Diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris dans la section service public, en 1974[1], il passe une maîtrise de métaphysique chrétienne (Dir. Claude Tresmontant) et un DEA d'islamologie (Dir. Roger Arnaldez), puis soutient une thèse de doctorat ès Lettres et Sciences humaines (Études italiennes), dirigée par Mario Fusco[2]. Il obtient en 1996 son habilitation à diriger des recherches doctorales (HDR) à l'université de Tours (Dir. Frank La Brasca).
Professionnellement, il a débuté comme critique littéraire et musical (Vogue, L'Avant-Scène Opéra, Lyrica, etc.), avant de se tourner vers la traduction, l'enseignement et la psychanalyse.
Psychanalyse
Formé à Paris et successivement analysé par Jean-Pierre Maïdani Gérard (SPF, EPCI), Manuel Garcia Barroso (SPP) et Kathleen Kelley-Lainé (SPP), il a exercé à Paris et à Marrakech jusqu'en 2012, avant de s'établir à Nice. Il a quitté en 2014 la Société de Psychanalyse freudienne (SPF, Paris), dont il était membre praticien. Bien qu'il se considère avant tout comme un clinicien (dans la lignée de Winnicott et Ferenczi), il a fait un usage fructueux de l'apport psychanalytique pour la critique littéraire (voir notamment sa thèse de doctorat, Langue mortelle, et ses essais intitulés Italie obscure).
Littérature
Auteur de fictions (poésies, romans), d'essais, de travaux encyclopédiques, de traductions, il a notamment obtenu le Prix Nelly Sachs (Prix européen de littérature et de traduction, 2001) pour sa traduction du Roland furieux, le prix Jules Janin (2003) de l’Académie française[5] pour sa traduction de la Jérusalem libérée, enfin le Grand Prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique. Ces dernières années, il a publié La Destruction de Nice[6] ; un cahier de traductions de diverses langues : Ô nuit pour moi si claire ; une traduction radicalement nouvelle de la Divine Comédie (La Dogana, Genève) saluée par Ph. Jaccottet, et un roman historique, Le Jeune Homme à la mule, paru chez Pierre-Guillaume de Roux (Paris) [7], qui a été élogieusement recensé [8],[9].En février 2022, il publie un recueil d'audacieux "billets" intitulé Paradoxa (Arcades Ambo, 2022) et, l'année suivante, un volume regroupant ses essais les plus importants sur Leopardi (Poésie, pensée, psyché).Il prépare actuellemnt l'édition de ses Mémoires.
Autres
Dans les années 1980, pendant près de dix ans, Michel Orcel a animé avec Alain de Gourcuff la revue et les éditions de L'Alphée[10]. En 1997, il fonde la revue des Recherches romanes et comparées (notamment parrainée par Yves Bonnefoy, Jean Starobinski, Jean-Pierre Richard, Nicholas Mann(en)), qui, faute d'une aide du CNRS, doit mettre fin à son activité deux ans plus tard. En 2015, il fonde à Nice avec quelques amis les éditions ARCADES AMBO[11], dont il dirige les collections « Littérature et Sciences humaines » et "Poésie". Michel Orcel est membre du comité scientifique de la Rivista Internazionale di Studi Leopardiani[12], membre de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), membre de la Société française d'héraldique et de sigillographie[13], membre d'honneur de l'Accademia della Pigna de San Remo [14]. Jusqu'en 2023, il a servi comme officier dans la Réserve citoyenne rattachée à la Délégation militaire départementale des Alpes-Maritimes.
Distinctions
2009 : Commandeur dans l'Ordre de l'Étoile d'Italie[15].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
« Michel Orcel » in Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, PUF, Paris, 2001
J.-P. Richard, "Figures d'un avant-pays (Michel Orcel)", inTerrains de lecture, Gallimard, Paris, 1996
J. Schwarz, Le Passage ou l'itinéraire d'un passeur en métamorphose dans Les Larmes du traducteur de Michel Orcel et La Route de San Giovanni d'Italo Calvino, mémoire de maîtrise, Université Paris III, .