Le grand archonte devient un titre de cour sous l'empereur de NicéeThéodore II Lascaris, désignant alors le plus haut officier de la suite impériale. Toutefois, quand Pseudo-Kodinos écrit son Livre des Offices au milieu du XIVe siècle, ce n'est plus qu'une dignité honorifique dont la collation n'entraîne pas de fonctions spécifiques[1],[2],[3]. Le grand archonte est classé à la 35e place dans la hiérarchie impériale, entre le protospathaire et le tatas tes aules[2],[4]. Néanmoins, d'autres listes de titres impériaux, comme l'appendice de l' Hexabible, écrit par Constantin Harménopoulos et qui reflète l'état des dignités sous les règnes d'Andronic II Paléologue et d'Andronic III Paléologue, le placent à la 38e place[5]. Le texte intitulé Xeropot. 191 le situe à la 34e place[6], tandis que la liste présente dans le manuscrit Paris. gr. 1783 du XVe siècle ne le mentionne pas[7]. Pseudo-Kodinos décrit ainsi le costume cérémoniel porté par le grand archonte : un chapeau (skiadion) brodé d'or, un kabbadion (manteau) de soie et un skaranikon fait de soie jaune et dorée, décoré de fils d'or et d'images de l'empereur à l'avant et à l'arrière, respectivement sur le trône et à cheval[2],[8].
Premier détenteur de ce titre, créé pour lui par Théodore II. Avant cela, il a détenu les titres de tzaousios, megas tzaousios et archonte de l'allagion.
Général, il est à la tête des troupes byzantines qui accompagnent la compagnie catalane dans sa campagne contre les Turcs en Asie Mineure, sous le commandement de Roger de Flor. Par la suite, il est promu au rang d’epi tou stratou. Après que les Catalans se sont retournés contre les Byzantins, il les combat en Thrace en 1306-1308.
Attesté dans un seul manuscrit, il pourrait s'agir du grand archonte et moine Antonios Mandromenos ou au moine Antonios, domestique du grande archonte Mandromenos.
Rodolphe Guilland, « Études sur l'histoire administrative de l'empire byzantin : les commandants de la garde impériale, l'ἐπὶ τοῦ στρατοῦ et le juge de l'armée », Revue des études byzantines, vol. 18, (lire en ligne)
Jean Verpeaux, Pseudo-Kodinos, Traité des Offices, Centre national de la recherche scientifique,
(de) Erich Trapp, Hans-Veit Beyer, Rainer Walther, Katja Sturm-Schnabl, Ewald Kislinger, Ioannis Leontiadis et Sokrates Kaplaneres, Prosopographisches Lexikon der Palaiologenzeit, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 1976–1996 (ISBN978-3-7001-3003-1 et 3-7001-3003-1)