Monastère des Ursulines de Laval

Monastère des Ursulines de Laval
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Le monastère des Ursulines de Laval est un monastère d'Ursulines situé à Laval, créé au XVIIe siècle. Le couvent de Laval donna naissance à plusieurs autres monastères : Château-Gontier, Thouars, Dinan, Vitré.

Saint-Vénérand

L'Armurerie

A l'extrémité du cimetière de Saint-Vénérand, sur le bord de la rue Sainte-Anne[1], se trouvait une maison dite de l'Armurerie[2] donnée depuis peu pour servir de Petit Séminaire[3]. Cette maison appartenait alors à la confrérie du Saint-Sacrement, érigée dans l'église de Saint-Vénérand. La maison était dirigée par Guillaume Riviers[4].

Hauterive

Les habitants de la paroisse de Saint-Vénérand adressèrent une supplique à René du Bellay, seigneur d'Hauterives, chevalier de l'ordre du roi, lieutenant pour sa Majesté au gouvernement du Maine, en l'absence de Henri de Lavardin[5] pour qu'il voulût bien exempter cette maison des droits dont elle était chargée envers lui par son fief de Chanteloup[6]. René du Bellay, accordant aux habitants leur demande, exempta les maison, cour et jardin de tous droits à son égard[7].

Installation

Le , les membres de la confrérie du Saint-Sacrement, font à Françoise de la Croix[8], des lieux, maisons, cours et jardins appelés le Séminaire de la Confrérie, exploités par Guillaume Riviers pour leur servir de couvent et maison religieuse selon la règle de l'ordre.

Le même jour le sieur Beauvais, prêtre[9], accompagné de maître Croissant, notaire, se rendent aux lieux cédés et en prennent possession[10]. Jean Pellier, prêtre, prieur-curé de Saint-Vénérand et Saint-Melaine, Jehan Sergeul, sieur de la Brochardière, bâtonnier de la confrérie du Saint-Sacrement, Me Guillaume Riviers, l'un des fondateurs de la confrérie, Jean Saibouez, aussi fondateur et bâtonnier, Michel Paumard, bâtonnier, Jean Journée également fondateur et bâtonnier, adressèrent une requête à monseigneur François de Sourdis, archevêque de Bordeaux, en 1616, pour le prier de permettre à six religieuses Ursulines de cette ville de venir à Laval afin d'y fonder un monastère de leur ordre.

Arrivée à Laval

Origine : Bordeaux

Le , arrivent à Laval 6 religieuses ursulines[11] envoyées par l'archevêque de Bordeaux François de Sourdis, le 16 du même mois. Elles ont l'intention de fonder une maison de leur congrégation, et en ont obtenu la permission de l'évêque du Mans. Elles sont conduites par René de Beauvais, prêtre délégué par l'archevêque de Bordeaux. Elles prennent possession de suite du nouveau monastère. Guillaume Riviers est leur premier chapelain[12].

La Chronique des Ursulines, imprimée en 1673[13] donne quelques détails sur la fondation du monastère de Laval[14].

L'Armurerie

Les Ursulines s'établissent à l'Armurerie et y restent pendant plusieurs années.

La maison était située non loin d'une chapelle de Saint-Jacques[15] qui leur sert d'église, et où le Saint-Sacrement est placé le 30 juillet un mois après leur arrivée. Elles habitent longtemps cette maison qui, après leur départ est enfin appliquée à la destination indiquée par les fondateurs[16].

Le projet

Il est question un moment d'établir définitivement les Ursulines dans cette maison. Le , Jean Pellier[17], rassemble un conseil de paroisse, pour proposer aux habitants de céder aux religieuses le bas du cimetière. Ce terrain leur ayant été accordé, sœur Marie de Jantillau, première supérieure, et Anne Beauvais, sœur préfète, firent de suite des marchés avec un architecte, Étienne Corbineau, pour la construction d'une église et des bâtiments nécessaires pour loger la communauté naissante, et d'autres marchés avec Jehan et Denis Crosnier[18], de Laval, pour la fourniture de tuffeaux de toutes dimensions et ardoises pour la construction de ces édifices, suivant qu'il leur en sera donné avis par l'architecte, de manière à n'en laisser jamais chômer pendant les constructions.

Le projet n'a pas de suite, sans doute parce que le local ne pouvait convenir à une communauté en règle[19]. Néanmoins, les Ursulines admirent de nombreuses novices et une d'elles, nommée Jeanne de la Porte[20] meurt[21] le , et est enterrée dans la chapelle Saint-Jacques.

La maison de la Croix Blanche

Les Ursulines devaient s'occuper de l'enseignement des jeunes filles de la classe pauvre, qui est le but même de leur institut.

Les religieuses tournèrent leurs vues d'un autre côté de la ville, et y firent choix d'un terrain nommé L'Hôtellerie de La Croix-Blanche. En 1620, ces religieuses se déterminèrent à aller s'établir ailleurs. Elles achetèrent un terrain dépendant de la closerie de la Valette[22], encore existante à l'entrée de la route de Craon. Elles en prirent solennellement possession par la plantation de la croix, le [23]

Dans le terrain acheté par les Ursulines[24] se trouvait une auberge qui avait pour enseigne la Croix Blanche. De là pendant quelque temps on prit l'habitude d'appeler le nouveau couvent, la maison de la Croix Blanche. Les Ursulines achetèrent encore, en 1620[25] un jardin continu appartenant à Pierre Nyot, sieur des Rames, marchand. Tous ces terrains sont dits « situés près le pavé neuf de la ville de Laval et le chemin qui conduictde la porte de Beucheresse au Gué-d'Orgé. »[26]. En 1626, elles achètent encore, pour s'agrandir[27].

