Olaf HansenOlaf Hansen
Olaf Hansen (né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Kiel) est un iranologue et chercheur en études indo-européennes allemand. CarrièreOlaf Hansen naît à Saint-Pétersbourg, capitale de l'Empire russe, dans la famille d'un Allemand installé en Russie, G. O. A. Hansen (époux de Marie Hansen, née Rödder) qui était alors à la direction de la bibliothèque (Oberbibliothekar) de l'Académie impériale des sciences. La famille s'enfuit de Russie à la suite de la révolution de 1917 et, après une longue halte au bord de la Baltique, s'installe en 1919 à Hambourg. Olaf Hansen passe son baccalauréat (Abitur en allemand) en 1923 à Hambourg-Blankenese[1] Hansen étudie le persan et la philologie iranienne et d'Asie centrale[2]. Il reçoit en 1927 sa promotion au doctorat de IIIe cycle de l'université de Hambourg auprès de Hans Reichelt, grâce à une thèse pourtant sur un manuscrit dhyāna bouddhique en langue sogdienne[3]. Il devient membre en 1931 de la Société orientale allemande, ce qui est remarquable pour son jeune âge. De 1933 à 1934, il voyage aux Indes britanniques grâce à une bourse. De 1934 à 1937, il étudie les papyrus de la collection de papyrus des musées de Berlin[4]. En 1937, Hansen reçoit son habilitation de doctorat à l'université de Berlin où il devient Privat-dozent du semestre d'hiver 1937-1938, jusqu'au semestre d'hiver 1944-1945[5],[2]. En même temps, il collabore à la commission orientale de l'Académie des sciences de Prusse[4]. La même année, il s'inscrit au NSDAP (membre n° 8.013.106)[6]. Au début des années 1940, il fait partie avec Annemarie von Gabain et Gerhard von Mende d'un conseil éditorial de scientifiques[7] pour un ouvrage intitulé Völker, Volksgruppen und Volksstämme auf dem ehemaligen Gebiet der Sowjetunion. Geschichte, Verbreitung, Rasse, Bekenntnis [Les peuples, les groupes ethniques et tribus de l'ancien espace soviétique. Histoire, développement, races et confessions] (édité par le Bureau pour la race et le peuplement et l'Institut für Grenz- und Auslandsstudien[8]). Le but de ces études était de redessiner la carte des peuples, ce qui constituait « un problème primordial et des plus sérieux dans le cadre de la réorganisation des territoires de l'Est » (cf. Generalplan Ost) ; sans ce « nouvel ordre », le problème des « bolchéviques radicaux ne sera jamais éliminé »; « la majorité des communautés raciales » [de cet espace vital à l'Est] seront caractérisées « sur la base de leur patrimoine racial » jugé comme « insuffisant » et sur les « conditions pour parvenir à un véritable développement en tant que peuple ». En fait l'ouvrage conclut que le destin de ces peuples « est biologiquement déterminé à s'éteindre à cause des contacts intensifs avec la civilisation moderne », et qu'ils seront « dissous ou fondus dans d'autres peuples plus forts. »[9]. Hansen a fait son service militaire pendant la guerre et a été prisonnier de guerre[4]. En 1945, Hansen est dozent en russe à l'université d'Iéna, puis de 1947 à 1949, il est collaborateur scientifique à l'Académie des sciences de la République démocratique allemande[2]. Il passe dans la zone Ouest en 1949. En 1949, il enseigne les études indo-européennes à l'université libre de Berlin. Il est nommé en 1950 professeur extraordinaire de philologie indo-iranienne et directeur du département indo-iranien du séminaire d'études indo-européennes. Il est élu en 1951 membre-correspondant de l'Académie des sciences et des lettres de Mayence. Il est nommé en 1963 professeur ordinaire et directeur du nouveau séminaire de philologie iranienne à l'université libre de Berlin. Il est fait membre-correspondant en 1964 de l'Institut archéologique allemand. Il prend sa retraite en 1968 et devient professeur invité à Kiel[4]. Quelques publications
Bibliographie
Notes et références
Source
Liens externes
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