Olga se situe le long de la rive nord de la baie d'Olga, aux embouchures des rivières Avvakoumovka (avant 1972 : Wai-Fouking[5]). La commune se compose d'une partie centrale au bord de la baie et dans la vallée d'Olga, ainsi que de la zone du port maritime (appelée localement Ouzkoïe). La localité est assimilée comme son raïon à la région du Nord[4].
Plusieurs versions existent sur l'origine du nom. D'après Vladimir Arseniev dans Dersou Ouzala, le jour où se passa l'évènement d'un navire russe qui se réfugia dans la baie alors qu'il était pourchassé par des navires anglais était le jour de la Sainte-Olga, et ainsi, ils attribuèrent le nom de la baie à Olga[10].
Une autre dit que la localité doit son nom à la régenteOlga de Kiev, dont l'année 1859 était le 900e anniversaire de son baptême[11].
Entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle, le peuple Yilous s'est déplacé vers le Primorié. Il s'est séparé en deux, et les populations s'établissant dans le sud et l'est du Primorié ont fait naître la culture d'Olga (premiers siècles de notre ère)[15],[16]. Le premier village découvert de la culture a été trouvé à Olga, d'où son nom. Les peuples de cette culture participèrent à l'établissement du royaume coréen de Balhae[15].
Durant la période du royaume de Balhae, la ville de Anzhou/Anju se trouvait sur le territoire de l'actuelle Olga. La ville était dès le début du VIIIe siècle un chef-lieu d'une des quinze provinces de Balhae, la région d'Anbian, s'étalant sur le littoral oriental du Primorié[15],[17].
Empire russe
Les premiers européens à découvrir la baie sont Jean-François de La Pérouse et son équipage en 1787. Il baptisa alors la baie Seymour. Selon Vladimir Arseniev, lors de la guerre de Crimée, le jour de la Sainte-Olga, des navires anglais poursuivirent dans les eaux environnantes un navire russe. Ce dernier se cacha dans la baie à la faveur du brouillard, tandis que les Anglais repartirent. Sur le mont Krestovaïa (mont de la Croix), les Russes dressèrent une croix en la mémoire de Sainte-Olga[10].
Vladimir Arseniev dit que sur la côte est de la baie d'Olga se trouvait une localité chinoise nommée « Che-min »[18] ou « Chy-Myne »[2] (« porte de pierre » en chinois[19]). C'était le comptoir chinois principal dans la région de l'Oussouri, où les trappeurs venaient vendre les fourrures de zibelines, des bois de renne et des précieux ginseng. Les produits de la taïga étaient échangés contre ceux de la mer. Mais à la suite des évènements de 1901, la localité a disparu. Arseniev raconte que lors de sa visite dans la baie, les hangars étaient toujours présents, montrant l'ampleur des échanges[18].
En 1864, des colons sont arrivés ici depuis les gouvernements de Perm, de Tambov et de Viatka. En 1868, elle devient le chef-lieu du district de police de l'Avvakoumovka. Selon la description de Nikolaï Prjevalski en 1869, le poste d'Olga possède 12 maisons, 2 magasins et une église. L'année suivante, il y a 20 maisons dans le village[4].
Lors de la guerre russo-japonaise, la localité connut des répercussions économiques, avec des manques d'approvisionnement. Lorsque Vladimir Arseniev visite la ville, il note les maisons abandonnées de ceux qui ont quitter l'endroit pour une vie meilleure vers Vladivostok[25]. En 1906, une petite église en bois fut construite, ainsi qu'un hôpital, une poste avec service télégraphique et des petites boutiques[18].
Olga possède l'hôpital central du raïon d'Olga ainsi qu'une pharmacie[26].
Économie et transports
Olga est desservie par la route régionale 05N-131, qui relie Nakhodka au sud à Kavalerovo au nord (et la 05N-100)[31]. Olga dispose aussi de son propre port[4], avec un dépôt de transbordement de bois et de pétrole[26].
↑(ru) Gouvernement de la fédération de Russie, Loi fédérale du 3 juin 2011 no 107-FZ (telle que modifiée le 14 avril 2023) « Sur le calcul du temps », Moscou, (lire en ligne)
↑ ab et c(ru) NIKITIN Yury Gennadievich (Chercheur du secteur de l'archéologie médiévale de l'Institut d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie des peuples d'Extrême-Orient, branche extrême-orientale de l'Académie des sciences de Russie.), « АРХЕОЛОГИЧЕСКИЕ ПАМЯТНИКИ НА ТЕРРИТОРИИ ПРИМОРСКОГО КРАЯ » [« Sites archéologiques du territoire du Primorié »], sur Institut géologique d'Extrême-Orient (consulté le )
↑(ru) Ministère de l'agriculture, raïon de réinstallation de Primorié - département des statistiques, Населенные и жилые места Приморского района. Крестьяне. Инородцы. Желтые : перепись населения 1-20 июня 1915 г. [« Zones peuplées et résidentielles du raïon du Primorié. Paysans. Aliens. Jaune : recensement de la population du 1er au 20 juin 1915 »], Vladivostok, , 136 p. (lire en ligne)
↑(ru) Dalnevost, comité statistique du kraï d'Extrême-Orient, Список населенных мест Дальневосточного края : по материалам Всесоюзной переписи населения 17 декабря 1926 года и Приполярной переписи 1926-27 года. [« Liste des lieux peuplés du kraï d'Extrême-Orient: basée sur les matériaux du recensement de la population de toute l'Union le 17 décembre 1926 et du recensement circumpolaire de 1926-27 »], Khabarovsk; Blagovechtchensk, , 229 p. (lire en ligne)
↑(ru) Gouvernement du Primorié, Постановление Администрации Приморского края от 26.11.2012 N 357-па (ред. от 14.01.2021) "Об утверждении Перечня автомобильных дорог общего пользования регионального или межмуниципального значения" [« Décret de l'administration du kraï du Primorié du 26 novembre 2012 N 357-pa (tel que modifié le 14/01/2021) « Sur approbation de la Liste des routes d'importance régionales ou d'importance intercommunale" »], Vladivostok, 25 p. (lire en ligne [PDF])
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.