Masha'allah ibn Atharī ou Mâshâ'allâh, Mashallah (vers 740-815) est un astrologue et astronome juif[1],[2],[3],[4],[5] persan[1] entré au service des Abbassides, natif de la ville de Bassora, et qui fut un des principaux astrologues du VIIIe siècle[6]. Son nom en latin est Messala, Messalah ou Messahalla. Pour lui rendre hommage; l'astronomie moderne nomma sur la Lune, un cratère portant son nom Messala.
Il participa à la fondation de Bagdad en 762, pour choisir une bonne date de fondation. Il a écrit une vingtaine de livres en astrologie, traduits en latin au XIIe siècle. Un seul reste dans son arabe original[7], mais on dispose de nombreuses traductions en latin[8], en grec byzantin[9] et en hébreu. Un des plus populaires fut le De scientia motus orbis, traduit par Gérard de Crémone. Le traité De mercibus (Sur les prix) est le plus ancien traité scientifique[10].
Abraham ibn Ezra a traduit en hébreu deux traités astrologiques de Mashallah : She'elot et Ḳadrut (Steinschneider, Hebr. Uebers. p. 600-603). L'un est accessible en anglais : On Reception, traduit par Robert Hand[12].
Bibliographie
Œuvres
De cogitationibus ab intentione
Epistola de rebus eclipsium et conjunctionibus planetarum (Lettre sur les éclipses et les conjonctions des planètes), trad. latine par Jean de Séville Hispalensis et Limiensis, vers 1130, in Quadripartitum éd. de Venise 1493. Bernard R. Goldstein, The Book on Eclipses by Masha'allah, Physis 6 (1964), p. 205–213 (trad. en an. par Goldstein de la trad. en hébreu d'Abraham ibn Ezra). Ne pas confondre avec le De magnis conjunctionibus (Des grandes conjonctions, Kitāb al qirānāt), de Abou Ma'shar al-Balkhî, traduit aussi par Jean de Séville, Hispalensis et Limiensis, éd. Ratisbonne, 1489.
De revolutionibus annorum mundi, Nuremberg, 1549.
De significationibus planetarum in nativitate
De receptione olanetarum sive de interrogationibus
Peudo-Masha'allah
Liber de angelis, annulis, caracteribus et imaginibus planetarum : J. G. Lidaka, "The Book of Angels, Rings, Characters and Images of the Planets attributed to Osbern Bokenham", apud Fanger, Conjuring Spirits. Texts and Traditions of Medieval Ritual Magic, Stroud, Gloucestershire, 1998, p. 32-75.
Traductions
Works of Sahl and Masha'allah, trad. Benjamin Dykes, Cazimi Press, Golden Valley, MN, 2008.
Masha'allah, On Reception, trad. Robert Hand, ARHAT Publications, Reston, VA, 1998.
↑ a et b(en) Thomas Hockey et al. The Biographical Encyclopedia of Astronomers, Springer Reference. New York: Springer, 2007, pp. 740-741 « Māshāʾallāh ibn Atharī » [PDF]
↑(en) Helaine Selin, Encyclopaedia of the History of Science, Technology, and Medicine in Non-Western Cultures, Springer Science & Business Media, , p. 1335
↑(en) Norman Roth, Medieval Jewish Civilization: An Encyclopedia, Routledge, , p. 432
↑(en) Brendan Dooley, A Companion to Astrology in the Renaissance, Brill, , p. 103
↑David Pingree: "Māshā'allāh", Dictionary of Scientific Biography 9 (1974), 159-162.
↑David Pingree: "Māshā'allāh: Greek, Pahlavī, Arabic, and Latin Astrology", in '"Perspectives arabes et médiévales sur la tradition scientifique et philosophique grecque", Orientalia Lovaniensia Analecta 79, Louvain-Paris, 1997, p. 123-136.
↑Lynn Thorndike, "The Latin Translations of Astrological Works by Messahala", Osiris 12 (1956), p. 49-72.
↑David Pingree, "The Byzantine Translations of Māshā'allāh on Interrogational Astrology", in The Occult Sciences in Byzantium, éd. Paul Magdalino, Maria V. Mavroudi, Genève, 2006, p. 231-243. David Pingree, "From Alexandria to Baghdād to Byzantium: The Transmission of Astrology", International Journal of the Classical Tradition, Summer 2001, 3-37.
↑Will Durant, The Age of Faith: A History of Medieval Civilization - Christian, Islamic, and Judaic - from Constantine to Dante A.D. 325-1300, 1950, p. 403. New York: Simon and Schuster.