Construction

L'église fut dédiée à Sainte Hélène. On se mit tout de suite à l'œuvre. Des marchés avaient été passés dès l'année 1617 avec Étienne Corbineau, maitre architecte à Laval.

Il est chargé de la construction de l'église, des bâtiments, cloître, dortoir et réfectoire, ainsi que de la clôture des jardins[28]. Bernard Venloo, sculpteur, eut 9 livres pour la façon d'une figure placée au grand autel et 12 livres pour avoir sculpté une statue de Sainte-Hélène que l'on plaça au portail de l'église[29]. Pendant le cours des constructions, les Ursulines étendent leur enclos par l'acquisition de divers terrains contigus.

Le couvent des Ursulines fut construit par Étienne Corbineau entre 1620 et 1626. En 1627[30], Maître Lair, grand vicaire official du diocèse du Mans, revêtu d'un 1 aube, Les conduisit, portant le Saint-Sacrement[31].

La grande galerie du Palais Saint-Georges à Rennes qui donne sur le jardin vers la Vilaine est très similaire au cloître du Monastère des Ursulines de Laval.

Extension

En 1621, la mère Louise Guays[32], dite de Jésus, originaire de Laval, alla fonder le Monastère des Ursulines de Tréguier ; en 1635 elle y recevait comme novice une de ses compatriotes, Renée Martin[33].

Le monastère de Laval donnait naissance en 1630 au Monastère des Ursulines de Château-Gontier, et en 1632 à celui du Monastère des Ursulines de Thouars.

L'évêque du Mans, Philibert Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin, convoque en 1661 la communauté pour en obtenir une soumission aux lettres du Saint-Siège, condamnant les cinq propositions de Jansénius[34].

En 1679, quatre religieuses de Laval allèrent fonder le Monastère des Ursulines de Vitré[35].

Enseignement des jeunes filles

Suivant le but de leur institution, les dames Ursulines s'occupaient de l'instruction des jeunes filles. Elles tenaient un pensionnat. La grandeur de la maison et l'étendue de leur enclos y attiraient un grand nombre de pensionnaires. On recevait aussi des personnes âgées,peu aisées, qui trouvaient dans cette maison une retraite honnête et une vie peu dispendieuse. Le pensionnat était séparé de la maison conventuelle. Il est d'abord florissant, mais son audience baisse vers la fin du XVIIIe siècle, parce qu'on ne trouva plus que l'éducation fût assez florissante[36]. On voit qu'il y avait à l'époque où il a été rédigé 50 religieuses Ursulines, et qu'elles avaient environ 6000 livres de revenus, partie en fonds de terre, partie en rentes constituées[37].

Discorde

En 1673 et 1699, la discorde régnait au monastère de Laval ; pour ramener la paix dans cette maison « divisée», l'évèque du Mans, du consentement des religieuses, jugea convenable de leur envoyer[38] une supérieure prise dans un autre monastère. L'archevêque de Paris, chargé de cette mission, fit choix d'Anne de Bragelongne[39] installée comme supérieure de Laval au mois d'.

L'esprit de discorde reparaît encore en 1717[40]. Antoine de la Ville[41], chargé par l'évêque de visiter le monastère de Laval, y arrive le  ; il interrogea les religieuses, chacune en particulier, et promulgua un règlement qui fut approuvé par l'autorité diocésaine, le suivant[42],[43]. Cette réforme était demandée par la majorité des religieuses. Le , M. de la Ville se trouvait de nouveau au monastère de Laval ; il y présidait à l'élection d'une nouvelle supérieure, qui fut Anne Frin[44]. Le , le monastère reçut la visite de l'évêque du Mans.

Révolution française

En 1790[45], les Ursulines font la déclaration de tous les biens qu'elles possèdent tant en meubles qu'en immeubles. Elles déclarent posséder en propriétés rurales un revenu de 4198 livres et en rentes foncières 851 livres, ce qui fait un total de 5049 livres de revenu[46].

Leur nombre avait bien diminué à l'époque de la Révolution française, car lorsqu'elles furent expulsées de cette maison, en septembre 1792, il n'y avait plus que 20 religieuses, et six sœurs converses. Il est vrai que depuis 2 ans, elles ne pouvaient plus recevoir de novices.

Quand on eut établi à Laval un évêque constitutionnel Noël-Gabriel-Luce Villar, ses partisans voulurent lui procurer un logement convenable, et un local pour son séminaire. Ils convoitaient le couvent des Ursulines qui, avec le pensionnat eût parfaitement convenu pour cette double destination, mais les lois en vigueur permettaient aux religieuses de conserver leurs maisons[47]

Le dimanche, , un rassemblement[48] se porta de grand matin aux Ursulines, ouvrit la porte de force et s'introduisit dans la maison, que les religieuses furent forcées d'évacuer pour se rendre chez les Bénédictines. Villar arriva aux Bénédictines presque en même temps que les religieuses chassées de leur couvent[49].

