Odette KerbaulOdette Kerbaul
Odette Moke-Kerbaul, née le et morte le , est une résistante française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle lutte contre l'occupant et devient responsable départementale des Jeunesses communistes, dans la clandestinité. BiographieOdette Anne-Marie Moke est née à Lille le [1]. Elle a seize ans lors de la guerre d'Espagne. Elle intègre alors l'Union des jeunes filles de France (UJFF)[2]. Résistance, rétablissement clandestin du parti communisteÀ partir du début de l'Occupation de la France par l'Allemagne, elle participe avec l'UJFF aux graffiti sur les murs. elle y inscrit notamment « À bas Hitler », « À bas le fascisme », « Vive la République »[2]. Elle répond à l'appel de Martha Desrumaux et fait partie des quelques « militantes aguerries » qui l'aident à reconstituer clandestinement le parti communiste, en rétablissant les contacts et assurant la diffusion des consignes et de la propagande[3],[4]. Le père d'Odette est arrêté en 1941, puis détenu pendant six mois. Une fois libéré, il aide sa fille[2]. Elle-même est arrêtée une première fois le , dans la banlieue de Lille, avec une quarantaine d'autres jeunes communistes. Elle est détenue pendant onze mois, mais échappe à la déportation[2]. Responsable départementale, seconde arrestationNommée en 1943 responsable départementale de la jeunesse communiste, Odette Moke a la responsabilité de 190 jeunes. Par sécurité, elle n'en connaît personnellement que vingt-cinq, l'organisation fonctionnant par groupes restreints. Ils n'ont que très peu de matériel, mais opèrent des actions musclées, notamment pour se procurer des armes[2]. Arrêtée une seconde fois le , elle est internée à la prison de Loos, près de Lille. Elle y est détenue isolée, seule dans sa cellule pendant trois mois, puis transférée à Cuincy. Partageant alors la cellule de Josette Dumeix, elle bénéficie de son enseignement politique[2]. Le 1er mai 1944, elles chantent à pleine voix l'Internationale et la Marseillaise[2],[5]. Les policiers qui les gardent collaborent avec les Allemands et n'hésitent pas à dénoncer les meneurs. L'un d'entre eux, compatissant, prévient cependant la famille d'Odette, ce qui lui permet de recevoir vivres et couverture[2]. Peu après la guerre, elle épouse Eugène Kerbaul, ancien résistant (1917-2005)[6],[7]. Après-guerre, militanteOdette Kerbaul milite au Parti communiste français[8]. En 1945, elle est membre du comité national de l'Union de la jeunesse républicaine de France[1]. Elle refuse la Légion d'honneur[9]. Elle témoigne dans les écoles, en souvenir de son mari mort en août 2005, et parce que le nombre de témoins diminue[10]. Elle préside la FNDIRP de Bagnolet[8]. Elle meurt le [9]. Ses obsèques sont célébrées le 14 janvier, au nouveau cimetière de Bagnolet[8]. HommagesNotes et références
Bibliographie
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