En 2018, il participe au lancement de la Fondation du Pont-Neuf, cercle de réflexionconservateur qui chercherait des « convergences entre droite dure et extrême droite », selon Marianne[11]. La fondation aurait pour objet de « fournir des notes aux proches de Marion Maréchal mais aussi aux équipes de Laurent Wauquiez », d'après Le Canard enchaîné[12]. Selon les dires de Dard, rapportés par Le Monde, il n'a pas été « dans le cercle fondateur » de cette fondation lancée par une de ses relations, le maurrassien Frédéric Rouvillois avec qui il a dirigé un Dictionnaire du conservatisme. Le Monde présente Dard comme un compagnon de route de cette fondation en avril 2018[13].
Par ailleurs, Olivier Dard demeure « un assez proche compagnon de route » de l'Action française, où il « anime régulièrement des Cercles de formation », selon le sociologue Emmanuel Casajus[14].
Polémique liée au livre des commémorations nationales
À la demande du Haut Comité des commémorations nationales[16], il rédige une notice de trois pages sur Charles Maurras, « personnage emblématique et controversé », pour le livre des commémorations nationales de 2018[17]. Sur décision de la ministre de la CultureFrançoise Nyssen, les trois pages sont intégralement « supprimées » et les ouvrages déjà imprimés sont envoyés au pilon[18],[19]. À la suite de cela, le Haut Comité des commémorations nationales (incluant les historiens Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory) présente sa démission[20].
Dans Libération, Olivier Dard distingue les deux significations du terme polysémique « commémoration » : la « célébration » d'une part et l'acte consistant à « rappeler et remémorer » d'autre part. L'historien ajoute que Maurras est un « personnage important et représentatif de l'histoire française » et qu'étudier uniquement « les gens « acceptables » » signifierait « s'interdire de comprendre la complexité. » Selon Dard, le chef de l'Action française « ne se limite pas à l'antisémitisme, même si son antisémitisme est précoce, profond et constant[21]. » Cependant, le journaliste Daniel Schneidermann reproche à la notice commémorative de n'évoquer l'antisémitisme maurrassien qu’accessoirement par une formulation qu'il juge « contournée » :
« Antidreyfusard, [Maurras] dénonce « le syndicat de la trahison », que symbolise « l'Anti-France », celle des « quatre États confédérés » (juifs, francs-maçons, protestants, et métèques). »
Le journaliste précise toutefois que les concepteurs de la notice officielle sont, à ses yeux, « insoupçonnables de toute complaisance à l'égard de l’antisémitisme (...) Olivier Dard compris, qui convint sur France Culture, que oui, Maurras était incontestablement antisémite, tellement antisémite qu'il ne valait pas la peine de le rappeler[22]. »
Polémique liée à Munich et à l’émission DébatDoc de La Chaine parlementaire
Le , sur La Chaîne parlementaire (LCP), l'émission DébatDoc de Jean-Pierre Gratien diffuse un documentaire sur les collaborateurs venus de la gauche tels Jacques Doriot ou Marcel Déat[23]. Olivier Dard est invité en plateau, comme deux autres historiens. Au cours de l'émission, un des historiens, Fabrice Grenard, affirme faussement que « Tout le monde a été quasiment munichois, en dehors de trois ou quatre députés qui votent contre ». Olivier Dard confirme ensuite le propos de Jean-Pierre Gratien selon lequel les députés communistes auraient voté, comme le reste de la Représentation nationale, en faveur des accords de Munich avec Hitler, semblant contester le vote d’opposition des 73 députés membres du PCF, et rappelle les noms des deux seuls députés non-communistes ayant voté contre les Accords, Henri de Kérillis, de droite, et Jean Bouhey, socialiste.
Sur le site Arrêt sur images, Daniel Schneidermann évoque un « crash historique sur LCP », un « délit d'amnésie historique collective » avec des propos semblant relever d’une révision de l’histoire parlementaire française. Il s'en prend surtout à Olivier Dard, affirmant que l'erreur historique tenue dans cette émission est « beaucoup moins étonnante » de sa part[24].
Jean Coutrot : de l'ingénieur au prophète, Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, coll. « Annales littéraires de l'Université de Franche-Comté. Série Historiques » (no 15), , 468 p. (ISBN2-913322-06-9, présentation en ligne).
Henri Queuille, Journal de guerre Londres-Alger, (-), présenté et annoté par Hervé Bastien et Olivier Dard, préface de Serge Berstein, Plon/Fondation Charles de Gaulle, 1995, 379 p.
Avec Ana Isabel Sardinha-Desvignes, Célébrer Salazar en France (1930-1974) : du philosalazarisme au salazarisme français, Paris, Peter Lang, coll. « Convergences », 2018.
Olivier Dard (dir.), Jean-Claude Daumas (dir.) et François Marcot (dir.), L'Occupation, l'État français et les entreprises : actes du colloque organisé par l'Université de Franche-Comté, Laboratoire des sciences historiques et le Musée de la Résistance et de la déportation de Besançon, à Besançon, les 24, 25 et 26 mars 1999, Paris, Association pour le développement de l'histoire économique (ADHE), coll. « Histoire économique », , 487 p. (ISBN2-912912-06-7, OCLC491435669, présentation en ligne).
Patrice Caro, Olivier Dard, Jean Claude Daumas (dir.), Les Politiques d'aménagement du territoire en France. Racines, logiques et résultats, Presses universitaires de Rennes, 2002.
Olivier Dard, Gilles Richard (dir), Les Permanents patronaux : éléments pour l'histoire de l'organisation du patronat en France dans la première moitié du XXe siècle, Centre de Recherche Histoire et Civilisation de l'université de Metz, 2005.
Olivier Dard, Étienne Deschamps (dir), Les Relèves en Europe d'un après-guerre à l'autre. Racines, réseaux, projets et postériorités, PIE, Peter Lang, 2005. présentation en ligne.
Olivier Dard (dir.) et Victor Pereira (dir.), Vérités et légendes d'une OAS internationale, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », , 256 p. (ISBN978-2-36013-187-7, présentation en ligne).
Olivier Dard, Claude Didry, Florent Le Bot et Cédric Perrin (dir.), Les mille peaux du capitalisme : l'Homme et la Société, L'Harmattan, 2015 (ISBN978-2-343-06309-6).
Dominique Barjot, Olivier Dard, Frédéric Fogacci et Jérôme Grondeux (dir.), Histoire de l'Europe libérale. Libéraux et libéralisme en Europe, XVIIIe – XXIe siècle, Nouveau Monde Éditions, 2016
Olivier Dard, Éric Anceau et Jacques-Olivier Boudon, Histoire des internationales, Nouveau Monde Éditions, 2017, 320 p.
Florent Le Bot, Olivier Dard, Camille Dupuy et Cédric Perrin (dir.), L'Homme-Machine (1). Le Travailleur-Machine, L'Harmattan, coll. « L'Homme et la Société », N° 205, janvier 2018 (ISBN978-2-343-13933-3).
↑Fiche de présentation d'Olivier Dard, Unité mixte de recherches (UMR) Sorbonne, Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (SIRICE), Paris-Sorbonne.