La course Paris-Bordeaux-Paris du est considérée comme la véritable première grande course automobile de l'histoire, bien qu'un mois plus tôt, le en Italie, cinq concurrents prennent le départ de la course de Turin à Asti, un aller-retour de 93 kilomètres, et qu'en , un concours automobile de Paris à Rouen, ait eu lieu mais n'était pas une course. Elle est aussi considérée rétrospectivement comme étant le premier Grand Prix automobile de l'ACF.
La distance est de 1 178 km avec le départ d'un concurrent toutes les deux minutes, le 1er prix était réservé aux voitures à quatre places et transportant autant de passagers qu'il y avait de places. La course marqua le triomphe des moteurs à pétrole sur les autres énergies. Émile Levassor, arrivé premier à Paris sur Panhard & Levassor, remporta le 2e prix car sa voiture n'avait que deux places.
Après 59 h 48 de course et 1 minute de moins que son prédécesseur, la victoire fut décernée à Paul Koechlin qui est arrivé quatrième sur sa Peugeot no 16, 11 heures après Émile Levassor.
Cette course ne doit pas être confondue avec trois autres d'importance organisées jusqu'en 1901 entre Paris et Bordeaux, pour un aller simple cette fois : le Critérium des Entraîneurs de 1898 -vainqueur René de Knyff le 12 mai sur Panhard après deux jours de compétition et une halte à Tours, en 15 h 15 min 31 s cumulées, à 37,60 km/h de moyenne horaire[1]-, une deuxième édition en 1899 cette fois en une journée -vainqueur le 24 mai Fernand Charron en 11 h 43 min 20 s, d'une traite à 48,20 km/h, et toujours sur Panhard[2]-, puis une troisième course en 1901, le 29 mai -Henri Fournier gagnant sur Mors en 6 h 10 min 44 s[3]-. Le Paris-Madrid1903 peut aussi être considéré comme un cinquième trajet de Paris à Bordeaux, puisqu'il fut stoppé d'autorité dans cette ville par le politique français -vainqueur Fernand Gabriel en 5 h 14 min 31 s 2, soit un gain de 10 heures en cinq ans, Panhard n'étant désormais plus que cinquième. Jusqu'en 1903, l'ensemble des arrivées à Bordeaux se font aux Quatre-Pavillons, devant la propriété de M. Journu. En avril 1904 est encore organisé un Paris-Bordeaux-Paris, par l'Autocycle Club de France, cette fois pour seules motocyclettes de tourisme sur 1 200 kilomètres[4].
Organisation
Sur l'initiative du Comte De Dion et sous la présidence de M. Deprez et M. Berger, un comité s'est formé pour organiser une grande course. Le comité réunissait de généreux donateurs tels que le Baron de Zuylen, des constructeurs et plusieurs personnes s'intéressant à la locomotion automobile, dont Paul Meyan qui s'investira grandement dans l'organisation de l'épreuve.
Le 18 décembre 1894, le comité d'organisation de la course se réunit et établit les 4 premiers articles du règlement[5].Le 4 mars 1895, le Baron de Zuylen offre un somptueux banquet aux membres du comité[6].
Du 6 au 20 juin 1895, une exposition de locomotion automobile est organisée à la galerie Rapp (sur le Champ-de-Mars à Paris) pour permettre au public d'examiner les 46 voitures en détail avant la course et constater leur état après le grand effort qu'elles avaient eu à fournir.
Art. 1 : La course est internationale. Les constructeurs ou inventeurs seuls pourront y prendre part.
Art. 2 : La course se fera de Paris à Bordeaux, aller et retour d'une seule traite (environ 1200 km). Les véhicules montés au moins par deux personnes pourront seuls prendre part au concours, exception est faite pour les bicyclettes, tricycles et quadricycles, mentionnés à l'article 13.
Art. 3 : Les véhicules ne seront admis à concourir qu'à la condition d'être actionnés par un moteur autre qu'une force animale.
