Mathieu-François Pidansat de MairobertMathieu-François Pidansat de Mairobert
Mathieu-François Pidansat de Mairobert, né le à Chaource et mort le à Paris, est un littérateur polygraphe français. BiographieIl est le fils de François Pierre Pidansat, bailli de la duché-pairie d’Aumont, commissaire lieutenant juge subdélégué de la municipalité de Paris (1727) et de Nicole Picardat[1], et l'oncle maternel de Jean Nicolas Jacques Parisot (1757-1838). Élevé chez Marie Anne Doublet de Persan, dont il prétendait être le fils, il se trouve mêlé, de bonne heure, aux conversations et aux querelles du monde des lettres. Proche du « parti patriote », surveillé par la police, il est lié à Restif de la Bretonne. Il occupe une place de censeur royal et le titre de secrétaire du roi et des commandements du duc de Chartres. Il a édité les Mémoires secrets de 1771 à 1779, compilation de séries de nouvelles à la main tirées en partie de la « paroisse Doublet[2] ». Il eut également part, jusqu’à sa mort, aux volumes des Mémoires secrets attribués traditionnellement à Bachaumont, dont il fut le secrétaire. Il édite aussi « L'Observateur anglais » ou « Correspondance secrète de Milors All'Eye et Milors All'Ear », continué sous le nom de « l'Espion anglais », où il exprime son opposition aux réformes de la magistrature, aux encyclopédistes et aux physiocrates[3]. A son propos, Jacques-Henri Meister écrit à son sujet en septembre 1780: « Cette espèce de gazette-anecdote, quoique en général assez mal digérée, contient plus de vérités qu'on n'en trouve ordinairement dans les livres de ce genre ». Il est en 1779 compromis dans le procès du fantasque marquis de Brunoy dont il se trouvait le créancier pour une somme considérable. Bien qu’en cette affaire, selon l’opinion générale, il ne soit que le prête-nom d’un plus haut personnage, le Parlement de Paris lui inflige un blâme public par arrêt du . Se croyant déshonoré, Mairobert va le soir même chez un baigneur où il s’ouvre dans le bain les veines avec un rasoir, puis achève de s’ôter la vie d’un coup de pistolet. Le curé de Saint-Eustache n’a consenti à l’inhumer qu’après ordre exprès du roi. Restif de la Bretonne l’a pleuré amèrement, et allait tous les ans, à l’anniversaire de son suicide, revoir sa maison pour commémorer la date[4]. ŒuvresIl a publié plusieurs écrits relatifs à des évènements politiques ou littéraires, notamment :
Notes et références
Sources
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia