Mark Ashton grandit à Portrush (comté d'Antrim en Irlande du Nord). Il étudie à l'ancien Northern Ireland Hotel and Catering College(en) de Portrush, avant de déménager à Londres en 1978. Richard Coles écrit au sujet de cette période : « Mark a également travaillé pendant un certain temps comme barman au Conservative Club à King’s Cross, ou, plutôt, comme une serveuse de bar, travesti, avec une perruque ruche blonde. Je ne fus jamais sûr si les clients ont compris qu'il était en réalité un homme » (« Mark also worked for a while as a barman at the Conservative Club in King’s Cross, or, rather, as a barmaid, in drag, with a blonde beehive wig. I was never sure if the patrons worked out that he was really a man »)[2].
Il forme, avec son ami Mike Jackson, le groupe de soutien Lesbians and Gays Support the Miners (LGSM), après avoir recueilli des dons pour les mineurs en grève à la marche Lesbian and Gay Pride de 1984 à Londres. Alors que le gouvernement envoie la nouvelle police anti-émeutes et les bobbies à cheval affronter les grévistes, Mark Ashton organise des concerts de charité, avec les groupes comme Bronski Beat de Jimmy Somerville. LGSM verse l’argent récolté aux mineurs[7].
Son militantisme contribue à sensibiliser la gauche britannique à la question des droits LGBT. En 1985, pour la première fois, le Parti travailliste met aux voix une motion défendant l’égalité des droits pour les personnes homosexuelles. C’est notamment le vote du syndicat des mineurs et de ses alliés qui permet son adoption[7].
Après LGSM, il s'implique dans le collectif Red Wedge(en)[2] et devient secrétaire général de la Young Communist League de 1985 à 1986.
En sa mémoire, le Mark Ashton Trust a été créé pour recueillir des fonds pour les personnes atteintes du VIH, et, en 2007, il avait levé 20 000 £[8],[10]. Depuis 2008, le Terrence Higgins Trust a inclus le Mark Ashton Red Ribbon Fund, qui avait recueilli, en 2015, plus de 21 000 £[11]. Mark Ashton a également un panneau sur le Patchwork des noms[12],[3] et une plaque, depuis , à l'entrée du siège londonien du Terrence Higgins Trust[13].
Les activités du groupe londonien des LGSM ont été mises en scène dans Pride, un film sorti en , dans lequel Mark est joué par Ben Schnetzer (nommé comme Meilleur acteur dans un second rôle aux British Independent Film Awards pour ce rôle). Le rôle d'Ashton dans les LGSM a été rappelé dans une série d'entretiens avec certains de ses autres membres préalablement à la sortie du film[19]. Cependant, son adhésion à la Ligue des jeunes communistes n'a pas été mentionnée dans le film pour éviter d'indisposer le public américain[20].
En juin 2021, le conseil du district de Causeway Coast and Glens répond favorablement à une pétition signée par près de 30 000 personnes pour l'érection d'un mémorial dans la ville de Portrush, dont il est originaire[23].
(en) Chris Birch, « Mark Ashton », Gone Too Soon, All Points North,
(en) Chris Birch, My Life : The Caribbean, Communism, Budapest 1956, journalism, HIV/Aids, London Lighthouse, Diana’s funeral, Westminster Abbey, Chelsea and Westminster Hospital and much more, St Christopher Press, , 229 p. (ISBN978-0-9545721-1-2)
(en) Chris Birch, « The Mark Ashton Red Ribbon Fund », Red Ribbon Fund Newsletter, Terrence Higgins Trust, no 5,
(en) Hall-Carpenter Archives, Walking After Midnight : Gay Men's Life Stories, Routledge, , 205-223 p. (ISBN978-0-415-02957-5), « Mark Ashton: Five Friends Remember »
(en) Kate Kellaway, « When miners and gay activists united: the real story of the film Pride », The Guardian, (lire en ligne)
(en) Diarmaid Kelliher, « Solidarity and Sexuality: Lesbians and Gays Support the Miners 1984–5 », History Workshop Journal, Oxford Journals, vol. 77, no 1, , p. 240-262 (DOI10.1093/hwj/dbt012)
(en) Bruce Wallace, « Obituary – Mark Ashton », The Leninist, (lire en ligne)
(en) Neil Warwick, Jon Kutner et Tony Brown, The Complete Book of the British charts : Singles & Albums, Omnibus Press, , 1522 p. (ISBN978-1-84449-058-5, lire en ligne)
(en) Colin Wilson, « Dear Love of Comrades: The politics of Lesbians and Gays Support the Miners », rs21, (lire en ligne)
(en) « ‘Mark was a very popular guy - he knew everyone’, says close friend », Coleraine Times, (lire en ligne)