Mark GranovetterMark Granovetter
Mark Granovetter est un sociologue américain, né le à Jersey City, de l’université Stanford[1], considéré comme l'un des principaux représentants de la sociologie des réseaux sociaux. Idées majeuresForce des liens faiblesSon apport à la recherche en analyse des réseaux sociaux le plus connu concerne la diffusion de l'information dans une communauté : Sa théorie est connue sous le nom de la « force des liens faibles » (Strength of weak ties, 1973)[2]. Cet article de 1973 sur la "force des liens faibles" est l'un des plus cités de la littérature sociologique. Pour Granovetter, un réseau se compose de liens forts et de liens faibles. La force des liens est caractérisée par la combinaison du temps passé ensemble, de l'intensité émotionnelle, de l'intimité et de la réciprocité du lien entre l'agent A et l'agent B.
Triade impossible
Pour illustrer son propos, Granovetter conduit une enquête sur des cadres en recherche d'emploi à Boston[3]. Pour 56 % d'entre eux, le recrutement découle de relations sociales, essentiellement entre individus reliés par des "liens faibles", qui accèdent ainsi à de nouvelles informations (offres d'emploi) sans redondance (leurs proches leur présentent régulièrement les mêmes offres). Ainsi, le "capital social" (l'étendue du réseau de connaissances) est un attribut déterminant du retour à l'emploi dans cette population.
Ses travaux ultérieurs étendent l'importance du capital social sur différents marchés, comme les relations entre donneurs d’ordres et sous-traitants dans le domaine du bâtiment[4]. Il montre ainsi que les acteurs dominants du marché disposent souvent du capital social le plus élevé. Plus globalement, il souligne que l'activité économique est tributaire de relations personnelles. Concept d'encastrementEn sociologie économique la notion d'encastrement (embeddedness) permet de concevoir les transactions économiques dans les relations sociales. Chez Granovetter, les relations économiques ne font pas exception et les « marchés » n'ont pas à être exclus du champ de l'analyse des relations sociales. La notion d'encastrement permet de dépasser la conception des relations sociales comme une structure exogène remplissant une fonction économique, et donc d'avancer une explication non culturaliste des facteurs qui font qu'une société d'acteurs individualistes n’aboutit pas à la lutte de tous contre chacun au sens de Hobbes. En 1985 dans son article Economic Action and Social Structure: The Problem of Embeddedness qui va donner naissance à la nouvelle sociologie économique, Granovetter distingue deux sortes d'encastrement : l'encastrement relationnel (les relations personnelles qui influencent l'action), et l'encastrement structural (qui renvoie plus largement aux réseaux auxquels l'acteur prend part). Ce sont ces deux formes d'encastrement qui assurent la continuité des relations entre les individus en leur permettant d'acquérir un socle social commun. Publications (sélection)
Articles connexesRéférences
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