Michel BouchaudMichel Bouchaud
Michel Bouchaud est un illustrateur, graphiste et affichiste français né à Nantes le et mort à Paris le . BiographieFils d'Adolphe Bouchaud, propriétaire du château de La Bernardière (Saint-Herblain)[1], et de Marie Geneviève d'Espinay, petit-fils de Léon Bouchaud, Michel Bouchaud est élevé avec ses frères Pierre, Jean et Etienne[2] dans une ambiance artistique. Il dessine, pratique la peinture et grave sur bois. Il suit des cours à l’Académie Julian à Paris. En 1922[3],[4], 1923[5] et 1925[6], les quatre frères exposent des peintures des bords de Loire à la galerie nantaise Mignon-Massart. Michel présente également des dessins aquarellés inspirés par la vie quotidienne sous l’Empire et la Restauration et des gravures sur bois. À l'issue de son service militaire en 1924, il demande à être démobilisé en Algérie où il rejoint son frère Étienne, pensionnaire de la villa Abd-el-Tif à Alger. Avec lui, il voyage dans le Sud algérien et découvre la lumière et les couleurs de la Méditerranée. En 1925, Alfred Tolmer, éditeur publicitaire, l’embauche comme maquettiste à Paris. Il travaillera trois ans au sein d’une équipe créative, réunissant des jeunes talents venus des quatre coins d’Europe, dont Raymond Peynet. Parfumeurs, couturiers, chocolatiers, joailliers demandent à Tolmer de créer les symboles du charme et de l’élégance de la vie parisienne de l’entre-deux-guerres[7]. Ayant rencontré Jacques Hébertot, directeur du théâtre des Champs Elysées, celui-ci le met en contact avec le magazine de mode masculine Monsieur. De 1928 à 1931, il est chef d’atelier à l'Office d'éditions d'art, rue de Castellane à Paris. Il travaille pour des marques de luxe telles que les chocolatiers La Marquise de Sévigné et Boissier, le magasin de jouets Le Paradis des enfants, l’hôtel Le Lotti. Pour Le Bon Marché, il illustre des menus sur le thème des chansons de France (« J’ai du bon tabac », « Bon voyage Monsieur Dumollet », « Sur le pont d’Avignon »). Il crée trois affiches (La plage de Monte Carlo, La résidence du Val d'Esquières et La Fiesta Country Club). Il réalise de nombreuses vignettes pour le magazine Vogue ainsi que des couvertures pour le Jardin des Modes. En 1931, sous la direction de Maximilien Vox, il dessine 30 typogrammes, vignettes associées aux lettres de l’alphabet, pour créer le caractère Europe. Ils seront gravés par la fonderie Deberny et Peignot. En 1937, Jean et Michel Bouchaud travaillent pour l’Exposition internationale des arts et des Techniques à Paris. La revue Bretagne donne de longues descriptions du pavillon de la Bretagne et décrit minutieusement les douze panneaux décoratifs réalisés à l’intérieur de la salle des activités. Michel Bouchaud réalise une carte de Bretagne (5,70 × 4,80 m) aujourd’hui disparue. Les Presses universitaires de France fusionnent en 1939 avec les maisons d’éditions Alcan, Rieder et Leroux. Leur directeur Pierre Angoulvent demande à Michel Bouchaud de dessiner le logo symbolisant l’association de ces quatre maisons d’édition. Ce sera Le quadrige (ou Apollon conduisant le char du soleil). Il continue d'être utilisé pour de nombreuses collections. En 1939, il illustre Mes belles poésies, de Marcelle Fassou, destiné aux élèves des écoles primaires. Il décore le stand du rhum Négrita à la Foire de Bordeaux. Derrière le bar, il évoque les îles heureuses, les belles antillaises, les fûts de rhum. Au delà d’un balcon, un grand trois mâts vogue sur l’océan, la silhouette d’un volcan se devine. La France participe à la Foire internationale de New York. Dans le pavillon Over Sea's France, elle présente ses réalisations dans les territoires d’outre mer. Les peintures décoratives de la salle d’honneur ont été confiées aux trois frères Bouchaud [8],[9]. Michel Bouchaud a exécuté un triptyque représentant une figure allégorique de la France d’outre-mer au centre, et l’effort des services d’hygiène dans les colonies de chaque côté. De 1942 à 1947, il participe aux Salons de l'imagerie au pavillon de Marsan (musée des Arts décoratifs de Paris) où il présente la boxe, les chanteurs, le rémouleur, le cirque, le tandem, le tir aux pigeons, la natation, l’effort français en Afrique noire, les vergers en Algérie, la voix de l’Islam dans la communauté française. En 1947, il illustre Le livre de Goha le Simple d’Albert Adès et Albert Josipovici. Entre 1950 et 1965, Ducretet Thomson lui commande de nombreuses pochettes de disque. Les Charbonnages de France lui confient chaque année la réalisation de leur stand à la Foire de Paris. Il illustre pour l'apostolat de la prière en 1953 l'affiche de Pax, œuvre de paix du Saint-Siège, et en L'Eucharistie au cœur de la vie chrétienne. Il poursuit son activité aux Presses universitaires de France et dessine couvertures, jaquettes et cartes de vœux. Il avait épousé Gabrielle de Penfentenyo de Kervéréguin, petite-fille de l'amiral Auguste de Penfentenyo et d'Arsène Legrelle. ŒuvresAffiches
Illustrations
Expositions
Collections publiquesNotes et références
Liens externes
Voir aussiBibliographie
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