Le musée Comtadin-Duplessis dépend de la bibliothèque Inguimbertine. À l'origine, les collections archéologiques, picturales, graphiques et scientifiques réunies par Joseph-Dominique d'Inguimbert (1683-1757) étaient présentées dans les salles de la bibliothèque, comme l'atteste un descriptif de 1757 conservé aux archives départementales de Vaucluse. Lors du déménagement de la bibliothèque dans l'hôtel d'Allemand en 1847, ces différentes collections continuent de côtoyer les œuvres écrites. C'est en 1888 qu'est inauguré, grâce au financement privé d'Antoine Eysséric et Casimir Pascal, un nouveau bâtiment parallèle à la bibliothèque. Ce bâtiment, construit par l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926), sur le modèle des musées parisiens, accueille les collections de beaux-arts à l'étage, le rez-de-chaussée étant occupé par l'école municipale de dessin. Ce lieu prend le nom de musée Duplessis, en hommage au peintre carpentrassien Joseph Siffrein Duplessis. En 1913, sur l'exemple du Museon Arlaten de Frédéric Mistral, est fondé le musée comtadin (museon Countadin), présentant les collections d'arts et traditions populaires du Comtat Venaissin. Il occupe les salles du rez-de-chaussée en lieu et place de l'école municipale de dessin[1].
Collections
Les collections d'ethnographie
La salle comtadine présente les donatifs[2] du Mont-de-Piété de Carpentras, les ex-voto de Notre-Dame-de-Santé, des coiffes comtadines, des crèches et santons, des artefacts de l'activité artisanale locale (appeaux de la maison Raymond, sonnailles de la fabrique Simon, clefs).
Les collections de beaux-arts
Les collections de beaux-arts du musée regroupent plusieurs écoles artistiques :
Œuvres de Primitifs provençaux :
Nicolas Dipre : La Rencontre à la Porte Dorée (huile sur bois 1499-1500)
Anonyme : Adoration des Mages (huile sur bois, provient de la cathédrale Saint-Siffrein).
Joseph Vernet : Clair de lune (1753), Incendie nocturne, Le Calme (vers 1735), La Tempête (vers 1735).
Joseph-Siffrein Duplessis : Le cénacle, Sacrifice à Pan, Portrait de Madame de Saint-Paulet, Portrait de Joseph Péru (vers 1795), Portrait de l'abbé Arnaud (vers 1764), Autoportrait (1780), Portrait de Gabriel Raymond d'Olivier Durouret (1774), Saint Pierre en extase (1774).
Jean-Joseph-Xavier Bidauld : Scène de la vie italienne : le Saint Sacrement porté aux malades, Carpentras, côté nord (1809), Vue du couvent de Grotta Ferrata et de ses environs à cinq lieues de Rome (1844), Beaumes-de-Venise, Paysage d'Italie (1839), L'aqueduc de Carpentras.
Jules Laurens : Ulysse et Nausicaa (1845), L'Aqueduc de Carpentras et le Mont Ventoux (entre 1840-1850), Le mont Ventoux (effet du matin), vu de Carpentras à Bédoin au-dessus de Saint-Pierre-de-Vassols, Portrait de Vély Beck, Les ruines du palais d'Aschraff, Dans la campagne de Trébizonde.
Paul Saïn : Une Vesprée d'Avignon, Portrait de Joseph Eysséric, Le Chemin de la corniche à Villeneuve-les-Avignon, En Provence, Berger en prière à Sainte-Garde
Denis Bonnet : Monseigneur d'Inguimbert, copie d'après La Vierge au silence par Carrache, Carpentras en 1804, François Vincent Raspail à l'école de Monsieur Dutrain, Marché aux cochons.