Osamu NishitaniOsamu Nishitani
Osamu Nishitani (西谷修) est un philosophe japonais, né le à Aichi. Il a étudié aux facultés de droit de l’Université de Tokyo et de littérature française de l’Université municipale de Tokyo, puis a suivi pendant deux ans un DEA de lettres modernes en France de 1979 à 1981 à l’Université de Paris VIII[1]. BiographieEnseignant depuis 1986 la littérature et la pensée contemporaines françaises à l’Université Meiji Gakuin de Tokyo, il est actuellement professeur à l’école doctorale de l’Université des langues étrangères de Tokyo (Tokyo University of Foreign Studies - TUFS), où il est chargé d'un cours intitulé "Global Studies Laboratory" : études transdisciplinaires de la mutation du monde contemporain[2]. Travaillant notamment sur Georges Bataille, Maurice Blanchot, Emmanuel Levinas et Marguerite Duras, il a dégagé l’idée d’ « impossibilité de mourir » -- en opposition à la définition de la mort par Heidegger --, comme clef de la compréhension des conditions de l’existence humaine, radicalement transformées par la Seconde Guerre mondiale[3]. Auschwitz et Hiroshima étant les événements emblématiques de ce bouleversement. C’est le sujet central de son premier ouvrage : Wonderland de l'immortalité (Fushi no Wonderland, Seidosha, 1990), qui traite de l’effacement du sujet, du rapport à la mort, de l’articulation de l’individu et de la communauté, l’histoire, le rôle des technologies, etc. Nishitani a ensuite publié deux livres sur la Guerre mondiale :
Entretemps, il a réuni plusieurs essais sur la déstabilisation du sujet dans le monde moderne sous le titre de Détachement et déplacement (Ridatsu to Idô, Serika-shobo, 1997), et codirigé un travail collectif consacré aux problèmes de la religion à l’épreuve de la modernité : Repenser la religion (4 Tomes) (Iwanami Shoten, 2000). Après le , il s’est attaché à analyser La Guerre contre la Terreur (Tero tono senso toha nanika, Ibunsha, 2006), études historico-géo-politiques du « nouvel ordre mondial ». Il prépare actuellement À la recherche de la Raison perdue (2009), travail inspiré par l'œuvre du juriste et psychanalyste français Pierre Legendre, dont il est le principal traducteur au Japon depuis une dizaine d’années. Il a également traduit en japonais des textes de Georges Bataille dans Non-savoir : une pensée ouverte (1986), qui réunit quatre conférences prononcées entre 1951 et 1953 sur la notion de non-savoir, la biographie de Michel Surya, Georges Bataille, la mort à l'œuvre (Kawade Shôbo shinsha, 1991), La Communauté désœuvrée de Jean-Luc Nancy (Ibunsha, 2001), La Communauté inavouable de Maurice Blanchot (Asahi Shuppansha, 1984), De l'existence à l'existant d'Emmanuel Levinas (Asahi Shuppansha, 1987). Sa recherche actuelle concerne principalement les conditions de l’existence humaine à l’ère de la « techno-science-économie ». Comme chargé de cours sur l’histoire des idées médicales dans une faculté de médecine à Tokyo depuis 2004, il essaie de retracer à travers l'évolution de la médecine les transformations techniques d'un savoir pratique qui agit concrètement sur les êtres vivants. En 2009, il a été chercheur invité à l’Institut d’Etudes Avancées de Nantes. Textes publiés en français
Bibliographie
Liens externesNotes et références
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