Le corps municipal, le lendemain de l'émeute, vint prendre les religieuses pour les reconduire dans leur maison, où pendant quinze mois encore, il leur fut permis de rester, en leur défendant de continuer l'instruction qu'elles donnaient aux enfants et en faisant fermer l'externat. On s'empara de leur église qui fut d'abord le lieu où se réunit le club ou société populaire, ensuite employée à d'autres usages. On laissa aux dames le chœur intérieur dans lequel elles établirent un autel. Le collège fut définitivement installé dans le couvent des Ursulines le .

Enseignement

Le bâtiment des Ursulines fut bientôt après donné au collège de Laval, qui deviendra en partie, après de nombreuses évolutions au XXe siècle le Lycée Ambroise Paré.

Liste des supérieures

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..

  • PRATIQUES DE PIÉTÉ, ET INSTRUCTIONS FAMILIÈRES, pour les pensionnaires et écolières des Religieuses Ursulines de la congrégation de Bordeaux. Augmentées des vêpres et complies du dimanche, avec toute l'office de la Vierge en français. A Laval, chez Andouard, libraire. Avec Permission. 1789. Petit in-12, de 360 pages.
  • Mémorial de la Mayenne, 1845, Godbert, Laval, p. 221-223.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval (818-1855), Imp. Godbert, , 608 p. [détail des éditions] (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Études sur les communautés et chapitres de Laval. D'après le manuscrit de Louis-Julien Morin de la Beauluère. Publiées et annotées par Louis de La Beauluère. Avec des additions de J.-M. Richard. Laval, Imprimerie L. Moreau, Libr. A. Goupil, 1891. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Le commencements des Ursulines à Laval, est tiré de notes écrites par un prêtre qui eut longtemps la direction du séminaire, René Duchemin du Tertre, né en 1662 et mort en 1738. Il avait recueilli des renseignements sur l'histoire de Laval.