Art. 4 : Les sommes provenant de la souscription, ainsi que l'argent provenant des inscriptions, exposition, etc., déduction faite de 5000 francs mentionnés à l'article 13, ainsi que les frais effectués à l'organisation générale de la course seront ainsi repartis :
1er arrivé à Paris ⇒ 50 %
2e arrivé à Paris ⇒ 20 %
3e arrivé à Paris ⇒ 10 %
les 4 suivants ⇒ 5 %
Art. 5 : Le premier prix ne pourra être attribué qu'à une voiture de quatre places et au-dessus.
Art. 6 : Il sera organisé une Exposition d'une durée de quinze jours, qui commencera le jeudi 6 juin, à 9 heures du matin. Elle sera obligatoire, sous peine de disqualification, les 6, 7, 8 et 9 juin, pour tous les concurrents et facultative après la course. Elle se tiendra à la galerie Rapp (Champ de Mars).
Art. 7 : Chaque véhicule engagé avant le 1er mai 1895 devra payer une entrée de 200 francs.
Art. 8 : Les véhicules engagés à partir du 1er mai payeront une entrée double, soit 400 francs.
Art. 9 : le nombre des voitures n'est pas limité, mais les concurrents ne pourront pas présenter plusieurs voitures du même type et de dimensions similaires.
Art. 10 : Les concurrents pourront changer de conducteurs en cours de route.
Art. 11 : les véhicules devront toujours porter le nombre de voyageurs prévu dans leur engagement ou un poids mort équivalent, fixé à 75 kilos par voyageur manquant.
Art. 12 : Aucune réparation en cours de route, de quelque nature quelle soit, ne pourra être faite que par le personnel monté sur la voiture, et avec les ressources du matériel de réparation emporté par chaque voiture ; toute infraction entraînera la disqualification.
Art. 13 : Il sera distrait une somme de 5.000 francs sur le montant des sommes disponibles pour donner un prix spécial aux quadricycles, tricycles et bicyclettes mécaniques à une place, n'excédant pas un poids de 150 kilos en ordre de marche et sans voyageur.
Ces 5.000 francs seront ainsi répartis :
2.500 francs au premier arrivé à Paris
1.500 francs au deuxième
500 francs aux deux suivants
Tous ces prix spéciaux ne pourront être décernés qu'aux véhicules ayant fait le trajet dans un temps maximum de 100 heures. Dans le cas où aucun de ces cycles ne ferait le trajet dans le délai prévu, cette somme de 5.000 francs serait reportée sur les prix à décerner aux voitures.
Art. 14 : Le Comité se réserve le droit de mettre son poinçon, pendant la période de l'exposition, sur telles parties du mécanisme ou pièces de rechange qu'il jugera convenable.
Art. 15 : Les voitures inscrites pour la course Bordeaux-Paris devront être rendues, prêtes à partir, le 11 juin 1895 à 9h1/2 très précises du matin, sur la place de la Concorde[7], pour se mettre à la disposition des membres du Comité désignés spécialement pour les placer.(Les membres du Comité porteront un brassard rouge).
Art. 16 : Le départ sera donné le 11 juin à 10 heures. Les voitures, à un signal donné, se mettront en marche sans pouvoir se dépasser jusqu'à Versailles. Elles défileront ainsi, en restant autant que possible à une quarantaine de mètres les unes derrière les autres.
Art. 17 : Arrivées à Versailles, les voitures se rangeront sur la place d'Armes dans l'ordre déterminé par un tirage au sort, suivant les indications qui seront communiquées aux concurrents par les membres du Comité. Les voitures partiront ensuite successivement, à des intervalles de deux minutes, dans l'ordre dans lequel elles auront été rangées.
Art. 18 : Il sera tenu compte à l'arrivée des différences d'heures du départ.
Art. 19 : Au moment du départ, les voitures recevront les jetons de contrôle. Elles se mettront ensuite en marche sur l'ordre du membre du Comité délégué à cet effet.
Art. 20 : Dans les départements de la Seine et Seine-et-Oise, les conducteurs et leurs véhicules devront être en règle avec l'ordonnance de la préfecture de police du 14 août 1893 (2e division, 3e bureau).
Art. 21 : Les concurrents devront se conformer également aux dispositions des lois et règlements sur la police du roulage, notamment à celle des titres I et III du décret du . Les véhicules actionnés par la vapeur devront, en outre, se conformer aux prescriptions du décret du 30 avril 1880.
