Sa formation musicale commence en autodidacte à 12 ans par le choix du violon. Diplômée en 2003 de Clarkstown High School North, elle déménage à Cambridge pour étudier l'ingénierie et la musique au Massachusetts Institute of Technology (MIT). En 2007, Nina C. Young obtient deux diplômes du MIT : un BS en génie océanique et un BS en musique (étudiante de Keeril Makan). Assistante de recherche de Tod Machover au MIT Media Lab, Young fréquente en parallèle l'École de musique Schulich de l'Université McGill entre 2008 et 2011, obtenant son master. Elle étudie la composition avec Sean Ferguson, l'orchestration avec Jean Lesage et la musique mixte avec Philippe Leroux.
Pendant son séjour à Montréal, Young travaille comme assistant de recherche dans le projet élargi de pratique musicale du CIRMMT (Center for Interdisciplinary Research in Music Media and Technology)[2] et comme assistant de studio et d'enseignement aux studios de composition numérique de McGill[3]. Titulaire d'un doctorat en composition musicale de l'Université de Columbia, étudiante de Brad Garton, Georg Friedrich Haas, George Lewis et Fred Lerdahl[4], elle est amenée à enseigner la musique électronique au Computer Music Center (CMC)[5].
Pédagogue et compositrice
Young enseigne en 2017 au département des arts du Rensselaer Polytechnic Institute[6] puis en 2018 à la Sarah and Ernest Butler School of Music de l'Université du Texas à Austin[7]. Elle est nommée professeur adjoint à la Thornton School of Music de l'Université de Californie du Sud et se rend comme compositrice invitée au Johns Hopkins Peabody Institue et à la Fondation Civitella Rainer en 2019[8].
Promotion permanente de la musique contemporaine
En plus de son métier de pédagogue et de compositrice, Nina C. Young promeut la musique contemporaine. Directrice générale du collectif de compositeurs et éditeur APNM (The Association for the Promotion of New Music) de 2011 à 2015[9], la compositrice est toujours codirectrice artistique de l'Ensemble Echappé[10]. Ses propres œuvres sont publiés chez Peermusic Classical[11].
Style
La musique de Nina C. Toung se caractérise par une sensibilité aiguë à la tonalité, qui se manifeste dans des images sonores d'une immédiateté vibrante et saisissante. Sa voix musicale mélange des éléments du canon classique, du modernisme, du spectralisme, de l'expérimentalisme américain, du minimalisme, de la musique électronique et des idiomes populaires. Ses projets, allant des pièces de concert aux installations interactives, s'efforcent de créer des environnements sonores uniques qui explorent les architectures sonores, la résonances et les éphémères[11].
Réception et critique
Les compositions de Young explorent ainsi l'intersection de la musique instrumentale et électroacoustique. Le Boston Globe décrit « l' audace de John Cage dans l'expérimentation » avec « des paysages sonores instrumentaux et électroniques complexes[12]».
La radio WQXR-FM parle de Young en ces termes : « l'un des 10 artistes imaginatifs et pionniers de 2014 ».
Par ailleurs, adulée par son ancien par son ami Brad Balliett, sa musique est pour lui « constamment surprenante, mais en même temps, (elle) semble prédestinée. Chaque événement semble si bien placé et inévitable que l'on reste avec le sentiment que la pièce n'aurait pu se dérouler que de la façon dont elle l'a tracée. Des échos de Stravinsky et quelque chose de spectral cèdent la place à une voix intensément personnelle coupée avec une oreille pour la couleur et l'équilibre[13]».
↑ a et b(en) « Biography », sur Nina C. Young, (consulté le )
↑(en) Stephen Hiltz, « Nina C. Young: A classical girl in a digital world », Boston Globe, (lire en ligne)
↑" Nina's music is constantly surprising, but at the same time, seems predestined. Every event seems so well-placed and inevitable that one is left with the feeling that the piece could have gone only the way she has it mapped out. Echoes of Stravinsky and something spectral give way to an intensely personal voice cut through with an ear for color and balance ".
Citation originale (en langue anglaise)