Ordre du Croissant (maison capétienne d'Anjou-Sicile)

Ordre du Croissant
Illustration.
Blason de l'ordre du Croissant
Conditions
Décerné par René Ier d'Anjou
Type Ordre de chevalerie
Décerné pour à la discrétion du monarque
Éligibilité gentilshommes de nom et d'armes
Détails
Devise «Loz en croissant »[1](« En avançant en vertus, on mérite des louanges »)
Statistiques
Création
Première attribution 1448
Dernière attribution 1480
Membres 50
Ordre de préséance
Illustration.
Collier de l'ordre du Croissant

L'ordre du Croissant est un ordre de chevalerie français du Moyen Âge. L'historien Pierre Hélyot[2] considère comme chimériques les ordres du Croissant attribués à Louis IX et à Charles d'Anjou. Certaines associations se réclament aujourd'hui de l'ordre du Croissant[3].

Ordre du Navire, dit d'Outre-Mer et du Double-Croissant

Collier de l'ordre du Navire

Cet ordre[4], est créé par Louis IX, en 1269, pour récompenser les seigneurs qui l'avaient accompagné en Terre-Sainte, et pour engager la noblesse à grossir l'armée des croisés. L'insigne de cet ordre[4], qui disparut à la mort du roi, consistait en un collier fait de doubles coquilles et de doubles croissants entrelacés, et au bas duquel pendait un médaillon où était figuré un navire sur des flots[5].

Premier ordre du Croissant (1268)

Un premier ordre du Croissant fut créé à Messine, en 1268, par Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, en mémoire de la bataille du lac Ficin, dans la plaine de Tagliacozzo, près d'Aquila, où il vainquit et fit prisonnier Conradin, petit-fils de l'empereur Frédéric II[6].

Il le conféra aux gentilshommes et princes allemands qui l'avaient secondé dans cette guerre, et à plusieurs autres seigneurs qu'il désirait attacher à sa cause.

Les chevaliers devaient justifier de quatre degrés (ou quartiers) de noblesse du côté paternel. Cet ordre subsista peu de temps.

L'insigne consistait en un croissant d'or, entouré de cette devise : Donec impleat orbem, et suspendu à un collier. Cette institution, appelée aussi par quelques historiens italiens Ordine della Luna Crescente et aussi Della Mezza-Luna[7].

Deuxième ordre du Croissant (1448)

Angers, rue de Saint-Aignant, la maison de l'estaigner où se réunissaient les chevaliers de l'ordre, au-dessus de la porte et sous la fenêtre se trouve le blason portant l'inscription « LOS EN CROISSANT » (« Vertu croissante mérite louange »).

Fondation

L’ordre du Croissant, deuxième du nom, fut fondé le à Angers par René d'Anjou dit le Bon Roi René, roi de Sicile et de Jérusalem, en l'honneur de saint Maurice, dans la continuité de l'ordre de la Croix fondé par Louis Ier d'Anjou[8],[9]. Il précède de 21 ans le premier ordre de chevalerie créé par les rois de France, l'ordre de Saint-Michel[7].

L'Ordre demandait d'être issu d'ancienne chevalerie et gentilhomme de 4 lignes[10]. Nul ne pouvait y être reçu ni porter le croissant, « s'il n'était duc, prince, marquis, comte, vicomte ou issu d'ancienne chevalerie, et gentilhomme de ses quatre lignées, et que sa personne fut sans vilain cas de reproche ». Cette préoccupation nobiliaire se retrouve dans la plupart des ordres fondés à cette période, comme la Toison d'or et la Jarretière[8].

Pour Claude Ménard qui a rassemblé, au XVIIe siècle, des documents sur ce sujet, René d'Anjou l'aurait empruntée à l'ordre du Navire, dit d'Outre-Mer et du Double-Croissant. Chacune de ces institutions était, en effet, un souvenir des Croisades ; mais celle par son nom et son emblème utilisé par le roi René, semble provenir de son goût prononcé pour tout ce qui venait de l'Orient[11].

On comptait parmi les membres de ce nouvel ordre des personnages importants comme le duc de Milan Francesco Sforza ou encore le comte de Vaudémont Ferry II de Lorraine.

Cathédrale d'Angers

Une assemblée de l'ordre en habit. Miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms.940.

