Née à Paris en 1965[1], elle est élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud[2] et soutient une thèse sur la poésie amoureuse de la fin du XVIe siècle[3].
Olivia Rosenthal commence à publier des récits à partir de 1999, et des pièces de théâtre à partir de 2004[1],[4].
Elle est lauréate de plusieurs prix littéraires[5] : en 2007, le prix Wepler et le prix Pierre-Simon « Éthique et réflexion » pour On n'est pas là pour disparaître ; en 2011, le Prix du Livre Inter[1], le Prix Alexandre-Vialatte et le Prix Ève-Delacroix pour Que font les rennes après Noël[6]. Puis en 2019, le prix Transfuge du meilleur roman français de l'année pour Éloge des bâtards[7].
À partir de 2005[1], elle réalise, en collaboration avec des cinéastes (Olivier Ducastel, Laurent Larivière), des écrivains (Denis Lachaud, Michaël Batalla, Patrick Chatelier), des chorégraphes (Julia Cima) des metteurs en scène (Robert Cantarella, Chloé Moglia), des performances pour divers lieux et festivals (festival d’Avignon, de Manosque, de Marseille...), Ménagerie de verre, Subsistances de Lyon, Le Lieu unique à Nantes, Scène nationale de Poitiers, Théâtre national de Bordeaux Aquitaine, le Grand R (scène nationale de La Roche-sur-Yon), Fondation d'entreprise Ricard, le Bal, Festival Hors Pistes au Centre Pompidou, Théâtre Ouvert, Maison de la poésie, Musée de la chasse…).
En 2008, elle achève une pièce sonore intitulée Viande froidepour le Cent Quatre, lieu culturel où elle est accueillie en résidence en 2006-2007[11]. Elle est auteur invitée au Grand R (scène nationale de La Roche-sur-Yon), durant la saison 2008-2009, en résidence à Bobigny (dans le cadre du programme « écrivains en Seine-Saint-Denis ») en 2009-2010 et en résidence à l'Espace 1789 de Saint-Ouen pour l'écriture pour son livre Ils ne sont pour rien dans mes larmes.
Depuis 2008, elle s'est engagée aussi dans un projet sur « L'architecture en paroles » qui fait vivre un bâtiment ou un lieu, non par son architecture, mais par les paroles de ceux qui y habitent, y travaillent, ou le traversent. Le premier volet a été réalisé lors d’une résidence au CentQuatre, sous la forme d’une pièce sonore et d’un texte, Viande froide (2008)[12]. Le deuxième volet de ce projet, diffusé sous la forme d’une pièce sonore dans l’exposition organisée par le musée Carnavalet sur L'Impossible photographie : les prisons parisiennes 1851-2010, est publié sous le titre Maison d’arrêt Paris-La Santé, 42, rue de la Santé 75014 Paris dans le catalogue de cette exposition[13],[14]. Pour le troisième volet, Olivia Rosenthal a travaillé avec Philippe Bretelle (graphiste) sur la ville de Bobigny[15]. Elle a conçu avec lui des affiches collées sur certains bâtiments de la ville et ils ont réalisé ensemble (avec l'aide du musicien Pierre Avia) une performance musicale intitulée C'est très loin d'ici. Toujours avec Philippe Bretelle, elle a composé une œuvre visuelle pour l'inauguration du tramway de Brest (commande de Brest métropole océane)[16].