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. Nommée précédemment la rue des Quatre-Œufs.
  2. (1559). Maison dite de l'Armurerie, située rue des Quatre-Œufs, avec deux jardins derrière, situés au faubourg du Pont-de-Mayenne, joignant d'un côté à la maison et jardin de François Lirochou. D'autre côté à la rue des Quatre-Œufs, abutant d'un bout à une petite rue tendant des dites maisons au cimetière Saint-Vénérand et d'autre bout au jardin de Guillaume Malherbe. — Le 19 décembre 1597 la maison de l'Armurerie fut adjugée par le juge de Laval à Tugale Baudeu, veuve de Guillaume Babou ; elle était saisie sur Pierre Herbebière et Renée Fournirr sa femme, par Jean Prudhomme et Nicolas Martin de Laval, ô défaut de paiement de sommes a eui dues par les dits Herbetière et Fournier. — Cette maison fut achetée 305 escus par la veuve Babou. (1598 ou vers 1600). Le sieur Riviers veut acheter la maison de l'Armurerie, tant celle qui est à la veuve Babou que ce qui était à la dame de la ville de Laval, pour y faire un collège. Il demande trois choses à M. et Mme de la Flotte, seigneur et dame ayant des droits sur cette maison : 1° Qu'il leur plaise que les dites choses demeurent quittes et franches de toutes les choses qui sont de debvoirs. (Il était dû deux boisseaux de froment rouge). — 2° Qu'ils lui donnent et quittent les ventes et issues qu'il pourra devoir pour le dit acquest. — 3° Qu'ils indemnent les dites choses. — Le dit Riviers promet qu'il fera mettre dans la chapelle neuve qui se fait, engravée en la muraille, une table de cuivre où sera reconnu le bienfait des dits seigneurs et dames etautres choses à leur louange. — Il sera dit tous les ans et fera dire à perpétuité une messe solennelle à tel jour qu'il plaira aux dits seigneur et dame où assistera le clergé et enfans et seront faites les recommandations des dits seigneur et dame à l'offairtouère de la messe comme bienfaiteurs. — Seront aussi les dits seigneur et dame tous les soirs en mémoire par les enfans du dit collège comme bienfaiteurs
  3. C'était plutôt une sorte de psalette, dans laquelle un ecclésiastique donnait des leçons de latin aux enfants de chœur de la paroisse et à quelques autres élèves. Pierre Berset et Jeanne Glorial, sa femme, avaient légué aussi 800 livres de rentes pour cette intention. C'était une dotation faite à la confrérie pour y loger un régent dont les fonctions consistaient à instruire les choristes de la paroisse. On y instruisait aussi les jeunes gens qui se destinaient à l'état ecclésiastique.
  4. Prêtre, chantre de l'Église de Saint-Vénérand, il est l'un des fondateurs de la Confrérie du Saint-Sacrement, et un des signataires de la demande adressée à l'archevêque de Bordeaux.
  5. Henri, marquis de Lavardin, baron de Tucé, Milesse, etc, chevalier des ordres du roi
  6. Droits qui consistaient en une rente de deux boisseaux de froment par chaque année.
  7. Il demanda pour prix de cette autorisation que les dames religieuses fissent mettre à leurs dépens, au lieu le plus éminent de l'église qu'elles devaient édifier, l'écusson des armes de sa maison, et qu'elles fissent dire en l'église du monastère, au jour et fête de Saint-René, pour lui et Catherine le Voyer son épouse et pour leurs successeurs, un anniversaire avec vigiles et grand-messe, avec recommandation du repos de leurs âmes ; et qu'au décès des sieurs et dames d'Hauterives il était célébré à perpétuité un service ou seraient appelés les officiers du fief. René du Bellay exigea aussi qu'elles reçussent dans Le Monastère, aux mêmes conditions (Pour entrer aux Ursulines on donnait comme dot, en 1635 et 1637, 2000 1. ou 2400 1., plus un trousseau de 50 1.) que Les autres religieuses, une fille parente des seigneurs d'Hauterives, ou toute personne de qualité à présentation et en outre que une fois L'année, lorsque le seigneur et La dame d'Hauterives seraient à Laval, elles vinssent Leur présenter un bouquet de fleurs de leur façon. Les dames religieuses devaient aussi faire moudre leur grain au moulin de Chanteloup. (Acte du 19 juin 1615 devant maître Estienne Touschard, notaire)
  8. Représentée par Robin Beauvais, prêtre, docteur en théologie, prieur du prieuré de Châtillon en Bordelais, son procureur spécial, cession aux sœurs religieuses.
  9. Procureur de la révérende sœur Françoise de la Croix.
  10. Réelle et actuelle, en le disant à haute voix devant témoins, jetant de l'eau dans la cheminée pour éteindre le feu, ouvrant et fermant les portes et les fenêtres, coupant et brisant des branches d'arbres et arrachant de l'herbe dans le jardin, mettant, dehors monsieur Riviers qui avait la jouissance de la maison et faisant tous les actes qui marquaient la vraie possession. Cette maison destinée à faire un collège ou séminaire, avait été achetée en partie avec 800 livres données par Pierre Bersrt et Jeanne Gloria sa femme, qui furent les premiers à contribuer à cette fondation.
  11. C'étaient: Marguerite de Lucinet, Renée de Beaunel, Anne de Beauvais, Catherine Horeau, Catherine de Cremoux, Françoise de la Croix.
  12. Le 30 juin, il transporta le Saint-Sacrement du cimetière de Saint-Vénérand aux Ursulines, dans la Chapelle Saint-Jacques, et toute la communauté y reçut la communion le lendemain. Six mois après l'installation des religieuses, elles perdirent leur chapelain Guillaume Riviers, qui mourut le samedi 10 décembre.
  13. Paris, 2 vol. in 4°.
