Palina Charenda-PanassioukPalina Charenda-Panassiouk
Palina Siarhieïewna Charenda-Panassiouk (en biélorusse : Паліна Сяргееўна Шарэнда-Панасюк), née le à Minsk, est une militante et femme politique biélorusse. Dirigeante du mouvement de jeunesse Malady Front à Brest et coordinatrice de l'organisation Zubr dans la voblast de Brest, elle est candidate aux élections législatives biélorusses de 2019 sous la bannière du mouvement civique « Biélorussie européenne ». Arrêtée durant la répression du mouvement démocratique biélorusse de 2020-2021, elle est condamnée et incarcérée en . Après deux alourdissements successifs de sa peine, elle se voit refuser sa libération prévue le en raison de nouvelles poursuites pour « désobéissance à l'administration carcérale ». Svetlana Tikhanovskaïa dénonce sa détention illégale lors de la conférence sur la Biélorussie à Stockholm, le , et appelle la communauté internationale à s'y arrêter. Éléments biographiquesPalina Panassiouk naît le à Minsk. Après avoir obtenu un diplôme en histoire à l'université d'État de Brest, elle décroche une maîtrise en sciences politiques à Varsovie. Elle travaille un temps pour l'Institut de la mémoire nationale en Pologne[1]. Dans les années 2000, Palina Panassiouk dirige l'antenne du Malady Front à Brest et exerce les fonctions de coordinatrice du mouvement de jeunesse Zubr pour la voblast de Brest. Lors de l'élection présidentielle biélorusse de 2006, elle intègre l'équipe de campagne du candidat Alexandre Milinkevitch, puis prend part aux manifestations dites de la « révolution en jean » en . En 2008, elle épouse Andreï Charenda[1]. Lors de l'élection présidentielle biélorusse de 2010, elle s'investit dans la campagne électorale d'Andreï Sannikov[2]. En 2017, la famille Charenda s'oppose activement au décret dit « sur l'oisiveté » , à la suite de quoi Andreï Charenda est arrêté à deux reprises. Palina Charenda-Panassiouk est également arrêtée, mais en raison de la présence de son fils mineur, le tribunal ne lui inflige qu'une amende. Lors des élections législatives biélorusses de 2019, Palina Charenda-Panassiouk est candidate à la députation pour le mouvement « Biélorussie européenne ». Les autorités l'empêchent néanmoins de mener sa campagne à son terme après qu'elle a qualifié Alexandre Loukachenko de « dictateur » dans un discours télévisé[3],[4],[5]. Persécution politiqueLe , Palina Charenda-Panassiouk est arrêtée à Brest. Placée dans un centre de détention provisoire, elle est inculpée en vertu de l'article 364 du Code pénal relatif aux violences contre des policiers : elle est accusée d'avoir griffé l'un des policiers venus l'arrêter chez elle. Par la suite, elle est également accusée d'avoir insulté le président de la république de Biélorussie (article 368 du Code pénal) et un représentant du gouvernement (article 369 du Code pénal)[6],[7]. Le , Palina Charenda-Panassiouk est condamnée par le tribunal du raïon Maskowski (ru) de Brest. Le juge Ievgueni Anatolievitch Bregan confirme la peine demandée par le procureur Pavel Guennadievitch Kroupenitch : deux ans d'emprisonnement dans une colonie pénale à régime général[8]. Le même jour, elle est reconnue prisonnière politique par un certain nombre d'organisations biélorusses de défense des droits de l'homme, notamment le Centre des droits de l'homme « Viasna » , le Comité Helsinki biélorusse et le Centre PEN biélorusse[9],[10]. Le , l'eurodéputée Isabel Santos devient la marraine symbolique de Palina Charenda-Panassiouk. Elle déclare :
En ,Palina Charenda-Panassiouk est transférée à la colonie pénitentiaire pour femmes de Homiel. Elle y subit la pression de l'administration, qui la prive notamment de certains droits prévus par la loi tels que ceux de recevoir des appels téléphoniques, des visites (y compris celles d'un avocat), des colis ou de l'aide alimentaire. Sa correspondance est limitée et il ne lui est pas permis d'acheter des produits à l'intérieur de la colonie. Elle est également placée à plusieurs reprises en cellule disciplinaire[12],[13],[14],[15]. Fin , Andreï Charenda, mari de Palina Charenda-Panassiouk, signale le lancement de nouvelles poursuites contre son épouse en vertu de la partie 2 de l'article 411 du Code pénal, portant sur la « désobéissance malveillante aux exigences de l'administration de l'établissement correctionnel ». Ceci débouche sur une puis deux prolongations de sa peine. Palina Charenda-Panassiouk est alors censée être libérée le , ayant purgé ses deux années de peine et ses prolongations, mais elle est maintenue en détention en raison d'une troisième procédure judiciaire, toujours pour le même motif[6]. Le , lors de la seconde journée de la conférence sur la Biélorussie se déroulant à Stockholm, Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de file du mouvement pour une transition démocratique en Biélorussie, dénonce la détention illégale de Palina Charenda-Panassiouk et appelle la communauté internationale à s'y arrêter :
Notes et références
Références
Liens externes
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