NiuheliangNiuheliang est un site archéologique néolithique de la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine, situé au long des cours moyen et supérieur de la rivière Laoha et de la rivière Yingjin (actuellement à la frontière de Chaoyang et du comté de Jianping )[1],[2]. Découvert en 1983, le site de Niuheliang appartient à la culture Hongshan (4700-2900 av. J.-C.). Il comprend des traces de la pratique d'une religion, comme un temple, un autel et un cairn[3]. DescriptionNiuheliang est un grand site funéraire dispersé au sommet des collines sur une superficie de 50 kilomètres carrés. L'altitude de Niuheliang varie entre 550 mètres et 680 mètres au-dessus du niveau de la mer[4]. Niuheliang date de 3 500 à 3 000 avant notre ère. Il s'agissait d'un centre funéraire et sacrificiel actif à la fin de la période Hongshan. Jusqu'à présent, aucune implantation résidentielle n'y a été découverte[4]. TempleLe site comprend un temple unique situé sur une plate-forme en terre battue, comprenant un complexe d'autel et de cairn, couvrant une superficie d'environ 5 km 2. L'autel de Niuheliang était constitué de plates-formes en pierre, soutenues par des cylindres en argile peints. Un axe nord-sud relie ce complexe de temples au sommet central des monts Zhushan[2]. Le complexe rituel souterrain a été construit sur une crête et décoré de murs peints ; il est appelé par les archéologues chinois le Temple de la Déesse, en raison de la découverte d'une tête de femme en argile avec des yeux incrustés de jade. Des dragons-cochons et de grandes figurines nues en argile ont également été découverts à Niuheliang. Certaines figurines sont jusqu'à trois fois plus grandes que des humains réels ; l'intérieur des figurines est constitué de bois et de paille. Six groupes de cairns ont été découverts à proximité, au sud et à l'ouest du site du temple. Les principaux objets funéraires accompagnant les tombes étaient des objets en jade, même si la plupart des tombes fouillées avaient déjà été pillées. InterprétationSelon l'archéologue Guo Dashun, chargé des fouilles sur le site, deux variétés d'animaux sont représentés dans les jades : un sanglier aux yeux étroits et au museau plat ; et un ours, représenté par des yeux ronds et des oreilles courtes. Guo Dashun retrouve un symbolisme similaire du sanglier et de l'ours dans les récipients découverts sur le site de Xiaoheyan. L'ours a été largement vénéré en Asie du Nord-Est, notamment par les Aïnous du nord du Japon, ainsi qu'en Sibérie. Ainsi, Guo Dashun voit ce site dans le contexte plus large de l’Asie du Nord-Est[1]. Certaines similitudes avec la culture Xinglongwa (6200-5400 av. J.-C.) du nord-est de la Chine ont également été soulignées. Structure pyramidaleUn an après la découverte du complexe de temples et de cairns, une structure pyramidale « déguisée » en colline connue sous le nom de Zhuanshanzi a été découverte à proximité. Construit avec de la terre et des pierres importées, sa structure est plus élaborée que celle des cairns. Ce site contient certains des éléments essentiels : temples, cairns et plates-formes, qui seront présents dans le culte ultérieur des ancêtres des Chinois 5000 ans plus tard[2]. Références
Bibliographie
Liens externes
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