Nalini AnantharamanNalini Anantharaman
Nalini Anantharaman, née à Paris le , est une mathématicienne française, professeure au Collège de France depuis , titulaire de la chaire de géométrie spectrale. Elle a reçu le prix Henri-Poincaré en 2012. BiographieNalini Anantharaman naît à Paris[1], dans une famille d'universitaires, sa mère est professeure de mathématiques, son père, d'origine indienne, est professeur d'informatique, tous deux enseignent à l'université d'Orléans[2]. Elle étudie les mathématiques en classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand[2], puis en 1994, elle est admise à l'École normale supérieure de Paris[3]. Elle soutient en 2000 une thèse en mathématiques intitulée Géodésiques fermées d'une surface sous contraintes homologiques[4], à l'université Pierre-et-Marie-Curie puis, en 2006, une habilitation à diriger des recherches intitulée Entropie et localisation des fonctions propres à l'université Claude Bernard-ENS de Lyon. Elle est maître de conférences à l'ENS de Lyon (2001-2006) puis chercheuse au CNRS (2006-2009), professeure associée « Hadamard » rattachée au Centre de mathématiques Laurent-Schwartz (CMLS) de l'École polytechnique (2007-2009)[5]. En 2009, elle devient professeure à l'université Paris-Sud. Depuis 2014, elle est professeure à l'Institut de recherche mathématique avancée (IRMA), rattaché à l'université de Strasbourg, et titulaire de la chaire de mathématiques de l'USIAS[6]. Elle est vice-présidente de la Société mathématique de France de 2010 à 2012[2] et membre honoraire de l'Institut universitaire de France (promotion 2012)[7]. Elle est élue le , membre de l'Académie des sciences dans la section de mathématique[8]. En , elle devient professeure au Collège de France, titulaire de la chaire de géométrie spectrale[9]. Elle présente sa leçon inaugurale le [10]. Travaux de recherchesSon domaine de recherche tourne autour de la notion de chaos quantique et porte notamment sur la mécanique quantique (comme l'équation de Schrödinger) et la propagation des ondes[11]. Elle s'attache à découvrir des théorèmes mathématiques permettant de rendre compte du caractère désordonné des ondes en mécanique quantique, faisant ainsi un pont entre la théorie du chaos et la mécanique ondulatoire[12]. Ce sujet la conduit à explorer des domaines mathématiques très divers, utilisant la théorie des systèmes dynamiques , les équations aux dérivées partielles, la géométrie symplectique ou riemanienne ainsi que les probabilités[9]. Son travail sur les fonctions propres du laplacien lui vaut d'être récompensée en 2011 par le prix Salem. Celui touchant la physique mathématique, les systèmes dynamiques et l'équation de Schrödinger, lui vaut le prix Henri-Poincaré de 2012, soulignant, dans le cadre de l'ergodicité quantique (en) une avance notable dans le problème de l'unique ergodicité quantique. Enfin en 2020, ce sont ses contributions en analyse microlocale et physique mathématique, sur les problèmes de localisation et délocalisation des fonctions propres qui sont saluées par le prix Nemmers[6]. Plus récemment, elle s'est intéressée à la propagation des ondes dans le domaine des grands graphes et à l'élaboration de modèles en géométrie aléatoire (en)[9]. Publications scientifiquesParmi ses publications, les plus notables sont[13] :
Prix et distinctionsDécorationsAcadémies des sciences
Prix et honneurs
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externesBases de données et dictionnaires
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