Après des études de Droit à Paris, il entre dans l'administration en 1838. Il fut successivement sous-préfet de Largentière en 1838, d'Ambert en 1839 et de Ruffec.
Il est nommé préfet des Hautes-Pyrénées en 1849 sous la Seconde République. En poste à Tarbes, il doit faire face aux remous causés par les apparitions mariales de Lourdes[4]. Henri Lasserre énonce à son propos qu'« il faisait profession de croire, en bon chrétien, aux miracles rapportés par les Évangiles et par les Actes des Apôtres », mais qu'il n'y croyait pas du tout, en bon néo républicain franc-maçon dans les temps postérieurs[5]. Il craint que ce « fatras de superstitions » ne déconsidère la « vraie » religion[6] et incite l'évêque à se prononcer : « ceci est de votre ressort », lui disait-il, « prenez-en main cette affaire »[7]. Le ministre de l'instruction publique et des cultes, Hippolyte Fortoul donne des consignes subtilement vagues afin de ménager toutes les opinions des Ultramontains et des Gallicans.
« Dommage en vérité! Le baron Massy fort honnête homme, promenant sous Napoléon III une tête débonnaire de style Louis-Philippe eut été bien aise de connaître les moyens pacifiques qui lui eussent permis de détourner insensiblement l'attention de ces foules dont les rassemblements de plus en plus compact au confluent du canal de Savy et du gave de Pau, lui donnaient de si graves soucis[8]. »
Le préfet Massy reçoit de ses opposants le surnom de : l'homme assis, un jeu de mots sur O Massy. L'auteur initial du jeu de mots serait le curé-doyen Peyramale[9].
Il fait fermer l'entrée de la grotte pour éviter les désordres et les mouvements de foule, et devient dès lors le bouc émissaire du clergé[10]. Pour apaiser les esprits et satisfaire l'Impératrice Eugénie, l'Empereur demande la mutation du préfet Massy et son remplacement par Etienne Henri Garnier jugé plus pertinent à ce poste.
Il est alors muté à Grenoble où il a l'honneur, en 1860, de recevoir le couple impérial[10] en vue de se voir redonner du prestige. Il est décédé en fonction[11],[12].
↑Notice « Massy (Pardoux, Charles, Oscar, baron) » (1810-1862), page 505 inArchives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le personnel de l’administration préfectorale, 1800-1880, Paris : Centre historique des Archives nationales, 1998, 1159 pages, 27 cm, (ISBN2-86000-271-5) : « mort en fonction ».
Georges Bonnefoy, Histoire de l'administration civile dans la province d'Auvergne et le département du Puy-de-Dôme: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 1, ed. Lechevalier, 1895.
Jean-Guy Daigle, La culture en partage : Grenoble et son élite au milieu du XIXe siècle, Éditions de l'Université d'Ottawa, , 186 p..
Notice « Massy (Pardoux, Charles, Oscar, baron) » (1810-1862), page 505 inArchives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le personnel de l’administration préfectorale, 1800-1880, Paris : Centre historique des Archives nationales, 1998, 1159 pages, 27 cm, (ISBN2-86000-271-5).