  14. établissement de la Mère de la Croix, et le premier qu'elle fit hors de la province de Guienne, fut celuy de Laval, en l'année 1616, le 28 de juin. Il y avoit bien deux ans que les députez de la ville demandoient cette fondation et que monseigneur l'evesque du Mans en avoit écrit à monseigneur l'archevesque de Bordeaux. M. René de Beauvais, prieur de Castillon, fit divers voyages pour avancer cette affaire ; et mesme il conduisit deux filles de Laval, dont l'une estoit sa sœur, à Bordeaux, pour y faire leur noviciat. De Bordeaux il amena à Laval une mère de la Mère de la Croix, nommée Mlle Anne de Godin, qui par son bon exemple augmenta beaucoup le désir des habitans de Laval d'avoir des Ursulines. Enfin la Mère de la Croix prit les mères Marguerite de Lussaignet, Marie de Jentilleau, qui fut la première supérieure, Anne de Beauvais, Jeanne du Teil, Marie de Jaile, Catherine de Crémeux, Renée de Beauvais et Catherine Moreau, et les mena à Laval le 15 de juin 1616, après avoir toutes reçeu la sainte communion et la bénédiction de monseigneur le Cardinal. Elles furent accueillies à Laval avec une extrême joye; et un bon prestre appelé M. Riviers fut si charitable qu'il leur donna sa maison, sa chapelle, et tous les emmeublemens, ustensiles et autres choses nécessaires (T. I, p. 153).
  15. Bâtie dans le cimetière par Jacques Guéret, trente ans auparavant.
  16. Quoiqu'on l'appelat le Séminaire, ce n'était pas tout à fait ce qu'on entend par ce mot ; mais seulement une maison dirigée par un ecclésiastique qui enseignait le latin aux enfants de chœur de Saint-Vénérand et à quelques autres.
  17. Prieur de Saint-Vénérand.
  18. Les frères Jean et Denis Crosnier s'obligent à livrer la quantité nécessaire de tuffeaux à raison de 36 livres tournois le cent, « cent quatre pour cent comme la coustume et ordinaire est », et 101 milliers d'ardoises « de la grosse rousse noyre, bonne loyalle et marchande », frais de transport et tous droits compris ; ces matériaux étaient amenés par eau au port Saint-Julien.
  19. Le terrain qu'elles avaient choisi, placé entre le cimetière Saint-Vénérand et la rue Sainte-Anne, se trouva trop resserré, ayant d'un côté un passage conduisant au cimetière et de l'autre des propriétés particulières. Il était impossible de faire là des constructions convenables pour l'installation de Ursulines.
  20. Nécrologe d'Antoine Berset. Jeanne de la Porte était fille de Jean de la Porte,seigneur de la Teslinière et de Juliette Emond.
  21. De fièvres chaudes.
  22. Une chalande.
  23. M. Gigondeau, l'un des curés de la Trinité, présidait la cérémonie, à laquelle assistaient, outre le clergé de la paroisse, les Cordeliers, les Dominicains et les Capucins. M. Cazet de Vautorte, juge civil, posa la première pierre.
  24. Le 12 septembre 1619, les religieuses, achetèrent de Nicolas Bertrand, sieur de la Villée, avocat, et de Françoise Roullet, sa femme, les maisons, cour, jardins et terres appelés la Croix-Blanche, situés près le pavé neuf de la ville de Laval qui va de la Porte Beucheresse au Gué-d'Orger, pour la somme de 4 500 livres; en même temps elles achetèrent, au prix de 8 500 livres, de Catherine Hennier (Catherine Hennier épousa Robert Moraine, sieur de la Gratuisière. Elle était fille de René Hennier et de Geneviève Boulain. — René Hennier, son grand père, licencié es lois, lieutenant du juge de Laval, comparait au procès-verbal de réfondation de la coutume du Maine comme procureur de Guy, comte de Laval, le 7 octobre 1508.), veuve de Robert Moraine, le lieu de la Valette pour le réunir à la Croix-Blanche-
  25. Au prix de 300 livres
  26. L'acte d'achat de la Croix-Blanche mentionne l'intention des religieuses de « faire bastir une maison de collège avecq église ou chapelle, et autres édifices et accompaignemens nécessaires à l'establissement et demeure des dictes religieuses, qui seront tenues et obligées à l'advenir de faire prière ou recommandation particulière des dicts Bertrand et femme, et de leurs parens tant vivans que defuncts par chacun au jour et feste de Sainct-Françoys, sans lesquelles considérations iceulx Bertrand et femme ne consentiroient à la présente vendition ».
  27. Des terrains appartenant à Jean Garnier, sieur de Guesnault, marchand, mari de Jacquine Babin, et à Simonne Chalopin veuve de Jean Race, sieur de la Touche.
  28. Suivant une quittance devant maître Beudin, notaire,en date du 29 décembre 1626, il reçut la somme de 11192 l. 12 s. 4 d. pour tous les travaux concernant la main d'œuvre de la maçonnerie. Le compte du bois de charpente employé se monte à 15027 1. 9 s. 4d. 2. Ces sommes sont les seules dont il soit resté trace dans les archives, malheureusement bien incomplètes, des Ursulines de Laval. Le maître maçon employé par Étienne Corbineau s'appelait Jacques Ricoul. — Tous les payements sont faits par Pierre Cornilleau, sieur du Chastelier, qualifié de « intendant du bastiment des dames religieuses Ursulines. »
  29. « Je Bernart Vandelo, sculpteur, confesse avoir receu de Pierre Cornilleau, sieur du Chastelier, faisant pour les dames Ursulinnes de Laval, la somme de neuf livres pour la fasson d'une figure que je ai faicte au hault du grand autel de l'église desdictes dames Ursulines. De laquelle somme de neuf livres je en tiens quitte ledict Pierre Cornilleau. Faictsoubz mon seing le premier jour de septembre mil six cens vingt et six. — Plus paie audict Vanlo treze livres pour la façon de l'image saincte Hellaine qui est posée sur le portai de l'église des dames Ursulines. Faict le vingtiesme jour de septembre 1626. — Signât: Bernart Vanlo. » — La première de ces statues a disparu avec le retable construit par Étienne Corbineau. La seconde a probablement été détruite ou déplacée pendant la Révolution: on voit au-dessus de la porte la niche où elle était placée.
