessé plus sérieusement et doit être transporté à l'hôpital l'Hôtel-Dieu de Villefranche.
La no 5, pilotée par Émile Levassor qui a tenté d'éviter un gros terre-neuve sorti brusquement d'une maison, projette ses deux occupants dont son conducteur contre un arbre, Levassor est blessé au visage, à la hanche et doit suspendre sa participation mais son mécanicien, Charles d'Hostingue, qui est blessé à l'épaule, prend les commandes du véhicule et termine l'étape ; le chien est mort après s'être enfui dans les champs.
C'est aujourd'hui (reprit dans les quotidiens), que M. Harry John Lawson, président du Motor-Car-Club de Londres, a annoncé son intention d'organiser une course Londres-Brighton, de l'hôtel Métropole de Londres jusqu'au Brighton-hotel de Brighton et retour (100 miles / 160 km) pour le prochain, après une pause de deux jours à Brighton, retour pour Londres le 11. On peut lire dans L'Écho de Paris : « Détail amusant : on parle de la création d'un autodrome (Pierre Lafitte). »
Arrivée à Marseille d'Émile Mayade, le futur vainqueur.
Le parc fermé est situé au casino de la plage à l'extrémité de la promenade du Prado, où le public a pu voir les automobiles toute l'après midi jusqu'à 19 h.
En fin d'après midi, le Touring club de France organise un Lunch pour les membres de l'Automobile Club de France et les concurrents de la course.
Marseille - Avignon (100 km)
Paris-Marseille-Paris 1896 - départ de Marseille (casino de la Plage, vue du haut, Berlet sur Peugeot au départ).
Mardi : le train spécial ne repart pas pour Paris, il reprend sa mission habituelle ; le baron Van Zuylen, qui louait le train, quitte ses invités et se rend à un rendez-vous à Nice.
300 mètres avant le contrôle, le no 51(B), un tricycle piloté par Joseph Collomb tenait la tète de l'étape lorsque le no 6, piloté par Émile Mayade le dépassa.
Arrivée au contrôle d'Avignon, au retour
Heure d'arrivée
no
Pilote
Écurie
Observation
Temps de l'étape (100 km)
Temps général intermédiaire (950 km)
16 h 1
6
Émile Mayade
Panhard et Levassor
3 h 46
39 h 58
16 h 1
51(B)
Joseph Collomb
Clère
39 h 49
16 h 2
15(B)
Delieuvin
47 h 25
16 h 3
46
Berlet
Peugeot
39 h 56
16 h 7
8
M. Merkel / René de Knyff
Panhard et Levassor
3 h 47
38 h 27
16 h 12
5
Charles d'Hostingue
Panhard et Levassor
3 h 53
42 h 18
16 h 16
13(B)
M. Viet
Charron
38 h 18
16 h 20
44
Auguste Doriot
Peugeot
39 h 39
16 h 40
26
Landry et Beyroux
51 h 55
17 h 3
41
Ernest Archdeacon
Delahaye
41 h 42
17 h 8
42
Émile Delahaye
Delahaye
52 h 5
17 h 41
29
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
58 h 25
17 h 42
52(B)
Chevalier
~
17 h 50
39
Michelin
(?)
118 h 16
18 h 56
30
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
54 h 48
21 h 47
9
M. Lebrun
Lebrun
98 h 14
22 h 45
7
M. Dubois
Panhard et Levassor
104 h 3
Le no 7 abandonne la course à la suite d'un accident lors de son arrivée de nuit.
Avignon - Lyon (220 km)
Mercredi : M. Émile Levassor qui, à la suite de sa chute, était resté à l'Hôtel d'Europe, n'a pas pu reprendre la course comme il l'espérait et doit « garder la chambre une huitaine de jours ». Il sera de retour sur Paris le .
Propriétaire de la brasserie du Lion de Belfort où est installé le contrôle, Mme Roubot et Mlle Ernestine, caissière de l'établissement, offrent un bouquet aux trois premiers arrivés.
Arrivée au contrôle de Dijon, au retour
Heure d'arrivée
no
Pilote
Écurie
Temps de l'étape (200 km)
Temps général intermédiaire (1 370 km)
14 h 12
6
Émile Mayade
Panhard et Levassor
6 h 35
54 h 54
14 h 44
8
M. Merkel / René de Knyff
Panhard et Levassor
7 h 4
55 h 21
15 h 21
42
Émile Delahaye
Delahaye
69 h 13
15 h 35
13(B)
M. Viet
Charron
57 h 33
15 h 42
51(B)
Joseph Collomb
Clère
60 h 34
15 h 42
5
Charles d'Hostingue
Panhard et Levassor
4 h 57
59 h 8
15 h 49
46
Berlet
Peugeot
57 h 10
16 h 9
41
Ernest Archdeacon
Delahaye
61 h 28
16 h 26
15(B)
Delieuvin
66 h 40
16 h 42
39
Michelin
129 h 2
18 h 49
29
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
83 h 28
21 h 10
44
Auguste Doriot
Peugeot
62 h 72
Vendredi 2
4 h 0
30
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
~
6 h 10
9
M. Lebrun
Lebrun
~
Tous les chauffeurs se plaignent du vent et du froid. Le Touring-Club Dijonnais offre un champagne d'honneur aux protagonistes de la course, on peut y voir le Dr. Parisot, président du Touring-Club ; M. Evelyn Ellis, membre du parlement anglais ; la princesse de Polignac, le comte de Dion, le comte de la Valette, M. Peugeot, etc.
Une des automobiles de la course a effrayé un cheval monté par un soldat du 4e de ligne. Le soldat est tombé et s'est blessé, il a été transporté à la caserne en ambulance.
Le no 44, M. Doriot, dans la descente de Rosoy à 1 500 mètres avant le contrôle, subit une casse d'essieu et doit être remisé au moulin du pont Bruand. Armand Peugeot, arrivé par l'express de Paris, dirige les réparations.
Le contrôle est installé devant le restaurant Gillet, boulevard Maillot.
Arrivée au contrôle final de Paris
Heure d'arrivée
no
Pilote
Écurie
Observation
Temps de l'étape (130 km)
Temps général de la course (1 710 km)
12 h 18
51(B)
Joseph Collomb
Clère
73 h 30
12 h 21
8
M. Merkel / René de Knyff
Panhard et Levassor
68 h 11
12 h 22
5
Charles d'Hostingue
Panhard et Levassor
71 h 23
12 h 24
13(B)
M. Viet
Charron
71 h 1
12 h 30
39
Michelin
141 h 10
12 h 31
41
Ernest Archdeacon
Delahaye
75 h 29
12 h 57
44
Auguste Doriot
Peugeot
81 h 23
13 h 0
46
Berlet
Peugeot
75 h 26
13 h 2
6
Émile Mayade
Panhard et Levassor
67 h 42
13 h 38
42
Émile Delahaye
Delahaye
84 h 27
14 h 0
15(B)
Delieuvin
83 h 13
14 h 39
26
Landry et Beyroux
(ou 14 h 29)
119 h 44
15 h 30
30
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
(ou 14 h 30)
108 h 39
15 h 42
29
Maison Parisienne des Voitures Automobiles
(ou 15 h 2)
102 h 41
Tous les arrivants entrent dans la cour du restaurant et y sont photographiés, puis partent pour le parc fermé. Le dernier parc fermé est installé au Palais de l'Industrie, où les véhicules y resteront exposés pendant huit jours. Les murs de Paris sont couverts d'affiches annonçant l'exposition d'automobile du 3 au . Entrée par la porte 10, 1 franc en semaine, 50 centimes le dimanche.
Résultats et récompenses
Émile Mayade, vainqueur de la course.La Panhard et Levassor deuxième de la course (ici avec Jarrott et Edge en 1901).
Le , la commission de course se réunit et statue sur la répartition des prix.
« Espérons que l'Automobile Club de France, à qui revient désormais l'honneur d'organiser ces retentissantes manifestations, ne restera pas longtemps sur ce premier succès. »
— Paul Meyan, Le Figaro, 12 octobre 1896
« M. Michel Levy, ingénieur en chef des ponts et chaussées, chargé de tout ce qui concerne la locomotion automobile, a l'intention d'interdire aux constructeurs de concevoir des moteurs pouvant dépasser les 25 km/h »
— Paul Meyan, Le Figaro, 16 octobre 1896
Ce M. Levy serait-il le même que la victime du départ de la course, à Versailles ?
Notes et références
↑« La troisième course des automobiles : Quatrième journée - 27 septembre », Le Petit Journal, 28 septembre 1896 (accident d'Émile Levassor) [lire en ligne]
J-H. Aubry, « Le retour de Paris-Marseille à Paris », in Le Véloce-sport, , 4 pages (avec photos) (en ligne)
Yves Guédon, « La course de Marseille et l'exposition des automobiles au Palais de l'industrie », La Science Française, , pp. 212-213 [lire en ligne]
« La course Paris-Marseille-Paris », Le Sport universel illustré, , p. 314-316 et 336 (lire en ligne)
Collectif, « Paris-Marseille-Paris, course de voitures automobiles », Le Génie Civil, Paris, (lire en ligne)
Publications du Journal pour le compte de l'Automobile Club de France
Jean-Marie Lelièvre et Jean-Robert Dulier, Conquête de la vitesse - les courses d'automobiles de 1895-1900, Paris, Automobiles Paul Couty, (réimpr. 1970) (ASINB00FUYAU6U)