Louis Petit de BachaumontLouis Petit de Bachaumont Bachaumont en 1748 par Carmontelle. L’on distingue en arrière-fond, l’hôtel de Rouillé, aujourd’hui démoli, à la façade classique due à Claude Perrault.
Louis Petit de Bachaumont, né le à Paris où il est mort le , est un écrivain français. BiographieFils de Charles Petit, auditeur à la Chambre des comptes, et de Charlotte de Billy, Louis Petit est élevé à la Cour par son grand-père, médecin du prince de Conti puis du Dauphin. De son cousin germain Jean-François de Billy, il hérite du fief de Bachaumont à Lavilletertre, dans le Vexin[1]. Vers 1730, il se lie avec Marie-Anne Doublet, de 16 ans son ainée, veuve d’un secrétaire des commandements du Régent, et partage avec elle un appartement dépendant du couvent des Filles de Sainte-Thérèse[2]. Bachaumont était l’animateur du salon de Marie-Anne Doublet qui attirait une trentaine d’habitués, au nombre desquels, outre le frère de l’hôtesse, l’abbé Legendre, Dortous de Mairan, La Curne Sainte-Palaye, Piron, Mirabaud, l’abbé de Voisenon, Falconet, Foncemagne, le comte d’Argental, l’abbé Chauvelin, l’abbé Xaupi, etc[2]. ; on mettait en commun des informations collectées dans la journée qui étaient redistribuées sous forme de « nouvelles à la main »[3]. Son nom reste attaché aux célèbres Mémoires secrets tirés de ces nouvelles à la main, mais selon Christophe Cave, le véritable rédacteur en a été son secrétaire Pidansat de Mairobert[4]. Bachaumont est l’auteur d’un Essai sur la peinture, la sculpture et l’architecture (1751) et d’un Mémoire sur la vie de M. l’abbé Gédoyn. Son nom reste aussi attaché au sauvetage de la colonne astrologique construite à la demande de Catherine de Médicis. En effet, quand l'hôtel de Soissons au quartier des Halles fut vendu en 1740 et promis à la démolition, Bachaumont racheta la colonne et la donna plus tard à la municipalité. C'est pourquoi Carmontelle le représente sur fond de colonne astrologique. Bachaumont est mort quinze jours avant sa compagne, Marie-Anne Doublet, en montrant tout autant d’originalité qu’elle in extremis : à ceux qui lui avaient parlé des consolations de l’Église, il avait répondu qu’il ne se sentait pas affligé. Et le prêtre qui s’est ensuite présenté n’a pu tirer de lui que ces simples mots : « Monsieur, vous avez bien de la bonté. » Mais ce fut encore une autre chanson quand il a reçu l’extrême-onction : « Fi ! l’horreur ! s’écria-t-il, avec une affreuse grimace[5]. » Il existe, depuis 1900, une rue Bachaumont à Paris. Œuvres en ligne
Sources
Notes et références
Liens externes
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