Louis de Farcy[12] indique que sous le patronage de Maurice d'Agaune, c'est à la cathédrale d'Angers que devaient se tenir les chapitres généraux de l'Ordre. La chapelle de l'Ordre se situait dans le transept sud de la cathédrale d'Angers[13]. On y trouvait disposés des tableaux et des carreaux[13], ainsi qu'un autel dédié à Maurice d'Agaune. Les tableaux réunissaient une composition emblématique -l’écu, le cimier et les lambrequins -ainsi que des inscriptions.

« Et pour ce que l'église cathédrale d'Angers est fondée de M. S' Maurice, glorieux chief et patron de l'Ordre, fut fait et fondé en la croisée, à main droite, devers les cloistres, un très bel autel et au dessus d'icelluy l'image dudit saint, belle et magnifique Et en icelle furent mis grans tableaux en bois de la hauteur de 4 pieds ou environ, commençant ladite hauteur à l'endroit dudit saint, sur lesquels tableaux étaient les armes. avec les tymbres et crys d'un chascun des Chevaliers et écuyers de l'Ordre ainsi qu'ils sont plus anciens créés en iceluy. Et en oultre fut fondée en ladite chapelle une messe basse quotidienne, laquelle devait se dire la première de ladite église, et il y avait 15 gabets de la plus grande cloche de céans, au nom des 15 joyes de N. D. Marc de Vulson de La Colombière. Le Vrai Théâtre d'Honneur et de Chevalerie, p. 118. »

Louis de Farcy[12] indique que chacun des chevaliers et écuyers devait faire faire un carreau d'un pied et demi en carré[14]. Au jour de la fête de Maurice d'Agaune, lesdits careaux étaient mis au chœur, sur les stalles, « pour soy accouder ou asseoir, si besoin est[15]». Les blasons des chevaliers peints dans la chapelle[16] ont complètement disparu.

Saint Maurice, Miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms.940. f.34v

.

La miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons montre la représentation de la chapelle des chevaliers du Croissant et 25 des chevaliers de l'Ordre[17] réunis en chapitre autour de leur sénateur, lequel est assis sur un siège beaucoup plus élevé que les autres, où l'on montait par trois marches. Tous les chevaliers sont vêtus de rouge, le croissant sous le bras droit, et ils portent un chapeau noir bordé d'or ou d'argent. Devant une porte grillée, cinq hommes semblent monter la garde[18].

Vingt tableaux à armoiries existaient encore dans la chapelle du Croissant, en 1780[19]. Les écussons de l'ordre du Croissant furent détruits en 1793. Pour Louis de Farcy[20], il serait intéressant de les rétablir, et de leur redonner leur place d'avant la Révolution française[21].

Insignes

Les trente-six chevaliers formant l'ordre portaient un manteau de velours rouge cramoisi doublé de satin blanc, un mantelet de velours blanc, et un habit long de même couleur, sur le côté droit duquel était cousu un croissant d'or. Sur ce croissant était gravé le mot loz. Le vieux français loz, parfois orthographié los (« louange »)[22] et issu du latin laus, laudis (même sens[23]), lorsqu'il est gravé sur le croissant, fait jeu de mots en manière de rébus, et voulait dire « loz en croissant », c’est-à-dire qu'« en avançant en vertus, on mérite des louanges ».

Le collier de l'ordre était fait d'une chaîne d'or à trois rangs, à laquelle était suspendu, par trois chaînettes d'or, un croissant d'or également. On reconnaissait la valeur et la générosité des chevaliers aux ferrets d'aiguillettes d'or qu'ils portaient, et qui correspondaient au nombre de batailles ou sièges au cours desquels ils avaient combattu. Christian de Mérindol indique[24] que la création du collier précède la fondation de l’ordre[25]. Le collier n'est pas mentionné dans les statuts : en revanche, d'après les statuts, le port d'un croissant sous le bras dextre est obligatoire. Pour Christian de Mérindol, dans un premier temps[24], un collier a été retenu et dans un second, lors de la fondation de l'ordre, un nouvel insigne.

