Ndélé

Ndélé
Vue de Ndélé (fin du XIX^e siècle)
Administration
Pays	République centrafricaine
Préfecture	Bamingui-Bangoran
Maire	Ibrahim Senoussi Kamoun (Sultan de Ndélé)
Démographie
Population	10 850 hab. (2003[1])
Géographie
Coordonnées	8° 24′ 39″ nord, 20° 38′ 58″ est
Divers
Fondation	1896
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine Ndélé
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Ndélé (ou N'Délé, N'Dellé) est une ville de la République centrafricaine, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran ainsi que de l'une de ses deux sous-préfectures[2].

Géographie

La ville est située sur la route nationale RN8, axe reliant Bangui à la frontière soudanaise, à 648 km au nord-est de Bangui. Elle constitue l'unique ville de la vaste commune de Dar el Kouti.

Histoire

En 1896, le sultan Mohamed-es-Senoussi fonde Ndélé sur un plateau dominant la rivière Méagoulou[3], il en fait la capitale du sultanat du Dar el-Kouti.

• Vues historiques du sultanat.
• 
  Vue générale.
• 
  Rochers des environs.
• 
  Parc à bétail.
• 
  Marché.

Il fait construire sur la colline de rochers (kaga chez les Banda de Centrafrique[2]) surplombant la capitale du sultanat, Ndélé, un tata (palais fortifié), à partir duquel il ravitaillait les marchés d'Afrique du Nord en esclaves[4]. Ndélé était ces années-là une ville de commerçants dont le rayonnement allait jusqu'aux régions et royaumes voisins (Dar Sila, empire de Sokoto, du région du Fezzan, du royaume du Ouaddaï, émirat de Kano, etc.)[5].

Ndėlė, qui a à cette époque notamment accueilli les captifs de guerre, a fini par devenir l’agglomération la plus importante du nord de l’actuelle République centrafricaine, avec près de 30 000 habitants au début du XX^e siècle[2].

En 1911, après avoir tué Senoussi, le 8 janvier 1911, les Français occupent Ndélé[6].

Lors de la reprise des combats en décembre 2012 entre les FACA loyalistes et la coalition rebelle de Séléka, la ville tombe aux mains des rebelles[7],[8].

Économie

Société

Éducation et santé

L'enseignement secondaire est assuré au lycée de Ndélé.

Religion

La ville est le siège de la paroisse catholique Sainte-Marie de Ndélé fondée en 1949, elle dépend du diocèse de Kaga-Bandoro.

Média

Depuis le 18 avril 2016, la localité est doté d'une radio communautaire « Radio Ndélé pas loin ».

Culture et patrimoine

Le Tata, son ancien palais fortifié se visite encore. Il a été soumis en 2006 par les autorités centrafricaines à l'Unesco pour être reconnue au titre de Patrimoine mondial de l'humanité[9].

Transport

La localité dispose d'un terrain d'aviation, (code AITA : NDL).

Notes et références

1. Population des villes de RCA
2. « Des « réfugiés » dans l'Afrique précoloniale ? : L'exemple de la Centrafrique, 1850-1910 », Politique africaine, vol. 1, n^o 85,‎ 2002, p. 16-28 (lire en ligne)
3. Unesco, liste du patrimoine mondial
4. Le Tata (palais fortifié) du sultan Senoussi, les grottes de Kaga-Kpoungouvou, la ville de Ndélé
5. « Centrafrique: un ancien sultanat aux racines des revendications des régions du nord », Slate Afrique,‎ 27 décembre 2017 (lire en ligne)
6. Pierre Saulnier, Le Centrafrique: Entre mythe et réalité, éditions L'Harmattan, 1998, p. 79.
7. Centrafrique: Bangui sous la menace des rebelles dans Le Figaro du 27 décembre 2012.
8. La France n'est pas en Centrafrique pour y protéger «un régime» dans Libération du 27 décembre 2012.
9. Le Tata (palais fortifié) du Sultan Sénoussi, les grottes de Kaga-Kpoungouvou, la ville de Ndélé, UNESCO, consulté le 4 mars 2020.

Annexes

Liens externes

• Argumentaire pour le classement de Ndélé, de son tata et des grottes de Kaga-Kpoungouvou sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité (2006)