En 2018, elle entre en résidence à la Villa Kujoyama, établissement artistique de l'Institut français[17] et publie à la suite ses recherches sur les attentats aux gaz sarins à Tokyo un livre sur son expérience au Japon (Un singe à ma fenêtre, 2022)[18]. Fin 2018, elle crée Macadam animal, un spectacle conçu et joué en compagnie d'Eryck Abecassis, compositeur et vidéaste[19], repris ensuite à l'espace André-Malraux de Chambéry. Ce spectacle, qui porte sur la présence des animaux sauvages dans les villes, est présenté de nombreuses fois sous la forme de chapitres séparés (les rats, les corbeaux, les chiens, les termites, les crabes) dans divers lieux et festivals (Maison de la Poésie à Paris et à Nantes, La Criée à Marseille etc.). Elle publie un nouveau roman, Éloge des bâtards, en 2019 (prix Transfuge du meilleur roman de la rentrée)[20]. Ce roman donne lieu à deux formes performatives : l’une avec Bastien Lallemant (pour la Maison de la Poésie)[21], l’autre avec Eryck Abecassis sous la forme d’un « concert parlé » intitulé L’Archipel des bâtards (créé au Théâtre 14, repris au théâtre 71 de Malakoff, au grand R de La Roche-Sur-Yon etc.)[22].
En 2022, elle publie dans la collection Diaporama de l’IMEC, Futur antérieur, un texte où elle analyse son travail au regard d’images de son choix[23]. Adepte du cinéma, elle choisit de commenter les photogrammes des films qui l’ont inspirée. En 2025 paraît Une femme sur le fil[24]. Ce texte hybride mêle l’histoire d’un personnage qui apprend à marcher sur un fil (funambule) à une réflexion sur le fil de l’écriture, empruntant à la fois la forme romanesque, l’essai et l’auto-fiction.
Son œuvre est traduite dans plusieurs langues : anglais, italien, allemand, hongrois, espagnol, coréen et chinois complexe[25].
L'Homme de mes rêves ou les mille travaux de Barnabé le sage devenu Barnabé le bègue à la suite d'une terrible mésaventure qui le priva quelques heures durant de la parole, éditions Verticales, 2002
On n’est pas là pour disparaître, éditions Verticales, 2007. Traduit en anglais We're not here to disappear, Otis Books/Seismicity Editions, 2015 (par Béatrice Mousli Bennett), Traduit en allemand Wir sind nicht da um zu verschwinden, Ulrike Helmer Verlag, 2017 (par Birgit Leib). Prix Wepler 2007
Les Sept Voies de la désobéissance, collection Minimales, éditions Verticales, 2004[33]. Traduit en hongrois Az engedetlenség hét útja, Nyitott Kônyvmühely, 2007 (par Ilona Kovács)
Jouer à chat, Invenit Musée des confluences, coll. « Récits d'objets », 2018[34]
Les Lois de l'hospitalité, Inventaire/Invention, 2008[36]
Des cochons et des hommes, mise en espace et lecture par Denis Lavant au Grand R, scène nationale de La Roche-sur-Yon,
La découverte de l'Amérique, dans "Ruptures" pour le Paris des femmes, collection des quatre-vents, l'avant-scène théâtre, 2021[37]
Une petite commande, "L'Avant-scène théâtre", Les intrépides, collection des quatre-vents, 2022, p. 48-62[38]
Opéra
Safety First livret d'un opéra créé avec Eryck Abecassis (compositeur) pour le festival Reims scènes d'Europe, .