La date et la création du collier[24] ne sont pas sans relation avec le collier de l’Épi créé par François Ier de Bretagne[26]. Pour Christian de Mérindol, les relations du roi René et de la liste des rois puis ducs de Bretagne maison de Bretagne sont alors particulièrement étroites. Il correspond aussi pour lui au choix du premier sénateur de l'ordre en la personne de Guy II de Laval-Loué.

Fin

L'ordre du Croissant ne survécut pas à son créateur René d'Anjou lui-même. Le pape Pie II le supprima par une bulle le [27],[28], à l'époque de la campagne de Jean d'Anjou[29] en Italie, ou sous son successeur désigné en 1464, Paul II, ennemi de René d'Anjou. Il s'éteignit progressivement dans les 25 années suivantes, entre 1480 et 1486[30],[31]. Louis XI donna une nouvelle consécration à l'Ordre de son oncle, en l'autorisant, le , à en porter les insignes avec le collier de l'ordre de Saint-Michel[32], privilège réservé par les statuts aux chefs d'ordre couronnés. On trouve des traces de l'existence du Croissant jusqu'au mois de mai 1480, époque à laquelle les officiers de la chambre des comptes d'Angers reprirent, sur l'injonction de Louis XI, aux héritiers du trésorier Benjamin, qui venait de mourir, tous les objets appartenant à l'ordre[33].

Devise

La devise de l'ordre[28] « Loz en croissant » rappelait aux chevaliers

« Que les nobles cœurs doivent de jour en jour accroistre et augmenter leur bienfaire, tant en courtoisie et débonnaireté, qu'en vaillance et glorieux faicts d'armes. »

.

Composition de l'ordre du Croissant

En tête de l'ordre du Croissant se trouvait le sénateur, qui était grand maître de l'ordre[34]. Il était choisi au sein de l'ordre, chaque année, le jour de la fête de saint Maurice, le 22 septembre[35].

Liste des sénateurs de l'ordre du Croissant
Nom Début du mandat Fin du mandat Notes
Guy II de Laval-Loué 1448 Seigneur de Loué, de Benais, de Montsabert, de La Faigne et de Marcilly
René Ier d'Anjou Roi titulaire de Naples et de Jérusalem, duc d'Anjou et pair de France, duc de Bar, duc de Lorraine, comte de Provence
Jean Cossa 1451 Comte de Troïa, baron de Grimaud, seigneur de Marignane et de Grignac
Louis de Beauvau-Craon 1451 1452 Baron de Beauvau, seigneur de Champigné et de La Roche-sur-Yon, baron de Château-Renard, maréchal de Provence
Bertrand de Beauvau 1452 1453 Baron de Pressigny, seigneur de Sillé-le-Guillaume et de Briançon
Jean II de Lorraine 1453 1454 Duc de Calabre et duc de Lorraine
Ferry II de Vaudémont 1454 1455 Comte de Vaudémont, baron de Joinville

Les chevaliers avaient de plus un chapelain, un chancelier, un trésorier, un greffier, un roi d'armes et un poursuivant. Tous ces officiers, élus à vie, ne faisaient pas partie de l'ordre, mais un costume de cérémonie était attribué spécialement à chacun d'eux[36]. Le chapelain devait avoir le titre d'évêque[37]. Cette fonction fut dévolue à Antoine Ferrier[38]. Le chancelier fut Charles de Castillon[37] et ensuite Jean Breslay, juge ordinaire d'Anjou[39]. Antoine Bernard, dit Moreau, conseiller du roi de Sicile, et Pierre Le Roy, dit Benjamin, son vice-chancelier, furent nommés[36] successivement trésoriers du Croissant[40]. Jean de Charnières, secrétaire et argentier du roi de Sicile, remplit la charge de greffier. Le roi d'armes fut le seigneur du Houssay, qui prit le nom de Los. Le héraut ou poursuivant est connu seulement sous le nom de Croissant[36].

Liste des chevaliers du Croissant[41]

Le nombre de cinquante chevaliers est fixé dès le premier paragraphe des statuts. La référence pour ce nombre est lié à la légende de la Table ronde[24].

