Le nom de la commune vient de celui d'un saint, Oswald, auquel était consacrée une source réputée miraculeuse qui coulait à l'orée de la forêt Nachtweid[6].
L'Ill, d'une longueur de 217 km, prend sa source dans la commune de Winkel et se jette dans le Grand Canal d'Alsace à Offendorf, après avoir traversé 68 communes[7]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ill sont données par la station hydrologique située sur la commune de Fegersheim. Le débit moyen mensuel est de 41,5 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 62 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 66,7 m3/s, atteint le [8].
Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang Bohrie (7,1 ha), l'étang Gerig (50,7 ha) et l'étang Schott, d'une superficie totale de 7,7 ha (6,1 ha sur la commune)[Carte 1],[9].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 624 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 6 km à vol d'oiseau[13], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 3],[14],[15].
Statistiques 1991-2020 et records STRASBOURG-ENTZHEIM (67) - alt : 150m, lat : 48°32'58"N, lon : 7°38'25"E Records établis sur la période du 01-01-1924 au 04-01-2024
La ville est traversée par l’autoroute A35 qui permet aux Ostwaldois un accès direct vers le sud et l’ouest du département (Molsheim, Obernai, Sélestat).
Au , Ostwald est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française)[Note 4], une agglomération internationale regroupant 23 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[20]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (39,9 %), terres arables (18,6 %), forêts (14,8 %), eaux continentales[Note 7] (7,4 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
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Histoire
Ostwald, autrefois nommée Wickersheim ou Illwickersheim, s'est développée petit à petit à partir d'un village au bord de l'Ill.
Les premières traces
Des découvertes archéologiques laissent penser qu'un habitat humain existait sur le site au temps des Celtes. Les premières traces écrites remontent à 884 dans une charte de l'empereur d'Occident Charles III le Gros, à propos d'un village du nom de Wickersheim.
Le Moyen Âge et la Réforme
Comme tout l'Est de l'ancienne Gaule, Wickersheim fera longtemps partie du Saint-Empire romain germanique. À l'époque de l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1122-1190), le village appartient à la famille des Hohenstaufen qui érigent un puissant château fort le long de l'Ill. En 1285, le village est alors vendu par Rodolphe de Habsbourg à la famille Claus Zorn de Strasbourg.
Le nom du village est alors devenu Illwickersheim, mais le nom de Sankt Ostwald (du nom de la paroisse qui célèbre ce saint) apparaît parfois.
En 1418 a lieu l'engagement par lequel la ville de Strasbourg devient propriétaire d'Illwickersheim, Graffenstaden et Illkirch. Puis ce sont à nouveau plusieurs séries d'événements qui se succèdent avec jusqu'au XVIIe siècle une évolution du village aux portes de Strasbourg qui subit crises et misères.
Après le rattachement de Strasbourg à la France signé à Illkirch en 1681, le village connaît une période de paix et de prospérité. La terre est à nouveau travaillée avec l'introduction de la pomme de terre et de la culture du chanvre, le cheptel est amélioré et le village s'étend. Entre-temps, en hommage à un roi-saint anglo-saxon dénommé Oswald, le village a changé de nom certainement sous l'influence de missionnaires irlandais.
L'indépendance aux temps modernes
Pendant la Révolution française, le village change une dernière fois de nom et devient Ostwald. Il va alors fortement se développer au XIXe siècle. La commune acquiert alors son indépendance, l'agriculture y est florissante. Il y a 657 habitants en 1806 et 1290 en 1895. L'industrialisation fait aussi son apparition, notamment avec les ouvriers travaillant à Illkirch à la Société alsacienne de construction mécanique (SACM) ; mais c'est aussi l'époque de la Colonie agricole, pénitencier pour mineurs.
En 1912, la gravière Gérig est exploitée et crée aussi de nombreux emplois, la commune s'équipe et se développe. Malheureusement la Seconde Guerre mondiale va décimer la commune, notamment lors du bombardement du .
L'après-guerre
L'après-guerre est synonyme à Ostwald de reconstruction. Les premiers logements sociaux apparaissent dès 1954 grâce à la Société de construction d'Ostwald (SCO), les maisons individuelles se multiplient, on compte près de 3 200 habitants en 1946.
Tout au long des années 1960, la commune s'étend et multiplie les infrastructures, le logement continue à évoluer et au début des années 1970, le quartier du Wihrel apparaît. Après la nouvelle mairie inaugurée au début des années 1950, ce sont de nouveaux équipements qui vont voir le jour de 1950 à nos jours : de nouvelles écoles, notamment le secteur Feil et l'école du Schloessel, mais aussi les crèches et halte-garderie au début des années 1980, et le collège Martin-Schongauer en 1976. Tout cela répond à des besoins que génère une population qui croît rapidement : de 3 584 habitants en 1954, on passe à 9 900 en 1982 et 10 820 en 1999.
De ce fait sont également renforcées les infrastructures sportives et culturelles avec le Centre sportif et de loisirs dans les années 1970, mais aussi la zone omnisports, le parcours de santé, les installations de tennis...
Enfin dans les années 1980, la commune se voit dotée d'une zone d'activités (« la Vigie ») qui compte aujourd'hui plus de quarante sociétés et en 1984 le Parc Club des Tanneries s'étend sur Ostwald. Le commerce intra-muros souffre de l'essor des grandes surfaces mais il y a actuellement près de 180 commerces, sociétés, artisans dans la ville.
Au niveau jeunesse rappelons au début des années 1990, l'ouverture du Point d'Eau et la création du Centre de loisirs municipal, qui offrent de nombreuses activités aux jeunes et aux enfants. Le Point d'Eau devient un lieu de spectacle de 160 à 300 places.
Enfin il y a la caractéristique d'un fort tissu associatif, sportif et culturel, avec une cinquantaine d'associations, dont une grande partie est fédérée autour d'Ostwald d'animation, et l'École municipale de musique.
Depuis le 30 janvier 2008, Ostwald dispose de trois stations de la ligne B du tramway de Strasbourg (du nord au sud) : Wihrel, Ostwald Hôtel de ville et Bohrie (depuis le 26 mai 2008).
La ligne 13 traverse verticalement la ville marquant huit arrêts aux stations (du nord au sud) : Wihrel, Ostwald Hôtel de ville, Vernois Mangold, Ostwald Église, Ostwald Bellevue, Bâle, Pigeons et 23 novembre.
Les lignes 57 et 62 longent horizontalement la limite sud de la ville et marquent deux arrêts aux stations (d'ouest en est) : La Vigie et 23 novembre.
Greffier des terres de la noblesse immédiate de Basse-Alsace Échevin de la ville de Strasbourg Sénateur de la tribu de l'Ancre (1784) Notaire à Lingolsheim (1779 → 1790) Notaire à Ostwald (1796 → 1812)
La multinationale mexicaine de matériaux de construction, Cemex, y possède une unité de béton prêt à l'emploi.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[37],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 13 492 habitants[Note 9], en évolution de +6,12 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ostwald : Illwickersheim zu Sankt Ostwald, éditions Coprur 1999, ouvrage collectif.
Fête du tricentenaire du rattachement de l'alsace à la France (1648-1948) et du centenaire de la révolution de 1848 - Commune d'Ostwald 11 juillet 1948, Imprimerie Geiger Illkirch.
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 330 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Ostwald, pages 184 à 185
Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN2-7032-0193-1)
Illwickersheim, pp. 160-161, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 505 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1975 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Strasbourg (partie française) comprend une ville-centre et 22 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )