Martine Paschoud , née le 6 avril 1942 à Arzier et morte le 27 septembre 2024 , est une metteur en scène et comédienne suisse .
Professeur d'interprétation à l'École romande d'art dramatique à partir de 1971 et doyenne de l'école de 1981 à 1984, elle est la première femme à diriger un théâtre à Genève, le Nouveau Théâtre de Poche , de 1984 à 1996.
Biographie
Origines et famille
Martine Paschoud naît le 6 avril 1942 à Arzier , dans le canton de Vaud [ 1] . Son père est pasteur ; sa mère, pianiste[ 2] .
Études et parcours professionnel
Elle fait des études de lettres et de sciences sociales et politiques, sans les achever. Elle intègre lors de ce cursus la Société de Belles-Lettres [ 3] . Elle étudie également à partir de 1960 à l'École romande d'art dramatique , dont elle sort diplômée en 1965. Elle y est professeur à partir de 1971, puis doyenne de 1981 à 1984[ 1] , [ 4] .
Elle est directrice du Nouveau Théâtre de Poche de Genève d'avril 1984 [ 5] , [ 6] , date à laquelle où elle succède à Gérard Carrat [ 5] , au 30 juin 1996 [ 7] (non-renouvellement de son mandat[ 8] , par « souci de renouvellement » [ 7] ). Elle est la première femme à diriger un théâtre à Genève [ 3] .
Elle a une certaine prédilection pour les dramaturges allemands[ 2] .
Vie privée
Elle est en couple avec la comédienne Françoise Chavaillaz[ 9] , [ 10] .
Mort
Malade les dernières années de sa vie[ 9] , Martine Paschoud meurt le 27 septembre 2024 , à l'âge de 82 ans[ 11] .
Mises en scène
2016 : Le Conte d'hiver de Shakespeare , à la Comédie de Genève [ 12]
2006 : Les Analphabètes de Matthias Zschokke (avec Jacques Denis ), à l'Orangerie, Genève[ 13] , [ 14]
2000 : Un piano dans les Alpes , à la Comédie de Genève [ 15] , [ 16]
...
1996 : Match et autres textes de Thomas Bernhard , au Nouveau Théâtre de Poche de Genève[ 17] , [ 18] , [ 19]
...
1993 : L'Heure bleue ou la Nuit des pirates de Matthias Zschokke , au Nouveau Théâtre de Poche de Genève[ 20]
1992 : Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard , au Nouveau Théâtre de Poche de Genève[ 21]
...
1983 : Vera Baxter de Marguerite Duras , au Centre dramatique de Lausanne (avec Yvette Théraulaz )[ 22] , [ 23]
...
1974 : Jeu de sable de Michel Viala , au Théâtre de Carouge [ 24]
...
1967 : Le Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso , au Théâtre du Lapin Vert [ 25] , [ 26] .
Bibliographie
Notes et références
↑ a et b François Marin, « Martine Paschoud », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne .
↑ a et b (de) Elfie Riegler, « Wider die Gleichgültigkeit », Neue Zürcher Zeitung , 29 décembre 1995 , p. 38 (lire en ligne )
↑ a et b Roger Gaillard, « Portrait de scène avec dame », L'Hebdo , 14 avril 1983 , p. 44 et 45 (lire en ligne )
↑ Michel Caspary, « Retour au berceau », 24 heures , 30 octobre 2003 , p. 14 (lire en ligne )
↑ a et b Jean-Michel Meyer, « Martine Paschoud à la tête du Théâtre de Poche dès juillet 1983 », Journal de Genève , 16 mars 1983 , p. 19 (lire en ligne )
↑ « Rectificatif », Journal de Genève , 22 mars 1983 , p. 17 (lire en ligne )
↑ a et b Sandrine Fabbri, « La succession est ouverte au Poche », Journal de Genève , 20 janvier 1995 , p. 21 (lire en ligne )
↑ Stéphane Bonvin, « Avant de tourner la page, Martine Paschoud feuillette douze ans de Poche », Le Nouveau Quotidien , 25 avril 1996 , p. 24 (lire en ligne )
↑ a et b Natacha Rossel, « Jusqu'au bout, Martine Paschoud a vécu pour le théâtre », 24 heures , 28 décembre 2024 , p. 20 et 21 (lire en ligne )
↑ François Marin, « Françoise Chavaillaz », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne .
↑ Alexandre Demidoff, « Pionnière magnifique du théâtre romand, la metteuse en scène Martine Paschoud s’en est allée », Le Temps , 29 septembre 2024 (lire en ligne )
↑ « « Le Conte d'hiver » rallume les foyers de l'utopie grâce à une troupe en symbiose », Le Temps , 7 janvier 2016 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 22 juillet 2024 )
↑ Alexandre Demidoff, « Critique. Plaisirs intermittents », Le Temps , 16 août 2006 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 22 juillet 2024 )
↑ Ghania Adamo, « Ennemis de la logique, « Les Alphabètes » déclenchent l'incongruité et le rire », Le Temps , 24 janvier 2000 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 22 juillet 2024 )
↑ Alexandre Demidoff, « La comédienne Martine Paschoud met son existence en chansons », Le Temps , 4 avril 2000 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 22 juillet 2024 )
↑ Alexandre Demidoff, « Critique : Une vie au piano », Le Temps , 11 avril 2000 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 22 juillet 2024 )
↑ Sandrine Fabbri, « Martine Paschoud tire sa révérence avec peu d'élégance », Journal de Genève , 26 avril 1996 , p. 35 (lire en ligne )
↑ Yves Laplace , « Théâtre : le match Paschoud - Bernhard », Journal de Genève , 3 mai 1996 , p. 2 (lire en ligne )
↑ Lisbeth Koutchoumoff, « Une gueulante en guise d'au revoir », Le Nouveau Quotidien , 3 mai 1996 , p. 29 (lire en ligne )
↑ Mathieu Truffer, « La nuit des pirates », Le Nouveau Quotidien , 23 janvier 1993 , p. 23 (lire en ligne )
↑ Jean-François Duval, « Splendide massacre », Construire , no 14, 1er avril 1992 , p. 30 (lire en ligne )
↑ François Moreillon, « Du rêve à la totale réalité », 24 heures (Suisse) , 3 février 1983 , p. 4 (lire en ligne )
↑ Roger Gaillard, « Une femme si douce », L'Hebdo , 3 février 1983 , p. 45 et 46 (lire en ligne )
↑ Daniel Jeannet, « Une belle mise à mort », Journal de Genève , 17 janvier 1975 , p. 13 (lire en ligne )
↑ « Belles-Lettres interprète Picasso Le Désir attrapé par la Queue », Gazette de Lausanne , 7 mars 1967 , p. 5 (lire en ligne )
↑ H.-C. T., « Réussite de la théâtrale des Belles-Lettres », Gazette de Lausanne , 8 mars 1967 , p. 13 (lire en ligne )
Liens externes
Ressources relatives au spectacle :