Louis de Farcy[42] indique qu'il est impossible de dire exactement dans quel ordre elle eut lieu l'admission des chevaliers. Les documents à ce sujet ne sont pas concordants, et un manuscrit de la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, Manuscrit. 1793, fol. 49., ainsi qu'Augustin Calmet[43] donne des ordres avec une date :

Admissions de 1448 à 1452

  • 1. Louis de Beauvau-Craon (+1472), baron de Beauvau, seigneur de Champigné et de La Roche-sur-Yon, baron de Château-Renard, maréchal de Provence, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 2. Ferry II de Vaudémont (1417-1470), comte de Vaudémont, baron de Joinville, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 3. Pierre de Meuïllon (ou Mëolon, Mévoïlon) (+v.1471), seigneur de Ribiers, grand écuyer des écuries de Louis III d'Anjou et de René Ier d'Anjou, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 4. Jean Cossa (1417-1470), comte de Troïa, baron de Grimaud, seigneur de Marignane et de Grignac, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 5. René Ier d'Anjou, roi titulaire de Naples et de Jérusalem, duc d'Anjou et pair de France, duc de Bar, duc de Lorraine, comte de Provence, créateur et chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 6. Élion de Glandevès[44], seigneur de Faucon-du-Caire, co-seigneur de Château-Arnoux et de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 7. Louis de Clermont-Gallerande (+v.1477), chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 8. Tanneguy IV du Chastel (+1477), vicomte de La Bellière, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 9. Louis de Bournan, seigneur du Coudray, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 10. Pierre de Glandevès, seigneur de Château-Arnoux et de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 11. Guy II de Laval-Loué (+1484), seigneur de Loué, de Benais, de Montsabert, de La Faigne et de Marcilly, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 12. Fouquet d'Agoult (v.1400-1492), baron de Mison, de la Tour d'Aigues, de Sault et de Forcalquier, seigneur de Thèze, de Barret, de Volone, de La Bastide, de Peypin et de Niozelles, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 13. Raymond d'Agoult (+v.1505), baron de Sault, de Mison, de la Tour d'Aigues, seigneur de Cypières, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 14. Gilles de Maillé (+v.1465), seigneur de Brezé, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 15. Guillaume de la Jumelière, seigneur de la Guerche et de Martigné-Briant, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 16. Francesco Sforza (1401-1466), duc de Milan, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 17. Giacchantonio Marcello, procurateur de Saint-Marc de Venise, et auteur du poème latin sur l'ordre du Croissant, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 18. Jean de La Haye, seigneur de Passavant, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 19. Pierre Ier de Champagne (+1486), seigneur de Champagne, de Pescheseul, de Lonvoisin, de Bailleul et Parcé, prince de Montorio et d'Aquila, premier baron du Maine, vice-roi de Sicile, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 20. Gérard III de Haraucourt (+v.1475), co-seigneur de Haraucourt, seigneur de Bayon, d'Ubéxy, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 21. Simon d'Anglure (+1484), vicomte d'Estoges, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 22. Jean II de Lorraine (1426-1470), duc de Calabre et duc de Lorraine, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 23. Thierry III de Lenoncourt (+1483), seigneur de Lenoncourt, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 24. Jean III du Bellay (1400-+1482), seigneur du Bellay (en Allonnes), de Gizeux, La Jousselinière, Langey et du Bois-Thibault, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 25. Jean Amenard, seigneur de Chanzé et de Bouillé, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 26. Bertrand de Beauvau, baron de Pressigny, seigneur de Sillé-le-Guillaume et de Briançon, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 27. Jean du Plessis, seigneur de Parnay, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 28. Jean de Fénestrange, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :
  • 29. Gérard de Ligniville, seigneur de Tumejus, chevalier de l'ordre du Croissant, date d'admission :

Admissions postérieures (1452-1462)

  • 30. Antoine de Clérambault (+v.1500), seigneur du Plessis-Clerambault, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 31. Jean II de Nassau-Sarrebruck (1423-1472), comte de Nassau-Sarrebruck, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 32. Jean III de Harpedane, seigneur de Belleville et de Montaigu, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 33. Jean IV de Beauvau-Craon, seigneur des Rochettes, de Sermaise et des Essarts, baron de Manonville, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 34. Philippe de Lenoncourt, co-seigneur de Lenoncourt, seigneur de Gondrecourt, de Serres, de Frouard, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 35. Guichard de Montberon, seigneur d'Avoir et de Grézigné, baron de Mortagne, chevalier de l'ordre du Croissant

Admissions postérieures (après 1462)

