PéanChez les Grecs archaïques, Péan, Péon ou Pæôn (en grec ancien Παιάν / Paián, Παιήων / Paiếôn ou Παιών / Paiốn) est d'abord[1] un dieu guérisseur associé à un chant. Le mot devient ensuite une épiclèse d'Apollon et d'Asclépios, avant de désigner un chant d'action de grâces en l'honneur du dieu. Dans les épopées homériquesHomère mentionne Péan dans le chant V de l’Iliade, en tant que guérisseur des dieux. Dioné, mère d'Aphrodite, raconte à cette dernière blessée par Diomède comment Péan soigna Hadès, blessé quant à lui par Héraclès :
— (400-401) De même, Péan soigne Arès blessé par Diomède :
— (899-904) Déjà, au chant I, les Achéens sont contraints d'apaiser la colère d'Apollon en chantant un péan (ou en chantant Péan : le texte grec ne permet pas de décider) afin que le fléau qui ravage leur camp cesse. L'expression « fils de Péan » est ensuite employé pour désigner les médecins. Ainsi dans l’Odyssée (IV, 231-232), quand Hélène de Troie évoque l'Égypte :
Aussi constate-t-on que Péan cesse d'être associé spécifiquement au champ de bataille, comme c'est le cas dans l'Iliade et dans les premières occurrences du nom sur des tablettes en linéaire B de Cnossos (où il est associé à la fois à la guérison guerrière et au chant de victoire des hommes)[1]. Le nom devient ensuite une épiclèse du dieu Apollon, dans son rôle de guérisseur. Notes
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