  30. M. Duchemin remarque seulement que ce fut après le , car il avait trouvé quelque part que Sœur Charlotte Maignen, l'une d'elles, était décédée ce jour-là, et que son corps avait été déposé dans un cercueil de plomb, pour être transporté à l'église de la Croix Blanche.
  31. Chaque religieuse avait un cierge à La main. Le peuple se portait en foule pour voir cette prise de possession. Monsieur Lair n'était point connu dans la ville. Un contemporain raconte qu'il n'avait point de barbe et qu'il paraissait très jeune ; aussi, le peuple disait, en le voyant, que c'était la mère supérieure qui portait le Saint-Sacrement. Nécrologe d'Antoine Berset.
  32. Sur Louise Guays et plusieurs autres religieuses, voir Dom Piolin, Histoire de l'Eglise du Mans, t. VI, p. 58
  33. Fille de Mathieu Martin, sieur de la Blancherie, et de Renée Moraine, avec une dot de 2400 livres.
  34. Le registre capitulaire contient le procès-verbal de cette réunion, dont copie fut adressée à l’évêque : il est signé par 84 religieuses.
  35. Marie Dillon qui en fut la première supérieure, Hélène de Germes, Marie Bachelot et Françoise Grignon; elles y furent bientôt rejointes par trois de leurs sœurs, Marie-Louise de Boissai, Marie Martin et Anne Duchemin. (Voir : Paris-Jallobert. Journal historique de Vitré, p. 189). L'ancien monastère des Ursulines de Vitré est au XIXe siècle occupé par le collège communal. En 1675, le registre capitulaire mentionne le décès de M. Angibaust, confesseur de la communauté, et celui de M. Chariot de la Claverie qui lègue 200 livres pour être inhumé dans la chapelle fondée par Pierre Cornilleau ; à l'occasion de sou mariage il avait donné nos deux cloches qui furent fondues à la Révolution française.
  36. Les religieuses y recevaient aussi des personnes de tout âge qui y trouvaient une retraite décente et peu dispendieuse. Le bâtiment du pensionnat a servi à la bibliothèque de la ville depuis la révolution française. Il renfermera ensuite l'école normale de Laval au XIXe siècle.
  37. Julien Leclerc du Flécheray, Mémoire sur le comté de Laval
  38. Deux lettres de l'évêque du Mans, transcrites au registre capitulaire, jettent quelque lumière sur cet épisode de l'histoire des Ursulines de Laval et sur la vie intérieure de cette communauté.
  39. Religieuse du couvent de Mantes. Elle était fille de Charles de Bragelongue, seigneur de Villevenard, commissaire ordinaire des guerres à la conduite générale de la cavalerie, et de Madeleine Asselin.
  40. Le registre capitulaire en donne la preuve officielle.
  41. Prêtre de la congrégation de la Mission, supérieur du séminaire du Mans.
  42. En donnant cette approbation, l'évêque écrivit aux religieuses pour leur recommander la pratique et l'esprit de leur règle ; il leur indique les confesseurs qu'elles peuvent avoir comme auxiliaires de M. Basset, qui avait eu, paraît-il, « le malheur de déplaire à quelques-unes » ; il les presse de sacrifier « les désirs qui n'ont pas pour but unique la sainteté, la charité et l'obéissance » ; enfin, il approuve et loue la pratique de la communauté des pensions et de tout ce que les religieuses pouvaient posséder.
  43. Le 15 octobre 1727, la communauté se réunit pour délibérer sur les prières qui seront faites à L'intention de M. Basset qui vient de mourir ; il était aumônier de la maison depuis vingt-huit ans.
  44. Et y rendait obligatoire pour l'avenir la communauté des biens, sans toutefois y contraindre les douze religieuses qui formant la minorité (12 contre 22), préféraient conserver la propriété de leur pécule.
  45. Pour obéir aux lettres patentes du roi Louis XVI du 18 novembre 1789, données sur les décrets de l'Assemblée Nationale.
  46. A cette époque le monastère contenait 20 religieuses et 6 converses ; la sacristie renfermait un soleil de vermeil, 4 vases pour fleurs, 2 croix, 4 calices, 2 ciboires, 8 burettes, 3 plateaux, 2 chandeliers, une lampe, un encensoir, une navette, le tout d'argent ou de vermeil (Archives de la Mayenne, série Q). Le monastère consistait, suivant cette même déclaration, en une église avec une chapelle latérale, une sacristie, et un chœur pour les dames religieuses ; Les bâtiments entourant le cloître où se trouvaient le réfectoire, la cuisine, la salle du chapitre, les cellules, l'infirmerie ; Diverses cours, deux jardins, dans l'un desquels étaient deux chapelles, l'une nommée Saint-Joseph, l'autre Bethléem. Au bas de l'enclos les religieuses avaient construit deux pavillons dont les rez-de-chaussées faisaient également des chapelles avec chambres au-dessus. Il y avait une pièce d'eau dans les carrières d'où l'on avait extrait la pierre pour la construction du couvent. Près de là, une source coulait d'un rocher et alimentait une fontaine. On avait représenté dans cet endroit, sous une grotte, la Magdeleine au désert.
  47. Le fait est qu'à son arrivée on prit pour lui des appartements garnis à loyer qu'il s'en trouva froissé et qu'on le soupçonna de complicité dans l'émeute de la populace (10 juillet). Le , l'administration acheta pour lui une maison en face de la principale porte de la cathédrale, l'hôtel de Montjean.