  • 36. Charles IV du Maine (1414-1472), comte du Maine, de Guise, de Gien et de Mortain, vicomte de Châtellerault et de Martigné, seigneur de la Ferté Bernard et pair de France, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 37. Gaspard Cossa, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 38. Saladin d'Anglure (+1499), vicomte d'Etoges, seigneur de Boursault, de Fère-Champenoise et de Nogent, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 39. Jacques de Brézé (+1494), comte de Maulévrier, baron du Bec-Crespin et de Mauny, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 40. Jacopo de' Pazzi, seigneur d'Aubignan, viguier de Marseille, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 41. Roberto Sanseverino (+1498), prince de Salerne, comte de Caiazzo, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 42. Gabriel III de Valori (1412-1469), baron de Châteaurenard, seigneur de Marignane, de Martigues, de Rognac, d'Eguilles, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 43. Guy d'Avaugour, seigneur des Loges, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 43. Thibaut de Bournan, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 44. Charles de Castillon (+1461), baron d'Aubagne, seigneur de Roquefort, de Cassis, de Saint-Marcel et du Castellet, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 45. Brandelis de Champagne (+1504), seigneur de Bazoges, de Brouassin, de Villaines, de Vaucelles, de Bazeilles, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 46. André de Haraucourt (+1484), co-seigneur de Haraucourt, seigneur de Bayon, d'Ubéxy, de Landécourt, de Franconville, de Séranville, de Louppy, de Dreuville, de Maréville, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 47. Bertrand de La Haye, seigneur de Maulévrier, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 48. Louis de La Haye, seigneur de Maulévrier et de Passavant, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 49. Hardouin de La Jaille, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 50. N. Le Poulchre, seigneur de la Motte-Messensé et de la Pouqueray, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 51. Philippe Le Veneur de Tillières (+1486), baron de Tillières, seigneur du Homme et de Valquier, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 52. Bermont de Lévis (+1487), baron de la Voulte, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 53. René du Matz, seigneur de Durestal et de Mathefelon, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 54. Foulques Riboulle, seigneur d'Assé, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 55. Jean VII de Salm, comte de Salm, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 56. Barthélemy de Valori (1376-?), duc de Gaète, marquis de Lecce, seigneur de Marignane, de Martigues et des Iles-d'Or, chevalier de l'ordre du Croissant
  • 57. Marcelin d'Audiffret[45], chevalier de l'ordre du Croissant par lettres patentes[46], du [47], Gouverneur du fort de Jausiers, général des armées de René Ier d'Anjou.
  • 58. Eustache Ier du Bellay, chevalier de l'ordre du Croissant, seigneur de Gizeux, du Bellay et du Bois-Thibault, admis en 1475[48].