Art. 22 : Les conducteurs devront porter constamment leur attention sur l'état de la route, sur l'approche des voitures ou des personnes et ralentir ou arrêter, en cas d'obstacles, suivant les circonstances.
Art. 23 : Quelle que soit leur vitesse de marche, les conducteurs devront rester maîtres de leur voiture, c'est-à-dire être assurés, en tout temps, de pouvoir l'arrêter dans l'espace de route libre qu'ils voient devant eux.
Art. 24 : L'approche des véhicules devra être signalée, toutes les fois que besoin sera, au moyen d'une corne, d'une trompe ou de tout autre instrument du même genre, dont toutes les voitures devront être munies, à l'exclusion des sirènes ou des sifflets à vapeur.
Art. 25 : Pendant la nuit, chaque voiture devra être munie de lanternes présentant au moins deux feux blancs à l'avant et un feu rouge à l'arrière. Les bicyclettes, tricycles et quadricycles tiendront compte dans la mesure du possible de ces prescriptions. Les lanternes d'avant auront un pouvoir éclairant tel que le conducteur puisse distinguer nettement la voie et les objets en avant de lui dans un champ assez étendu pour pouvoir s'arrêter en temps utile.
Art. 26 : Quand deux voitures, marchant dans le même sens et à des vitesses différentes, se trouveront à proximité l'une de l'autre, celle qui marche le moins vite se rangera sur sa droite à première réquisition, de façon à laisser au moins la moitié de la route libre. Elle ne devra tenter aucune manœuvre pour empêcher son concurrent de la dépasser et cela sous peine d'être disqualifiée.
Art. 27 : Si plusieurs voitures se présentent ensemble ou successivement devant un obstacle de route qui oblige la première à s'arrêter (accident, contrôle, passage à niveau, virage, etc.), les voitures devront s'arrêter l'une derrière l'autre et repartir dans leur ordre d'arrivée, sans chercher à se dépasser avant un parcours d'au moins 100 mètres.
Art. 28 : En aucun cas, deux voitures ne devront marcher de front.
Art. 29 : Aucune voiture ne pourra être poussée ou tirée d'un mauvais pas que par les personnes transportées par cette voiture, et cela sous peine de disqualification, sous les réserves de l'article 39.
Art. 30 : Les concurrents devront s'arrêter devant les contrôles désignés ci-après, se soumettre à l'inspection des contrôleurs qui porteront un brassard bleu et leur remettre un des jetons donnés au conducteur de la voiture au moment du départ. Les conducteurs seront tenus de faire reconnaître, sur réquisition des contrôleurs, le poinçonnage des roues, châssis et essieux.
Art. 31 : Des contrôles seront établis dans les villes suivantes :
1 Orléans, hôtel Saint-Aignan.
2 Tours, hôtel du Faisan.
3 Poitiers, hôtel Tribot.
4 Angoulême, buffet de la gare.
5 Bordeaux (virage).
6 Angoulême.
7 Poitiers.
8 Tours.
9 Orléans.
10 Versailles, place d'Armes.
11 Paris, restaurant Gillet (Porte Maillot).
Art. 32 : les contrôles seront indiqués la nuit comme le jour par un transparent très visible, portant le mot « Contrôle ».
Art. 33 : Ceux des concurrents qui n'auraient pas sur leur voiture le nombre de voyageurs réglementaire, ainsi qu'il est dit à l'article 11, devront justifier du poids mort équivalent représenté par des saumons de plomb poinçonnés dont il se trouvera un dépôt à chaque contrôle. Toute voiture qui ne portera pas sa charge réglementaire sera mise hors de course.
Art. 34 : Chaque voiture devra porter en lettres de 15 centimètres, en avant et en arrière , son numéro d'inscription. Ce numéro devra être reproduit d'une façon visible sur les lanternes.
Art. 35 : À l'arrivée à Paris, le conducteur de la voiture signera, avec le contrôleur, un procès-verbal d'arrivée dressé par ce dernier, indiquant : Le numéro de la voiture ; L'heure d'arrivée ; Le nom des personnes se trouvant sur la voiture ; Et s'il y a lieu, le nombre de saumons de plomb, qui resteront d'ailleurs au contrôle.
