Il retourne en Algérie en 1979, souhaitant apporter ses connaissances au service de son pays. Il est maître-assistant, crée le département design à l'École des beaux-arts d'Alger (1979-1988), et dispense des cours en qualité de professeur associé à l'École polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger. C'est l'époque ou il fait des affiches pour les Black Panthers, et les mouvements de libération basque, le FLNC et l'Amérique latine.
Les pressions exercées pendant les années 1980 sur les intellectuels et la société algérienne par les intégristes islamistes amènent Mustapha Boutadjine à quitter son pays. Il vit et travaille alors à Bagneux, en banlieue parisienne.
Artiste engagé, il soutient la cause de Mumia Abu-Jamal. « Je ne travaille que sur les gens qui sont à la marge […] les Noirs, les femmes, les Gitans, les homosexuels, les révolutionnaires, les poètes. Je tente de faire connaître les opprimés, les insoumis, les révoltés, tous ceux qu'on stigmatise »[1].
↑Image illustrant la stèle offerte par l'artiste à la ville de Bagneux. Stèle inaugurée en présence de la Municipalité le 17 octobre 2011. Site de la galerie Artbribus.
↑Interview de l'artiste dans Le Courrier de l'Atlas, 26 novembre 2015.