Galerie

Notes et références

  1. Le vieux français loz, en style de rébus, voulait dire loz en croissant, c’est-à-dire qu' « en avançant en vertus, on mérite des louanges ».
  2. (Histoire des ordres monastiques, religieux et militaires, t. VIII, p. 280.
  3. Au XXe siècle, l’ordre est associé au Graal, au roi Arthur et au Prieuré de Sion. L'association étudiante américaine Lambda Chi Alpha, fondée en 1912, est basée sur la sur la tradition de la chevalerie et de la charité chrétienne dont l’ordre du Croissant aurait été la référence.
  4. a et b Emile Perrier, p. 7.
  5. « Les coquilles, selon Pierre Palliot représentoient la grève et le port d'Aigues-Mortes où il falloit s'embarquer; les Croissans signifioient que c'estoit pour aller combattre les Infidèles qui suivoient la Loy de Mahomet qui portoit pour armes le Croissant : et le Navire dénotoit le trajet de la mer et le voyge qu'il falloit faire pour une si glorieuse et si pieuse entreprise. »
  6. Les chevaliers de l’ordre du Croissant, Les lettres d'ivoire.
  7. a et b Emile Perrier, p. 6.
  8. a et b Algayres Muriel, « La justification du statut nobiliaire par la mise en scène du tournoi en Europe occidentale. Le Livre des tournois de René d'Anjou », Hypothèses, 2008/1 (11), p. 87-96. [1]
  9. [PDF] Louis Ier crée vers 1375 l'ordre de la Croix, Los en Croissant - Ordres et chevaliers en Anjou, Centre des monuments nationaux.
  10. D'après Chantal Grell, Arnaud Ramière de Fortanier, Le second ordre : l'idéal nobiliaire, PU Paris-Sorbonne, 1999, page 23 (présentation en ligne)
  11. Emile Perrier, p. 8.
  12. a et b Monographie de la cathédrale d'Angers, Volumes 3 à 4., p. 161. Voir en ligne
  13. a et b Christian de Merindol.
  14. Les chevaliers en velours cramoisi, les écuyers de satin rouge comme les manteaux, brodés à leurs armes avec en dessous le croissant et la devise.
  15. Marc de Vulson de La Colombière. Le Vrai Théâtre d'Honneur et de Chevalerie, p. 118.
  16. C'est sur des panneaux de bois, de quatre pieds environ de hauteur, qu'étaient peintes « les armes avec les tymbres et crys d'un chacun des chevaliers et escuyers de l'Ordre ainsy qu'ils sont plus anciens créez en iceluy » (Théodore de Quatrebarbes, Les Œuvres de René d'Anjou, t. i, p. 67). De ces blasons au nombre d'une cinquantaine, 18 étaient encore visibles en 1620.
  17. Claude Ménard indique à ce propose, la représentation de la chapelle des chevaliers du Croissant telle que nous la voyons encore (1644), et autour les séances des chevaliers en leurs habitz, et dans la seconde feuille le portrait du bon René au naturel (Il s'agit en fait de Jean Cossa), lequel livret je donnay depuis à feu Monsieur de Perezc n'ayant lors la pensée de rien laisser au public de notre histoire et depuis le deceds dudit sieur (24 juin 1637) ayant pris ce dessain, en ay écrit à Aix pour essayer d'en recouvrer une coppie, mais sans éfects... » Théodore de Quatrebarbes, t. 1, p. 78.
  18. E. Perrier, p. 21
  19. Ils furent enlevés des murs auxquels ils étaient attachés, quand on décida de les blanchir. Ce travail terminé, les chanoines décidèrent de ne pas les faire remettre à la place d'où on les avait enlevés, ni à un autre endroit, à l'intérieur de l'église. On les fit transporter dans la chapelle de Sainte-Anne attenant à l'église, pour les faire poser et attacher aux murs de ladite chapelle. Le , à la suite de la réunion de la noblesse d'Anjou dans la salle capitulaire de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, en vue de l'élection des députés de l'Ordre aux états généraux de 1789, « une députation de six gentilshommes, MM. de Cossé, de Savennières, de Beauvau, de Mailli, de Clermont et de Villiers, fut envoyée au Chapitre pour le prier de vouloir bien replacer incessamment dans la Chapelle des Chevaliers les tableaux d'armoiries qui en avaient été enlevés. M. de Villeneuve, le doyen d'alors, fit bon accueil à la demande des délégués de MM. de la noblesse, qui se retirèrent enchantés, reconduits jusqu'à la porte des cloîtres par les commissaires délégués qui étaient allés les recevoir, et après avoir accepté les présents du Chapitre» Louis de Farcy, Monographie de la cathédrale d'Angers, Volumes 3 à 4., p. 161. Voir en ligne
  20. Monographie de la cathédrale d'Angers, Volumes 3 à 4., p. 168. Voir en ligne
  21. Comme dans les cathédrales de Bruges et de Gand, et dans d'autres églises des Pays-Bas, pour les écussons des chevaliers de la Toison d'Or, qui y avaient tenu Chapitre.