Essais
Donner à voir : écriture de l’image dans l’art de poésie au XVIe siècle, éditions Champion, 1998[39]
(dir.), À haute voix. Diction et prononciation aux XVIe et XVIIe siècles, Klincksieck, 1998[40]
Olivia Rosenthal parle des Éditions Verticales, collections "Entretiens" Un auteur, un éditeur, presse universitaire de Paris 10, 2007[41]
Olivia Rosenthal, Futur antérieur, collection "Diaporama", édition de l'IMEC, 2022[23]
Autres créations
L'écriture au présent
« Le paradoxe du manche », in Lorsque le bucheron pénétra dans la forêt avec sa hache, les arbres se dirent ne nous inquiétons pas le manche est des notes, Verticales, 2003 (spécimen gratuit)
« Science fiction », in Le roman aujourd'hui, Cécile Defaut, 2005, p. 155-166[42]
« L'auteur en répétition (journal) » n°spécial de Littérature, Théâtre, : le retour au texte ?, n°138, , p. 39-49
« A l'horizontale », Qui est vivant?, Verticales, 2003 (spécimen gratuit)[43]
« La chair du chien », Quoi maintenant?, écritures n°15, 2007, p. 99-103[44]
« La zone d'inconfort », in Le roman quelle invention !, Assise du roman Villa Gillet, Christian Bourgois, 2008, p. 399-408[45]
« Recette pour de Pas », inSeize nouvelles (pour une recette secrète), Thierry Magnier, 2008[46]
« C'est le moment ou jamais de disparaître », Action restreinte, théorie & expérience de la fiction, 2008, p. 8-11[47]
« Nous jouons avec le chien », in A quoi jouons nous?, 2008, p. 27-29[48]
« La bête et la bête - ISO 11784 » in La Meute, Stéphane Thidet, 2009, p. 28-46 [49]
La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livre, n° spécial de Littérature, n°160,
« Non» in Lexique nomade, Assise du roman 2008, en partenariat avec Le Monde et la Villa Gillet, Paris, Christian Bourgois, 2008[50]
« Le rôle et la présence des animaux dans le roman» in Les assises internationales du roman, Christian Bourgois, p. 149-156[51]
« Le commencement de quelque chose », Nouvelle revue française, n°602, 2012, p. 223-226
« J'entends des voix», in Devenir du roman. Écriture et matériaux, inculte Essai, 2015, p. 61-74
« Le climat n'est pas bon», Du souffle dans les mots: trente écrivains s'engagent pour le climat, Arthaud, 2015, p. 266-271[52]
« Il y a de drôles de fruits qui pendent aux arbres » revue en ligne de l'ensemble inter-contemporain, . Traduit en allemand pour une anthologie de la littérature Française[53]
« Qui êtes vous Georges Perec ?», Cahier de l'Herne sur Georges Perec, 2016
« Le refuge », En présence des livres,: six points et six contrepoints architecturaux et littéraires: autour des bibliothèques de Pierre Riboulet, Productions du Effa, 2016, p. 105-109[54]
« Toutes les voix du dehors, entretien avec OliviaRosenthal ?», par Violaine Houdard-Mérot, Fictions documentées, Éditions le Manuscrit, coll. « Genre(s) et création, 2020[55], p. 151-162
« La beauté du chiffre ?», Chronique n°100, BNF, avril juillet 2024, p. 64-65
« La place de la mort », revue Cockpit, 2024 (écrit dans le cadre du festival Jamais Lu n°8, Théâtre ouvert, novembre 2023)
Marie-Odile André, « Hériter la mémoire ? - Olivia Rosenthal et la maladie de A », Un retour des normes romanesques dans la littérature française contemporaine, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2010
Geneviève Jolly, « Une partition didascalique plurielle : "Les félins m'aiment bien" d'Olivia Rosenthal », Le texte didascalique à l'épreuve de la lecture et de la représentation, Pessac : Presses universitaires de Bordeaux ; Tunis Sud édition, 2007
Alain Ollivier, « Olivia Rosenthal : un texte pour la scène : "Les félins m'aiment bien" », Littérature, 138,
Nancy Murzilli, « L'expérimentation du dispositif chez Olivia Rosenthal : Les Larmes hors le livre », Cahiers de narratologie, 23, [56]; "Le pas de deux d'Olivia Rosenthal", dans Danse contemporaine et littérature – Entre fictions et performances écrites, Les Presses du réel, 2017[57]
