Elle reste surtout connue pour avoir joué des rôles de mère de famille dans les débuts du cinéma belge.
Biographie
En dehors des rôles qu'elle a interprété pendant une trentaine d'années tant au théâtre qu'au cinéma, on ne sait pratiquement rien de Nadia d'Angely.
À la fin de l'année 1891, une certaine Mme Dangély se produit dans une revue locale à l'Alcazar de Béziers[3]. Au début de l'année suivante, une Mlle Dangély joue, également dans une revue locale, au théâtre d'Angoulême où elle est présentée comme une actrice du théâtre de la Porte-Saint-Martin[4],[5]. S'agit-il de Diana Dangély que l'on retrouve trois ans plus tard interprétant des rôles de soubrettes à Amiens en 1895 puis à Nîmes en 1896 et plus tard encore à Bruxelles sous le nom de Nadia d'Angély ? C'est possible sinon probable même si nous n'avons aucune certitude sur ce point.
En effet, des noms de scène très proches, Diane Dangely[6] ou Diana Dangely[7],[8], apparaissent dans la presse en 1896, au sujet d'une actrice de l'Eden-Théâtre de Nîmes : « Mlle Diana Dangely, jeune soubrette du théâtre d’Amiens, a joué [à l'Eden-Théâtre] cet hiver tout le répertoire. Très gracieuse et presque enfantine, Mlle Dangely fait partie de tous les spectacles d'ouverture, les spectateurs auront donc l’occasion de faire, avec elle, plus ample connaissance. »[7],[Note 2].
On retrouve Nadia d'Angely au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles et au casino-théâtre de Nieuport-les-Bains en 1898[10]. Elle a fait une courte carrière en France, en particulier à Paris au théâtre de l'Ambigu en 1908, et au cours de la saison théâtrale 1910-1911 au Nouveau-Théâtre de Lyon. La Première Guerre mondiale met un coup d'arrêt à sa carrière et après la fin du conflit, elle n'aura plus désormais en France comme en Belgique que de rares engagements au théâtre, et seulement deux rôles au cinéma.
Après une toute dernière apparition sur scène à Caen en mars 1926 où elle est présentée comme une artiste du théâtre de l'Ambigu[11], Nadia d'Angely disparaît de l'affiche et tombe dans l'oubli[1],[Note 3].
1903 : Marie-Jeanne ou la femme du peuple, drame en 5 actes et 6 tableaux d'Adolphe Dennery et Julien de Mallian, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juillet) : Marie-Jeanne[14]
1904 : Le Fils naturel, comédie dramatique en 4 actes et un prologue d'Alexandre Dumas fils, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juin)
1904 : Les Mystères de Saint-Pétersbourg, drame en 5 actes et 10 tableaux de Pierre Decourcelle et Stanislas Rzewuski, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (novembre)
1906 : Napoléon III et Orsini, drame en 5 actes et 6 tableaux de Maynard, au théâtre de l'Alhambra de Bruxelles (juillet) : Rita
1906 : Ce qui arriva au percepteur, pièce en 3 actes de Serge Basset, au théâtre de la Comédie-Mondaine de Bruxelles ()[15]
1911 : La Traite des blanches, drame en 5 actes et 7 tableaux de Marc Bonis-Charancle, au Nouveau-théâtre de Lyon (avril)
1911 : Ruy Blas, pièce en 5 actes de Victor Hugo, au théâtre Molière de Bruxelles (août) : la reine
1911 : Le Chemineau, drame en 5 actes en vers de Jean Richepin, au théâtre Molière de Bruxelles (septembre) : Toinette
1912 : Le Bossu, drame en 5 actes et 12 tableaux de Paul Féval et Anicet Bourgeois, au théâtre Molière de Bruxelles (1er juin) : Blanche de Caylus[21]. Pièce reprise le .
1912 : La Porteuse de pain, drame en 5 actes et 9 tableaux de Xavier de Montépin et Jules Dornay, au théâtre Molière de Bruxelles ()
1912 : Vingt ans après, drame en 5 actes et 10 tableaux d'Alexandre Dumas et Auguste Maquet, au théâtre Molière de Bruxelles ()
1912 : Le Roi des montagnes, opérette en 3 actes de Maurice Ordonneau, musique de Franz Lehar, au théâtre Molière de Bruxelles (décembre)
1913 : La Poupée, opéra-comique en 4 actes et 5 tableaux de Maurice Ordonneau et Victor Léon, musique d'Edmond Audran, au théâtre Molière de Bruxelles (janvier)
1913 : Les Deux gosses, drame en 5 actes de Pierre Decourcelle, au Grand-Théâtre de Roubaix (décembre)
1920 : Les Apaches du grand monde, drame en 5 actes et 8 tableaux de Georges Fernoux et Eugène Joullot, aux Folies-Bergère de Bruxelles (août)
1923 : Le Pont vivant, pièce en 4 actes et 12 tableaux d'André Mauprey d'après Sutton Vane, au théâtre des Variétés de Charleroi (août) : Mrs Polkes
1923 : La Sacrifiée, pièce en 3 actes de Gaston Devore, au théâtre des Variétés de Charleroi (septembre) : Mme Baudricourt[22]
↑Également orthographié Nadia Dangely (avec ou sans accent dans les deux cas). Elle ne doit pas être confondue avec l'actrice Marthe Angély (1878-1948) active à la même époque sur les scènes parisiennes.
↑On trouve bien mention d'une Mlle Dangély, citée comme soubrette dans une adaptation théâtrale du Maître de forges à Amiens en 1895[9]
↑En 1931, une lectrice des Dimanches de la femme fait paraître un appel à témoins pour retrouver « Nadia Dangély, née Alice Carton ». Cet appel ne semble pas avoir obtenu de réponse.
Références
↑ a et bLa moisson. F. 825.Les Dimanches de la femme, n° 462, 11 janvier 1931, non paginé (vue 17/19) à lire en ligne sur Gallica.
↑À défaut d'état-civil, la nationalité belge n'est que présumée. Il est à noter que Nadia d'Angély a passé à peu près autant de temps sur scène en France qu'en Belgique.