Dans l'Empire marathe, le peshwâ est le ministre en chef, qui exerce la direction de l'empire. Cette charge devient héréditaire dès 1720, et cumule tous les pouvoirs à partir de 1727. À compter de 1750, le peshwâ relègue le souverain (râja) à un rôle honorifique, devenant le véritable dirigeant de l'empire. Sa capitale est située tout d'abord à Sâtârâ avant d'être transférée à Pune.
Histoire
Lorsqu'il crée l'empire marathe, le général Shivâjî Bhonsla (1630-1680) crée un conseil consultatif de ministres, l'Ashtapradhan, pour l'aider dans son gouvernement. Ce conseil de huit ministres compte les postes suivants :
le Peshwâ, ministre en chef[1], le seul qui bénéficie de véritables pouvoirs ;
l'Amâtya, ou ministre des Finances ;
le Mantri, directeur des archives et historiographe du râja ;
le Sachiva, Grand secrétaire ;
le Sâmanta, ou ministre des Affaires étrangères ;
le Senâpati, commandant en chef des armées ;
le Dandâdhyaksha, chargé des Affaires religieuses ;
Bâlâjî Râo (1740-1761), dépose les derniers représentants de la dynastie Bhonsla, transfère la capitale à Pune, et constitue la confédération marathe. Il sera cependant défait par Abdâlî à la bataille de Pânipat en 1761.
Bâjî Râo II (1795-1818), régence de Nânâ Fadnavis jusqu'à son décès. Il signe alors en 1802 le traité de Bassein avec les Britanniques pour contenir le pouvoir grandissant de ses vassaux Sindhia et Holkar. Les chefs de la confédération se soulèvent néanmoins ce qui entraîne la Deuxième guerre anglo-marathe (1803-1805). Le Peshwâ se retourne ensuite contre ses alliés ce qui entraîne la Troisième guerre anglo-marathe (1817-1818) et la chute du pouvoir marathe.