Termite Marinella, « Fleurs d'amertume : Delaume et Rosenthal », Écrire le fiel, Bari, Graphis, 2010
Olivia Rosenthal : le dispositif, le monde et l'intime, Journée d'études, le , Université Jean-Monnet-Saint-Étienne (disponible en ligne). Publié dans Ecritures contemporaines n°15, La revue des lettres modernes 2020-1, C, Classique Garnier (sous la direction de Laurent Demanze et Fabien Gris)
Olivia Rosenthal, l'esprit animal, Le Matricule des anges n°171,
Zeitgenössische Literatur aus Frankreich, 2017,[58]
« Toujours faire du continu avec du discontinu », The French Review, entretien avec Olivia Rosenthal par Martine Motard-Noar, The Américain University of Paris, n° 90, mars 2017, p. 186-195
↑Yvan Amar, « Les lois de l’hospitalité, d'Olivia Rosenthal », RFi, (lire en ligne)
↑Mathilde Buliard, « Les enquêtes d’Hélène Gaudy et d’Olivia Rosenthal : partager l’auctorialité pour mieux l’affirmer ? », Revue critique de fixxion française contemporaine, no 25, (DOI10.4000/fixxion.3337, lire en ligne)
↑Mathilde Buliard, « Les enquêtes d’Hélène Gaudy et d’Olivia Rosenthal : partager l’auctorialité pour mieux l’affirmer ? », Revue critique de fixxion française contemporaine, no 25, (DOI10.4000/fixxion.3337, lire en ligne)
↑ a et bOlivia Rosenthal, Futur antérieur, Éditions de l'IMEC, coll. « Diaporama », (ISBN978-2-35943-035-6)
↑Olivia Rosenthal, Une femme sur le fil, Éditions Gallimard, coll. « Verticales », (ISBN978-2-07-308306-7)
↑"On a touché au vers": genèses de la forme poétique, Sorbonne Université Presses, coll. « Genesis », (ISBN979-10-231-0794-4), Entretien avec Anne Herschberg-Pierrot), "Olivia Rosenthal, l'écriture des voix", p.148-163
↑Olivia Rosenthal, Les fantaisies spéculatives de J.H. le Sémite, Verticales, (ISBN978-2-84335-199-0)
↑Olivia Rosenthal, Ils ne sont pour rien dans mes larmes, Verticales, coll. « Minimales », (ISBN978-2-07-013717-6)
↑Yann Coillot et Laurent Mauvignier, Scènes de mort: mourir en littérature, Gallimard, coll. « Folio », (ISBN978-2-07-043710-8)
↑« "Mécanismes de survie en milieu hostile", roman expérimental d'Olivia Rosenthal », Culturebox, (lire en ligne, consulté le )
↑Mécanismes de survie en milieu hostile, Olivia Rosenthal - Livres - Télérama.fr (lire en ligne)
↑ a et bOlivia Rosenthal, « Écrits, créations et travaux d’Olivia Rosenthal », Relief - Revue électronique de littérature française, vol. 16, no 2, , p. 160 (ISSN1873-5045, DOI10.51777/relief13507, lire en ligne, consulté le )
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↑Á haute voix: diction et prononciation aux XVIe et XVIIe siécles; actes du colloqe de Rennes des 17 et 18 juin 1996, sous le haut patronage de la Société Française d'Étude du Seizième Siècle, Klincksieck, coll. « Actes et colloques », (ISBN978-2-252-03166-7)
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↑En présence des livres: six points et six contrepoints architecturaux et littéraires: autour des bibliothèques de Pierre Riboulet, Les Productions du Effa, (ISBN978-2-9545545-2-5)
↑AMarie Petitjean, Fictions documentées, Éditions le Manuscrit, coll. « Genre(s) et création », (ISBN978-2-304-04884-1)
↑Magali Nachtergael et Lucille Toth, Danse contemporaine et littérature: entre fictions et performances écrites, Centre national de la danse, coll. « Recherches », (ISBN978-2-914124-55-3)
↑Zeitgenössische Literatur aus Frankreich: den @gegenwärtigen Zustand der Dinge festhalten$d, Wallstein Verlag, coll. « die horen », (ISBN978-3-8353-3121-1)
↑Décapage n°61, Paris, Flammarion, , 172 p., p. 71-125
↑Morgane Kieffer et David Vrydaghs, « Olivia Rosenthal : l’écriture aux aguets », RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, vol. 16, no 2, , p. 1–17 (ISSN1873-5045, DOI10.51777/relief13484, lire en ligne, consulté le )
↑"On a touché au vers": genèses de la forme poétique, Sorbonne Université Presses, coll. « Genesis », (ISBN979-10-231-0794-4)