Mohammed al-Ghazali al-Saqqa (1917-1996)[1] est un érudit musulmansunnite de nationalité égyptienne, auteur de 94 livres[2] et reconnu comme l'un des artisans du renouveau de la foi islamique dans son pays. Il a présidé pendant plusieurs années l'Institut international de la pensée islamique au Caire et est connu en Occident pour sa fatwa controversée sur l'intellectuel Faraj Fouda[3].
Biographie
Mohammed el Saqqa naît en 1917 dans le petit village de Nikla al-'Inab(ar) au sud-est d'Alexandrie, dans le gouvernorat de Beheira[4], dans une famille religieuse et modeste. Il est l’aîné de sept frères et sœurs. Très jeune, il se passionne pour la littérature, son père décide alors de quitter leur village pour qu'il puisse étudier à l'université d'al-Azhar. Durant ses études, Al Ghazali est profondément marqué par le prédicateur Hassan el-Banna, qui a fondé la confrérie des Frères musulmans en 1928. Il obtint son diplôme en 1941. Il occupe ensuite plusieurs fonctions dans la hiérarchie d'al Azhar et écrit des articles pour le journal des Frères musulmans[4].
Il part ensuite enseigner à l'université Oum al-Qoura de La Mecque, puis à l'université du Qatar et à l'université islamique Émir Abd el-Kader à Constantine en Algérie, où il acquiert une grande notoriété grâce à ses conférences et ses apparitions sur la chaîne de télévision nationale[5].
Al-Ghazali est le père de sept enfants.
Il meurt lors de sa participation à conférence sur Islam et les défis de l'époque le , à l'âge de 78 ans. Son corps est enterré à Médine[2].
Postérité et controverses
Mohammed al-Ghazali est un des théologiens d'al-Azhar les plus prolifiques : il est l'auteur de près d'une cinquantaine d'ouvrages dont beaucoup sont traduits en plusieurs langues[4]. Il apparaît dans des débats télévisés où il s’oppose aux partisans de la laïcité en Égypte.
Il publie en 1989 un livre où s’oppose aux littéralistes et soutient une contextualisation du Coran et de la Sunna, s'attirant ainsi les foudres des savants wahhabites.
En 1980, il empêche Mohamed Arkoun, l'islamologue et philosophe, de prendre la parole lors d'un séminaire (où)[6],[7]. Un autre incident de ce genre a lieu en 1985[8].
En 1992, al-Ghazali justifie dans une fatwa l’assassinat de l'intellectuel Faraj Fouda, qui avait décrit de quelle manière les Coptes sont discriminés en Égypte, prétextant que « si le gouvernement peine à condamner les apostats, n'importe qui peut se charger de le faire »[9].
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en, sachant que la pertinence encyclopédique d'une information se démontre essentiellement par des sources secondaires indépendantes et de qualité qui ont analysé la question. (septembre 2018) Motif avancé : dans cette section, quels sont ses écrits les plus notables, méritant d'être mentionnés ?
↑Tamir Moustafa, "Conflict and Cooperation between the State and Religious Institutions in Contemporary Egypt," The International Journal of Middle East Studies, Vol. 32 (2000), p. 14.