Nicolás Bravo Rueda, né le à Chichihualco, près de Chilpancingo, Nouvelle-Espagne et mort le à Chichihualco au Mexique, est un soldat, combattant et héros de l'indépendance, homme d'État, président du Mexique. Il se distingue particulièrement lors de la Guerre américano-mexicaine entre 1846 et 1848. Bravo ne fait que des études primaires, bien que la fortune de sa famille eusse pu lui permettre d'étudier, ce n'est pas une tradition à l'époque dans cette région ou sévit l'indolence tropicale[non neutre]. Il se consacre aux tâches agricoles et à la gestion financière du domaine familial (l'hacienda de Chichihualco).
Pendant la guerre d'indépendance du Mexique (1810–21), Bravo se bat aux côtés de José María Morelos dans le sud. En 1811, il rejoint les forces de Hermenegildo Galeana et obtient le commandement de la province de Veracruz. Il est également chargé de la défense du Congrès de Chilpancingo. En 1817 il est fait prisonnier par les royalistes espagnols et ce n'est qu'en 1820 qu'il retrouve la liberté.
Débuts en politique
Il se rallie au Plan d'Iguala et, le , il entre à Mexico en vainqueur avec Agustín de Iturbide. Le , le Vice-roi de Nouvelle-Espagne, Juan O'Donojú, signe l'acte d'indépendance du Mexique, Bravo est alors nommé conseiller d'État par l'assemblée constituante et devient co-régent du Mexique occupant ainsi la cinquième place du conseil de régence. En 1823, il est déclaré Benemérito de la Patria (Héros de la Patrie).
Quand Agustín de Iturbide fut couronné Empereur du Mexique, il s'y oppose par les armes et forme un gouvernement à Oaxaca. Bravo lève une armée et marche sur Mexico. Quand Iturbide abdique, Bravo sera vice-président de Guadalupe Victoria (président du Mexique de 1824 à 1829). Seulement deux élites politiques se forment, le parti conservateur, qui est plus pour un régime loyaliste, conservant les valeurs du Premier Empire du Mexique, et le parti libéral, qui est à l'opposé des conservateurs à cause de son républicanisme et de son radicalisme. Bravo, ancien compagnon de Iturbide et ex-membre du conseil de régence, rejoint le parti conservateur.
Durant l'année 1827, le parti libéral gagne en influence et en pouvoir. Craignant que son camp ne perde définitivement ses positions privilégiées, Bravo conduit une insurrection militaire (connues sous les noms variés de Révolution de Tulancingo, du nom de la principale ville d'où elle démarre, ou Révolte de Montaño, d'après une figure politique mineure qui la conduit en premier) contre l'armée fédérale contrôlée par les libéraux. La rébellion est un fiasco ; lancée le , elle n'attire que quelques centaines de rebelles et part en morceaux lorsque Bravo est capturé le . Malgré des voix qui s'élèvent pour demander son exécution, Bravo est exilé au Chili. Il rentre au Mexique en 1829 lors d'un changement de gouvernement.
Parcours politique
Il exerce différentes fonctions gouvernementales et en 1839 il est nommé président par intérim. En 1842, il devient réellement président de la république, il gouverne du de cette année jusqu'au . Après son mandat, il occupera de nouveau la présidence par intérim du au . Pendant la guerre américano-mexicaine, Bravo combat contre les américains ; le , il est fait prisonnier lors de la bataille de Chapultepec.