  48. Le mur est escaladé, la porte est ouverte par l'intérieur, et la maison envahie parla populace. Des gardes nationaux en uniforme, des hommes du peuple, quelques-uns armés, des femmes, des enfants, formait ensemble à peu près douze cents individus, sous les ordres d'un cabaretier, composaient L'émeute. La bande se répandit dans La maison parcourant les corridors, les cours, Les appartements, criant et vociférant qu'il fallait que les nonnes partissent et cédassent leur maison à l'évêque. Des membres de La municipalité, prévenus, étaient aussitôt accourus. Ils convinrent qu'on n'avait pas le droit de Les expulser ; ils n'engagèrent pas moins les dames à céder devant L'orage et à se retirer. « Si vous restez, leur dirent-ils, il va se passer de graves désordres; si nous appelons la garde nationale, on va se battre et il y aura du sang répandu. » Réunies à grande peine au chœur, elles se décidèrent à quitter leur maison et à aller demander asile aux Bénédictines, leurs plus proches voisines. Des officiers municipaux les accompagnèrent et leur ouvrirent un passage au milieu de la foule. Le peuple, après leur départ, se retira. Le pensionnat n'avait point été envahi, et la maison fut confiée aux grandes pensionnaires que la modicité de leur fortune faisait vivre retirées dans le monastère. Le 10 juillet 1791, Bry, aubergiste au Duc de Bretagne, es tallé ouvrir et défoncer les portes des dames Ursulines et les faire sortir de leur couvent ; Bry était avec des soldats de la milice bourgeoise et de sa compagnie, aussi honnêtes gens que lui. Les dames sont restées dans leur maison ; mais le 11 du même mois, accompagnés de nombreux bourgeois de la municipalité, ils ont sonné les cloches à leur arrivée et ont chanté le Te Deum en actions de grâces. — La maison a été mise au pillage par la milice bourgeoise
  49. Il protesta devant elles, dit qu'il était étranger à ce mouvement, et leur proposa sa protection. Ses avances furent reçues froidement ; on lui répondit seulement que ce qui faisait le plus de peine aux religieuses, c'était de n'avoir pu assister à la messe, celles des Bénédictines étant finies lorsqu'elles étaient arrivées. Elles acceptèrent un prêtre qu'on leur proposa, pourvu que ce ne fût point un prêtre constitutionnel. M. l'abbé Turpin du Cormier, frère du curé de la Trinité, leur fut envoyé.
  50. En 1622, Marie de Jeantilleau étant allée au Mans pour fonder un nouveau couvent, le monastère de Laval fut dirigé par Marie de la Jaille, préfète.
  51. Elle était de la maison de Fontenailles, ancienne au Mans : son père Julien de Fontenailles, chevalier, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, était seigneur de Marigny, paroisse d'Alexain. Armes : d'azur treillissé d'argent, de 6 pièces.
  52. Un acte de 1632 mentionne les religieuses suivantes : Gabrielle de Fontenailles, supérieure, Marguerite Marest, préfète, Marie de Juillé, Catherine des Anges, Anne Godin, Marguerite et Marie Cornilleau, Jeanne Bignon, mères discrètes, agissant au nom de la communauté
  53. Elle appartenait à la branche de la Jaille-Talbot. La maison de la Jaille tire son nom du dit lieu à 2 lieues de Château-Gontier. Armes : d'or au léopard lionne de gueules et croisettes d'azur en orle
  54. Les Gyrois étaient seigneurs de Neuvy, de la Roche de Mayet. Armes : d'argent à la fasce d'azur.
  55. Elle mourut en 1652, supérieure des Ursulines : elle était fille de Claude II Rousseau, seigneur de Vicoin en Saint-Berthevin et de Julienne Simon. La famille Rousseau, originaire de Laval, a pour auteur Guillaume Rousseau qui vivait vers 1430. Armes : d'argent au cœur de gueules surmonté de 3 étoiles d'azur rangées en chef et soutenues d'un croissant de même
  56. Fille de noble Jacques Marest, écuyer, seigneur des Abattants, et de Mathurine Cazet. Armes: d'azur semé de coquilles d'argent, sans nombre à un lion aussi d'argent, lampassé et armé de gueules.
  57. Fille de Florent Gaudin, seigneyr du Couldray, licencié es droit et avocat, et de Renée Garnier. La famille Gaudin est originaire de Saint-Ceneré près Laval.
  58. Anne Gaudin signe comme supérieure dès la fin de 1652 au registre capitulaire. « Nièce de la Mère Françoise de la Croix, elle était venue à Laval deux ans avant la fondation, et ce furent ses vertus éminentes qui portèrent les habitants de la ville à demander des Ursulines. Elle mourut à Laval (12 mai 1677), en réputation de sainteté. » (D. Piolin. toc. cit.) Le jour de sa mort la communauté s'assembla pour délibérer sur les honneurs à lui rendre et les prières et mortifications à faire pour le salut de son âme; M. Bureau curé de la Trinité, confesseur du monastère, prend part à cette délibération, et l'on décide d'inviter les couvents de S. François et de S. Dominique à venir chanter un Libéra en l'église des Ursulines
  59. a b c d et e Pour la seconde fois.
  60. Fille de Pierre, seigneur du Chastelier et de Marie le Maczon. Armes : chargent à 3 corneilles de sable, membrées et becquées d'or. . Les Cornilleau étaient seigneurs de la Beroudière en Ceaulcé et de la Pellerine. Pierre Côrnilleau est qualifié par les Ursulines du titre de « nostre père temporel » ; il stipule au nom de la communauté dans les actes d'acquisitions de terrains, dans les contrats avec les Corbineau, et autres actes. Il eut pour successeur M. Le Clerc de la Galorière, qui mourut le 12 août 1672 et fut, comme son prédécesseur, inhumé dans l'église des Ursulines
  61. a et b Pour la troisième fois.