Art. 36 : l'heure du départ ainsi que celle d'arrivée seront relevées sur des montres et régulateurs réglés sur l'heure légale (Heure extérieure des gares de chemins de fer).
Art. 37 : Les bureaux de contrôle seront fermés aux dates et heures ci-après :
Bordeaux le 13 à 6 heures du soir.
Angoulême le 14 à 4 heures du matin.
Poitiers le 14 à 1 heures du soir.
Tours le 14 à 10 heures du soir.
Orléans le 15 à 9 heures du matin.
Versailles le 15 à 6 heures du soir.
Paris le 15 à 8 heures du soir.
Art. 38 : En cas de réclamations ou de protestations, les conducteurs devront les formuler par écrit et en remettre le libellé aux contrôleurs, qui les feront parvenir d'urgence au Comité chargé de statuer sur tous les cas qui peuvent se produire, et de donner telle suite qu'il jugera convenable.
Art. 39 : Les cas de disqualification ne pourront être valablement prononcés qu'après jugement du Comité.
Art. 40 : Les responsabilités civiles et pénales resteront à la charge des concurrents à qui elles incombent, étant bien entendu que le Comité décline toutes responsabilités de quelque nature qu'elles soient.
Art. 41 : Deux exemplaires du présent règlement, par voiture engagée, seront remis à chacun des concurrents, qui en donnera reçu.
Observation : Le présent règlement, rédigé par les soins du Comité, n'a pas été établi en vue de prévoir tous les cas pouvant se produire en cours de route dans la course de juin 1895. Il se borne uniquement à rappeler aux concurrents les principales règles qu'ils doivent observer, tant dans leur intérêt propre que pour la réussite de l'importante manifestation des progrès réalisés dans la construction des automobiles et que le Comité a eu principalement en vue de faire ressortir dans l'organisation de cette course. En conséquence, à l'exclusion de toutes règles strictes, le Comité invite les concurrents à ne jamais perdre de vue que l'épreuve de 1 200 kilomètres, à laquelle ils prennent part, pourra être décisive au point de vue de l'usage pratique, présent et à venir, de la locomotion automobile.Afin d'éviter toute cause d'accident ou de discrédit, les concurrents ne devront donc jamais se départir de la plus grande prudence et pour cela ils devront tenir constamment compte de l'état de la route qu'ils parcourent et obéir à toutes les observations qui pourront leur être adressées par les représentants des autorités locales.
10 h (10 h 10 pour Le Temps), les concurrents relient l'Arc de Triomphe jusqu'au château de Versailles, à une vitesse moyenne imposée de 12 km/h. L'ordre du départ de Paris est désigné par un tirage au sort.
Départ de Paris
Ordre de départ
no
Pilote
Écurie
1
15
Louis Rigoulot
Peugeot
2
3
Le Comte de Chasseloup-Laubat
De Dion-Bouton
3
8
Auguste Doriot
Peugeot
4
35
M. Alfred Vacheron
5
12
Hans Thum
Roger
6
5
Émile Levassor
Panhard et Levassor
7
19
Lebrun et Duval
8
24
Amédée Bollée
Bollée
9
27
M. Bogard
10
32
M. Lepape
11
16
Isaac / Paul Koechlin
Peugeot
12
6
Prévost
Peugeot
13
22
Compagnie des moteurs légers
14
10
Decauville
Société des Moteurs et Voitures automobiles
15
20
Léon Serpollet
Société des Générateurs
16
21
Société des Générateurs
17
43
MM. Gautier, Wehrlé et Cie
18
18
Pierre Gautier
Gautier
19
7
Émile Mayade
Panhard et Levassor
20
13
Émile Roger
Roger
21
46
les frères Michelin
Michelin
22
25
Charles Jeantaud
Jeantaud
23
1
Jules-Albert de Dion
De Dion-Bouton
24
37
Frédéric/Paul Thaillier
MM. Vincke et Louis Delmer
25
28
Bélanger
Panhard et Levassor
26
40
M. Delannoy
(2 roues)
27
(14)
Georges Osmont
Ducan et Suberbie
28
(42)
Félix Millet
M. Millet
29
(34)
MM. Briest frères
30
(33)
M. Marc Létang
11 h Arrivée, par la rue Colbert, à Versailles (place d'armes du château).
