Nânâ SâhibNânâ Sâhib
Nânâ Sâhib - de son vrai nom Dhundu Pant - (vers 1820 - vers 1859) est un des chefs de la révolte des Cipayes. BiographieNânâ Sâhib est le râja de Bithoor, un micro-État princier près de Kânpur. Il est aussi le fils adoptif du dernier peshwâ, le premier ministre héréditaire des Marathes. Sa demande de reconnaissance, en 1853, comme peshwâ, suivant la coutume indienne de transmission, est refusée, ainsi que la pension associée, suivant la doctrine du lapse. Il fait appel de cette mesure à la Court of Directors de la Compagnie anglaise des Indes orientales à Leadenhall Street à Londres et envoie même son agent Azimulla pour plaider sa cause en Angleterre, mais sans succès. Pendant les années qui suivent, Nânâ Sâhib semble avoir fait le deuil de son poste de peshwâ et il fréquente et distrait les fonctionnaires britanniques, civils et militaires, à Kânpur, et n'a aucunement, semble-t-il, l'intention de fomenter une révolte. Lorsque celle-ci éclate à Kânpur, le , il envoie ses troupes en soutien aux Britanniques, mais celles-ci se joignent aux rebelles et Nânâ Sâhib est quasiment forcé par les mutins, sous la menace, de prendre leur tête. Ses hommes massacrent la garnison et la colonie britanniques, mais rien ne prouve qu'il ait été le commanditaire de ces exactions, son rôle dans la révolte ayant été largement exagéré par des écrivains populaires et même par certains historiens. A la suite de l'écrasement de la rébellion, en juillet 1857, il s'enfuit au Népal[1] où il finit certainement sa vie. LittératureNana Sahib apparait dans de nombreux romans. La littérature colonialiste du XIXe siècle a faussé en grande partie son implication dans la révolte des cipayes où il n'a en réalité été entrainé que malgré lui par les troupes qu'il avait envoyées à l'origine en soutien aux Britanniques mais qui ont finalement rejoint les rebelles[2].
Jeux vidéoDans le jeu vidéo Age of empires III, Asian dynasties, le personnage du lieutenant Nanib Sahir, qui mène la révolte des cipayes, est fortement inspiré de de Nânâ Sahib. Notes et références
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