Maurice de Hesse-Cassel
Maurice (, Cassel – , Eschwege), dit « l'Éclairé » ou « le savant » (der Gelehrte)[1], est landgrave de Hesse-Cassel de 1592 à 1632, qui fait partie du Saint-Empire romain germanique[2]. Le landgraviat de Hesse-Cassel était une principauté avec des droits allodiaux (qui ne relevait d'aucun seigneur et était exempte de droits). Un savant reconnuMaurice de Hesse-Cassel est un réformateur qui souhaitait faire bénéficier toutes les branches de la civilisation des progrès. Son érudition en littérature, théologie, poésie, mathématiques, chimie…était notoire. Il apprécie en particulier la littérature française[3]. Un mélomane qui a découvert SchützIl s'illustre également comme musicien et compositeur, en particulier pour le luth. Ses œuvres continuent à être jouées aujourd’hui, par exemple en matière de Poème harmonique[4][pas clair]. Il s'attache les services du luthiste français Victor de Montbuysson[5] (né vers 1570, mort après 1639), qui se produit à sa cour de 1595 à 1627. Il découvre et soutient le compositeur Allemand Heinrich Schütz à qui il donne notamment une bourse en 1609 pour aller étudier la musicologie à Venise. Schütz, qui lui devait sa destinée musicale, lui rend hommage en publiant en 1611 Il Primo Libro de Madrigal[6]. BiographieReligionBien qu'élevé dans la foi luthérienne, Maurice se convertit au calvinisme en 1605 et exige de ses sujets leur conversion, sans succès. Il tente ensuite d'imposer le calvinisme dans le Hesse-Marbourg, mais ce changement de confession étant contraire aux règles de succession, il s'ensuit un conflit avec le Hesse-Darmstadt qu'il avait hérité de son oncle en 1604[7], ainsi qu'avec Matthias, saint Empereur romain. Il s’attira aussi les armes de l’empereur Ferdinand II[8]. S’agissant de ses réformes religieuses, elles se manifestent notamment dans la liturgie. De plus, le pain ordinaire remplace les hosties dans l’Eucharistie. Dès 1648, le territoire de Hesse comprendra deux Églises : une luthérienne et une réformée[9]. MilitaireSes actions ruinent financièrement le Hesse-Cassel. Maurice de Hesse-Cassel s'est également allié à la Suède lors de la guerre de Trente Ans (qui a eu lieu de 1618 à 1648). En 1623, un arrêt de loi de l'empereur Ferdinand II promulgua la perte des États que lui contestaient les princes de Darmstadt ainsi que les revenus que Maurice de Hesse-Cassel en avait retirés. Il essaya en vain d’obtenir l'appui des autres cours Allemandes et se résolut finalement, en voyant les habitants de ses terres maltraités, à céder en 1624, une partie de ses terres à la branche Hesse-Darmstadt. En 1627, il dut abdiquer[10] en faveur de son fils Guillaume (1602-1637)[1]. Les landgraves de Hesse-Cassel prirent l'habitude de louer leur armée comme des mercenaires au cours des XVIIe et XVIIIe siècles[2]. FamilleFils de Guillaume IV de Hesse-Cassel et de Sabine de Wurtemberg, Maurice de Hesse-Cassel épouse le Agnès de Solms-Laubach (1578-1602), fille du comte Jean-Georges de Solms-Laubach et de Marguerite de Schönburg-Glauchau. Quatre enfants sont nés de cette union :
Veuf, Maurice de Hesse-Cassel épouse le Julienne de Nassau-Dillenbourg (1587-1643), fille du comte Jean VII de Nassau-Siegen. Quatorze enfants sont nés de cette union :
AscendanceAscendance de Maurice de Hesse-Cassel
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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