  22. On trouve aussi les orthographes lous, loux, lox, lods, lauds, loos, laouds, lus, voir : Frédéric Godefroy, « Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle » [fac-simile numérique], sur micmap.org/dicfro, (consulté le ), page 34, volume 5, entrée "1 los".
  23. Félix Gaffiot, « Dictionnaire latin-français », sur lexilogos.com, (consulté le ), page 894, entrée "1 laus".
  24. a b c et d L’ordre du Croissant. Mises au point et perspectives. 2000.
  25. Au mois de juillet ou au mois d'août 1447, un mandement de payer pour ce collier est émis à Marseille. Le paiement date du 24 septembre suivant, à Marseille également.
  26. La première mention de ce collier date également du mois d'août 1447.
  27. Augustin-Jules-Esprit Fabre, Histoire de Marseille, M. Olive, 1829, p. 508-509
  28. a et b Emile Perrier, p. 18
  29. Pour Emile Perrier, le prince se servait de l'ordre du Croissant pour se faire des partisans dans la noblesse napolitaine.
  30. « Il est certain que l'ordre du Croissant a été fondé le 11 août 1448, sous l'invocation de saint Maurice, patron de la ville d'Angers, et qu'il n'eut que seize ans de durée (remarque : 1448+16 = 1464) car une bulle du pape Paul II, ennemi de René, vint le supprimer vers 1460 ». (…) « Il doit y avoir ici quelque méprise, Paul II n'étant monté sur le trône pontifical qu'en 1464, après la mort de Pie II. » (Revue de l’Anjou, 1860 page 480.). « D'abord supprimé temporairement par le pape en 1460, l'ordre du Croissant disparut définitivement peu de temps après la mort de son fondateur, en 1480; il n'avait donc existé que pendant trente-deux ans. »(Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1897, page 183.).
  31. L’ordre du Croissant fondé par René d'Anjou roi de Naples et de Sicile et comte de Provence fut aboli selon les sources plutôt vers 1464 (Louis François de Villeneuve-Bargemont, Histoire de René d'Anjou, 1825, page 288.) ou tomba en extinction après 1486 quand la Provence fut unie à la France (Gustav Adolph Ackermann, Ordensbuch, Sämtlicher in Europa blühender und erloschener Orden und Ehrenzeichen Annaberg, 1855, p 208 n° 81.).
  32. Emile Perrier, p. 19
  33. Emile Perrier, p. 20
  34. Ce mot de sénateur (dans la basse latinité, senior) signifiait ancien doyen, & René Ier d'Anjou avait voulu imiter les communautés religieuses qui donnaient à leur chef, élu parmi les plus anciens et les plus versés dans la science, le titre de doyen. François Frédéric Steenackers, Histoire des ordres de chevalerie et des distinctions honorifiques en France. Librairie internationale, 1867, p. 192.
  35. Emile Perrier, p. 13.
  36. a b et c Emile Perrier, p. 17.
  37. a et b Emile Perrier, p. 14.
  38. Il demanda au chapitre d'Angers, de la part du roi, l'érection d'un autel particulier dans une chapelle de la cathédrale (appelée depuis chapelle des chevaliers du Croissant). Il y célébra un premier office solennel, en présence des dignitaires de l'ordre, le .
  39. A sa mort, en 1473, les sceaux et les statuts de l'ordre dont il avait la garde furent rendus par son fils René à la Chambre des Comptes d'Angers, le 15 octobre 1473, et déposés dans ses archives.
  40. Ils payaient directement aux divers officiers de l'ordre le montant de leur rétribution.
  41. « Armorial des Chevaliers du Croissant », sur Wikiwix (consulté le )
  42. Monographie de la cathédrale d'Angers, Volumes 3 à 4., p. 162. Voir en ligne
  43. Histoire de Lorrain, 1753
  44. Père de Louis de Glandevès, évêque de Vence, puis évêque de Marseille.
  45. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, pages 51 à 56 Audiffret (d').
  46. dans lesquelles René Ier d'Anjou, après avoir exposé que les ennemis de ses Etats ayant enlevé, dans les dernières guerres, audit MARCELLIN D'AUDIFFRET ses équipages, titres & papiers de famille; il le reconnoît de très-ancienne noblesse & le confirme dans tous les privilèges dûs à sa naissance. « Ces Lettres patentes ajoutent: d'autre part certionné de fon obéisance, capacité, droiture & bonne volonté en notre service, dont il auroit donné des preuves, voire pour autres causes envers lui nous mouvant, l'avons crée, fait ordonné & admis au nombre de nos Chevaliers ; mandons à notre Chancelier de le reconnoître & faire reconnoître partout où besoin fera.
  47. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse. p.6 Voir en ligne.
  48. Adelstan de Beauchêne, Le Bois-Thibault : , Étude Historique & Archéologique, Laval, – Imprimerie-Librairie Ve A. Goupil, (lire en ligne).

Voir aussi

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Articles connexes

  Chevalier de l'ordre du Croissant (1448) 

Bibliographie

Liens externes