Homiel (en biélorusse : Гомель) ou Gomel (en russe : Гомель) est une ville de Biélorussie et le chef-lieu de la voblast de Homiel. Sa population s’élevait à 535 229 habitants[1] en 2017, ce qui en fait la deuxième ville de Biélorussie.
Géographie
Homiel est située à 282 km au sud-est de Minsk, près des frontières avec l’Ukraine et avec la Russie. La ville est arrosée par la rivière Soj, qui se jette dans le Dniepr une cinquantaine de kilomètres au sud.
Climat
Normales et records pour la période 1991-2020 à Homiel
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Étymologie
Homiel est orthographié dans les chroniques du Moyen ÂgeGomiy, Gom'e ou encore Gom. L’origine de ces noms n’est pas précise et plusieurs suppositions sont possibles.
Homiel pourrait d’abord venir d’un ancien mot slave signifiant « bruit », le vent dans les forêts et le bruit de l’écoulement la Soj pouvant expliquer cela. Mais certains historiens avancent que le nom de la ville vient de celui de l’ancienne tribu qui avait habité les lieux en premier. Homiel pourrait aussi venir du nom de Gomeyuk, nom d’un ruisseau affluent de la Soj[4].
Histoire
Le théâtre régional.
La date exacte de la fondation d'Homiel est inconnue, mais elle est mentionnée pour la première fois en 1142, dans une chronique. Cette date est généralement considérée comme la date de création. Les rives de l’autre côté de la Soj sont alors occupées par une autre ville, Bielitsa.
Devant, comme beaucoup de villes biélorusses au Moyen Âge, faire face à l’invasion des Tatars et aux attaques de la Horde d'or, Homiel demande la protection du grand-duché de Lituanie, par lequel elle est annexée[5].
En 1772, la partie orientale de la Biélorussie est rattachée à l’Empire russe. La tsarine Catherine II fait don de la ville en 1775 à l’un de ses favoris, Piotr Alexandrovitch Roumiantsev, qui reçoit également le gouvernement de l’Ukraine. Il s’installe à Homiel et y fait construire un palais et une cathédrale, entourés d’un vaste parc. Sa femme, Irina, contribue à sa bonne réputation en faisant construire un hôpital, un orphelinat et une école de musique pour les enfants pauvres[5].
En 1854, Bielitsa est rattachée à Homiel, dont elle forme depuis un quartier.
Durant l’été 1903, une tentative de pogrom échoue face à la détermination d’un groupe d’autodéfense juive organisée par le Bund. Deux cents Juifs armés repoussent les agresseurs[6].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Homiel est occupée par l'Allemagne nazie du au . Plus de la moitié de sa population juive périt exterminée pendant la guerre. En 1941, en deux jours, 2 500 Juifs d'Homiel internés dans un camp près de Monastyrek, sont fusillés dans un fossé antichar près de Lechtchinec. La ville est presque entièrement détruite au cours de la guerre[5].
En 1986, Homiel est l’une des premières villes touchées par le nuage radioactif provoqué par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. La ville reste l'une des plus irradiées de toute l'Europe et sa population n’a jamais été évacuée après la catastrophe.
Population
Démographie
Recensements (*) ou estimations de la population[7] :
Homiel possède un aéroport, ouvert en 1968, situé à huit kilomètres de la ville : il dessert principalement des villes biélorusses et russes.
La ville est un important nœud ferroviaire, sur la ligne qui relie Kiev à Minsk.
Le transport en commun est assuré par des autobus et des trolleybus.
Homiel, à la tête d’une grande région productive, compte 101 entreprises industrielles, 15 banques et 316 usines.
Transports
Homiel se trouve à l'extrémité est de l'autoroute M5.
Éducation, culture
Homiel compte sept universités et établissements d’enseignement supérieur, de nombreux centres sportifs. Elle est connue pour ses théâtres, ses orchestres, son cirque et ses galeries d’art. Il y a plusieurs bibliothèques à Homiel dont la plus grande est la bibliothèque régionale Lénine (Гомельская областная универсальная библиотека имени В. И. Ленина).