Parc de la Garenne (Vannes)
Le parc de la Garenne[1] (ou jardin de la Garenne, promenade de la Garenne[2]) est un parc public de Vannes, dans le Morbihan (France). LocalisationLe jardin est délimité au nord par le jardin d'agrément de la Préfecture, à l'est par la rue de Saint-Tropez, au sud par la rue Jehan-de-Bazvalan et à l'ouest la rue Francis-Decker. L'accès au parc s'effectue par les rues Francis-Decker, Jehan-de-Bazvalan et Alexandre-le-Pontois[1]. HistoriqueCe parc est considéré comme le plus ancien de la ville[1]. Le terrain du parc devient au XIIe siècle la propriété de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys, qui en dote le prieuré Saint-Guen[2]. À la faveur d'un échange de terrain, il devient, dans les années 1380, la propriété du duc Jean IV[2]. Après l'union de la Bretagne à la France, il devient la propriété des rois de France, qui en laissent alors l'usage aux capitaines et gouverneurs de la cité[2]. Après avoir cédé, en 1569 une portion à l'hôpital Saint-Nicolas[2], puis en 1635 les terrains du nord (aujourd'hui occupés par l'hôtel de Préfecture et ses jardins) aux Dominicains pour y établir un couvent[2], seules le haut de la Garenne et ses pentes vers la ville demeurent au domaine royal[2]. Après la révolte du papier timbré, le Parlement de Bretagne est transféré à Vannes en 1674. Les parlementaires et leurs suites réclament alors des lieux de promenade aménagés[2]. Henri Daviers propose de créer une promenade sur les terres de la Garenne le , proposition entérinée le par le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne[2]. Les travaux sont toutefois suspendus l'année suivante, sur ordre du duc le , pour affecter les sommes nécessaires à la construction d'une écluse sur le port de Vannes[2]. Relancé en 1698 par le comte de Lannion, gouverneur de la ville, le projet est de nouveau abandonné faute de moyens après quelques travaux (aplanissement du sommet et quelques plantations)[2]. Les travaux d'aménagement reprennent sérieusement au milieu du XVIIIe siècle. Les murs de clôture et escalier monumentaux occidentaux sont élevés en 1749[2]. En 1752, les travaux s'accélèrent : à la suite d'une sévère disette, la communauté décide d'employer les nécessiteux à l'aménagement de la Garenne, selon les nouveaux plans de l'architecte Tanguy[2]. Les travaux ainsi assurés se terminent le [2]. Condamnés les jours précédents à Auray, certains des chefs du débarquement de Quiberon sont passés par les armes dans le parc le . Figurent notamment parmi eux Urbain-René de Hercé, évêque de Dol, et Charles de Sombreuil[3]. Le monument aux morts, œuvre du sculpteur Ladmiral[4], est inauguré au centre du parc en 1923[4]. Les jardins de la Garenne, comprenant la parcelle 904 section K, sont un site naturel classé depuis le [5].
ConfigurationLe jardin s'étend sur une superficie d'environ 27 000 m2[1]. Il est marqué par un fort dénivelé[1] d'une vingtaine de mètres[6] entre sa partie la plus basse à l'ouest et sa partie la plus élevée au centre du plateau. La partie occidentale se présente comme un succession de terrasses parcourue d'allées et plantée de grands alignements d'arbres[1]. La partie orientale, correspondant au plateau[1], est aménagée comme une grande place d'Armes circulaire, ceinte de parterres de fleurs[1] Deux aires de jeux y sont aménagées[1]. Au centre du parc, se dresse le monument aux morts de la ville. Il est composé d'une grande colonne surmontée d'une victoire ailée[4]. Quatre têtes de lions en flanquent les coins[4]. La tombe d'un résistant anonyme est creusée au pied de cette colonne en 1945[4] et quatre stèles portant les noms des victimes de la Seconde Guerre mondiale y sont inaugurées en 1947[4]. Références
|