Départ de Versailles
Le départ est donné par le Marquis Chasseloup-Laubat, assisté par M. Berger député de la Seine.
Départ de Versailles
Ordre de départ
Heure
no
Pilote
Observation
1
12 h 5
15
Louis Rigoulot
12 h 20 pour le petit parisien
2
12 h 7
3
Comte de Chasseloup-Laubat
3
12 h 9
8
Auguste Doriot
4
12 h 11
12
Hans Thum
5
12 h 13
5
Émile Levassor
6
12 h 15
24
Amédée Bollée
7
12 h 17
16
Isaac / Paul Koechlin
8
12 h 19
6
Prévost
9
12 h 21
20
Léon Serpollet
10
12 h 23
21
11
12 h 25
18
Pierre Gautier
12
12 h 27
7
Émile Mayade
13
12 h 29
13
Émile Roger
14
12 h 31
25
Charles Jeantaud
15
12 h 33
1
Jules-Albert de Dion
16
12 h 46
37
Frédéric/Paul Thaillier
19
12 h 53
28
Bélanger
17
26
18
43
20
13 h 0
(42)
Félix Millet
21
13 h 0
(14)
Duncan, Suberbie et Cie
La 21 casse une roue arrière, à la suite d'un choc au pont de Bue à l'angle de la rue des Chantiers et de la rue Porte-de-Buc, à la sortie de Versailles, pas de blessé.
La (34) ne dépasse pas Saint-Rémy ((Le Matin), quelle position au départ de Versailles ?).
La 25 est la seule voiture électrique à franchir la côte de La Forêt-le-Roi.
1er prix de 34 000 francs, est attribué au numéro 16 Isaac / Paul Koechlin
2e prix de 13 600 francs, est attribué au numéro 5 Emile Levassor
3e prix est attribué au numéro 15 Louis Rigoulot
4e prix est attribué au numéro 8 Auguste Doriot
5e prix est attribué au numéro 7 Émile Mayade
6e prix est attribué au numéro 12 Hans Thum
7e prix est attribué au numéro 13 Émile Roger
Anecdotes
Le 29 septembre 1965, pour célébrer les 70 ans de l'arrivée d'Émile Levassor sur la fameuse numéro 5 PL, Paul Panhard et Pierre Bercot alors directeur de Citroën décident de poser en tenues d'époque lors d'une cérémonie devant le monument créé en 1907 par Camille Lefèvre dans le square Alexandre-et-René-Parodi (Paris 16e), comme en témoignent encore quelques photographies des agences Getty[9] et Corbis[10].
« Allez de Paris à Bordeaux sur une voiture à vapeur constitue une fatigue sérieuse. Il faut un vin à la fois réconfortant, procurant une légère nervosité et doux à l'estomac. Voilà pourquoi, hier matin, tous les sportsmen avaient garni les coffres de leurs voitures de flacons de Pouilly sortis des caves de M. Bernot, propriétaire à Pouilly (Nièvre). »
« Que conclure de cette épreuve ? Que la locomotion automobile a reçu aujourd'hui ses lettres de créances et que le succès d'hier l'implante désormais parmi nous; dans quelques années, le cheval sera un luxe ou un comestible et l'armée adoptera les voitures sans chevaux. Saluons donc l'ère nouvelle et félicitons celui dont le nom aura présidé à sa naissance : M. Levassor. »
L'arrivée victorieuse du premier Paris-Bordeaux-Paris 1895.
Émile Levassor et Charles d'Hostingue, sur leur Panhard & Levassor no 5 4 hp Phenix 2-places.
Panhard 4 hp 1895, vainqueur de Bordeaux-Paris-Bordeaux avec Émile Levassor (no 5).
La Panhard 4HP de Levassor.
Publicité Panhard (1896).
Les frères Michelin disposent d'un modèle dit « L'Éclair », à châssis Peugeot et à moteur Daimler, montés sur les seuls pneumatiques Michelin de la course.
La voiture à pneus Michelin, no 46 arrivée 10e de la course.