Nicolas LoirNicolas Loir Pithès et Pithopolis, Bourg-en-Bresse, musée de Brou (tableau placé au château de Meudon au XVIIIe siècle).
Nicolas Loyr, dit aussi Nicolas Loir est un peintre et graveur français, né à Paris en 1624, et mort dans la même ville le . BiographieJeunesseNé dans une famille d'orfèvres, Nicolas Loir est le fils aîné de Nicolas I Loir, orfèvre reçu le [1], et le frère aîné d'Alexis I Loir (1640-1713). Il devient l'ami d'André Félibien (1619-1695) et l'élève de Sébastien Bourdon (1616-1671), rencontré chez Louis I Du Guernier (1614-1659), allié à des orfèvres et des joailliers[Quoi ?]. Voyage en Italie (1647 - 1649)Il se rend en Italie de 1647 à 1649, où il découvre l'œuvre de Nicolas Poussin (1594-1665) et, notamment, les décors de Raphaël et du Guerchin (1591-1666) en compagnie d'André Félibien, devenu secrétaire d'ambassade, en visitant notamment la collection du chevalier Cassiano dal Pozzo, et les collections artistiques de nombreuses « vignes » (maisons de campagnes de la noblesse papale), où ont parfois lieu des fouilles archéologiques. Ils se rendent aussi a Grottaferrata, ou Le Dominiquin (1581-1641) a peint plusieurs compositions, et il réalise des œuvres s'inspirant de Poussin comme de maîtres italiens. Le seul dont on a trace est son Darius visitant le tombeau de Sémiramis, qui obtient un certain succès (non retrouvé). Les adaptations ou les hommages qu'il réalise des œuvres de Poussin ont souvent été prises pour des originaux. Retour en FranceDe retour en France, il réalise en 1650 pour la Confrérie des orfèvres un May pour Notre-Dame de Paris (Saint Paul rend aveugle le faux prophète Barjesu et converti le proconsul Sergius). Il reçoit des commandes de particuliers, peint des retables et des tableaux pour les édifices religieux : Le Christ apparaissant à sainte Thérèse pour les Carmes Déchaux (non retrouvé), la Prise d'habit de Saint Guillaume d'Aquitaine pour le parloir des Feuillants de la rue Saint-Honoré, une Sainte Marie l'Égyptienne au couvent des carmélites de la rue Saint-Jacques à Paris (Marseille, musée des Beaux-Arts), et des décorations pour des intérieurs privés : galerie de l'hôtel de Senneterre (détruit par le percement de la place des Victoires), plafond et voussures de l'Hotel de Vigny. Il réalise plusieurs décors dont un grand salon et une galerie pour Henri du Plessis-Guénégaud dans son château du Plessis-Belleville. Avec l'aide fréquente de son beau-père, Jean I Cotelle (1607-1676), spécialiste du camaïeu, il réalise de nombreux décors au château de Vincennes, aux Tuileries, à Versailles (dont douze tableaux pour l'appartement de la reine Marie-Thérèse). Certaines de ces dernières toiles seront ensuite placées au château de Meudon. Il travaille aussi à Saint-Germain-en-Laye pour la marquise de Montespan. Il a peint et gravé lui-même plusieurs Sainte Famille, des compositions mythologiques et une série d'études de visages. Membre de l'Académie royale en 1663Il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture avec l'appui de Charles Le Brun en 1663. Il y devient successivement professeur, puis adjoint et recteur. Très occupé sur les chantiers royaux, il ne présente son morceau de réception qu'en 1666 : Les Progrès de la Peinture et de la Sculpture sous Louis XIV. Il fournit aussi des dessins de broderies pour la Manufacture des Gobelins. C'est pour relever un défi entre peintres qu'il s'engage à traiter douze Saintes familles toutes différentes, qui seront gravées. PostéritéIl épouse Marguerite Cotelle, sœur du peintre Jean II Cotelle, avec qui il a deux enfants. Il laisse à sa mort 200 tableaux dont son frère, ainsi que Cochin[Lequel ?], Boulanger[Lequel ?] et d'autres, feront de nombreuses estampes. Jean Tiger (1623-1698) réalisa un portrait de Nicolas Loir le représentant tenant un dessin figurant Hercule sur le bûcher, œuvre conservée[2] au musée du château de Versailles. Dézallier d'Argenville, qui posséda plusieurs de ses dessins, dont certains rehaussés en couleurs, nous dit que c'était un homme d'un tempérament doux et modeste, profondément honnête, très estimé de ses contemporains, y compris comme portraitiste. PublicationsDes recueils de gravures d'ornements, de « plafonds à la moderne », et le texte de ses Conférences, notamment celle prononcée devant le Déluge de Nicolas Poussin. Œuvres dans les collections publiquesEn France
En Hongrie
En AutricheSalzbourg, Residenz
HommageUn cabinet de l'hôtel de Vigny à Paris conserve le seul décor in situ, réalisé avec son beau-frère Jacques Gervaise. Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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