  62. Elle naquit en 1625 et fut baptisée à la Trinité. Elle mourut le 28 avril 1712. Fille de Charles Simon, sieur du Tertre et de Thugale Duchemin du Courge. Entrée au couvent le 20 mars 1640. Le premier de la famille Simon qui commence une filiation suivie se nommait Jean et était maire de Laval en 1420. Armes : d'argent à une montagne de sinople accompagnée en chef d'une scie de sable sciant cette montagne.
  63. Entrée en religion le 13 janvier 1622. Fille de Gervais de la Court et d'Adnette de Cornilleau, seigneur et dame de Couebouc. Famille très ancienne à Laval, connue dès 1400.
  64. Cette Ursule doit être la même que Marie : elle avait probablement pris ce nom en l'honneur de Sainte Ursule, patronne de son ordre.
  65. Entrée le 2 juillet 1660, fille de noble Pierre Chariot, seigneur des Bigottières, et de damoiselle Jacquine Martin. Armes : d'azur au chevron d'argent à 3 roses, 2 en chef, une en pointe.
  66. Ancienne famille considérable en Anjou et au Maine : a donné un bailli de Sablé vers 1450, devenu sénéchal et juge ordinaire d'Anjou : il publia en 1462 une coutume d'Anjou. Armes : d'argent au lion rampant de gueules portant en sa patte droite un croissant d'or
  67. Fille de Pierre Niot des Loges, avocat au parlement, et de Suzanne Davazé. Un frère de Suzanne était religieux à la Collégiale Saint-Tugal de Laval.
  68. Née le 13 novembre 1644 à Vitré, l'un des quinze enfants de Jean de Gennes, sieur de la Matelais, secrétaire de la reine Anne d'Autriche, et d'Olive Billon, admise comme professe au monastère de Laval, le 5 mai 1661, l'une des fondatrices du monastère de Vitré, en 1679, élue supérieure de la maison de Laval)e 27 août 1705, morte supérieure du couvent de Vitré, le 15 août 1719. Armes : d'argent à 3 renards de sable 2 et 1.
  69. Fille de noble Jacques le Blanc de Vignolle, sieur de la Vignolles, avocat au parlement, et de Adnette Lanyer, son épouse. Armes : un cep de vigne.
  70. Armes : d'azur à 3 gerbes d'or 2 et 1.
  71. Fille de Marie Duchemin et de Pierre Touschard de Sainte-Plennes. Armes : d'argent à une bordure d'azur, chargée de ces deux mots: unica virtus.
  72. Entrée le 10 août 1649. Fille de noble Daniel Duchemin, sieur du Courge, et de Barbes Peslier, son épouse. Armes : d'or à un chameau de sable.
  73. Le 19 février 1733, la communauté décide de faire inhumer dans son cimetière, sur le désir de la défunte, la dame Marie Joly, qui était pensionnaire depuis trente ans
  74. Fille de Robert Bidault, écuyer, seigneur du Châtelier, et de Renée Salmon. — Sa sœur Marie était aussi Ursuline. Les Bidault sont anciens à Laval; Ainsi Jean était marié à Jacquine de Beré. Il vivait au commencement du XVe siècle. Nicolas Bidault, né le 28 octobre 1527, et Laurent son frère, né le 3 janvier 1529, fils de Nicolas et de Anne de Cordon, furent tous les deux cordeliers à Laval. Leur frère Jean fut inhumé dans l'église de ces religieux le 6 juin 1591. Les Bidault furent seigneurs de la Touche, des Landes, de Cornesse, de Glatigné, etc.
  75. Fille de André Ouvrard, écuyer, s. de la Baronnière, prévôt des maréchaux de la Flèche, et de Lia du Sol. Ouvrard: famille de Laval. Robin, né vers 1430, achète avec Thieuvrine sa femme, en avril 1512, de Jehan d'Estroirie et de Renée le Natural, sa femme, demeurant au bourg de Changé près Laval, le lieu de la Gousserie, paroisse de Montligné, pour la somme de neuf vingt dix livres. Pierre, écuyer, seigneur de la Saudrais, conseiller du roi, prévôt de la maréchaussée de Laval (1675), était le frère de notre religieuse. Il portait pour Armes : d'azur à une échelle d'or posée en bande.
  76. Elle fut réélue supérieure le 20 mars 1750, et mourut à la fin de juin ou au commencement de juillet de la même année. L'élection était présidée par Joseph-François Le Pelletier, curé et doyen de Laval, délégué par l'évêque du Mans; Pierre Martin, Etienne Piau, et Sébastien Courte, confesseurs ordinaires de la communauté, assistent à l'élection et signent le procès-verbal.Le 26 mai 1750, les religieuses décident de vendre à M. du Plessis Mongenard, pour 1 500 livres, une maison sise en la rue Renaise « proche le collège. »
  77. Elue supérieure le 13 juillet 1750, réélue le 19 juillet 1753
  78. Elue le 19 juillet 1756
  79. Née le 4 septembre 1699, religieuse aux Ursulines de Laval, sous le nom de M° Saint-Charles, fille de Daniel Couanier, seigneur de Marbré, et de Marie Magdeleine de Launay. Sur les registres de la Sainte-Trinité de Laval, à la date du 30 janvier 1579, le nom de cette famille est écrit Couennyer. A la date du 5 août 1580, Coiagnier et à la date du 7 août 1381, Couannier. Cette dernière orthographe est celle adoptée par la famille. Armes : d'argent à 3 fasces de gueules, en chef 3 aigles éployées de sable.
  80. Elue le 19 juillet 1759, réélue en 1762
  81. Elue le 19 juillet 1765, réélue le 4 juillet 1768: les confesseurs de la communauté sont alors François Gaultier, sieur du Breil, Pierre Touchard, sieur de Sainte-Plenne et Joseph Beaumesnil
  82. Elle appartenait à une famille du présidial d'Angers.
  83. Jacquine Roustille, dite de Saint-Augustin, élue le 6 décembre 1771 ; elle ne figure pas parmi les novices et les professes admises par la maison de Laval. Son élection est présidée par Jacques-Henri du Puch, vicaire général du Mans ; assistent à l'élection Jean Turpin du Cormier, prieur de Parné, Pierre Touchard de Sainte-Pionne. François Ambroise Bidault, confesseurs, et Etienne Couanier, curé de la Trinité
  84. Elue le 16 septembre 1777
  85. Elue le 13 août 1789