Marie Lafargue, née Marie Bidart le à Bayonne[1] et morte le à Biarritz, est une chanteuse française d'opéras[2],[3],[4].
Biographie
Marie Bidart est la fille de Pierre Eugène Bidart, limonadier et d'Etiennette Bouheben[1].
Elle étudie au conservatoire de Paris. Élève d'Edmond Duvernoy[5], elle obtient en 1894, un premier prix d'opéra et un premier prix de chant. Elle fait ses débuts, à l’Opéra de Paris, dans le rôle de Desdémone dans Otello, le 19 avril 1895[6]. Elle y reste jusqu'en 1899 et chante Aida, Donna Anna (1896) et Valentine[7].
En 1902, elle signe un engagement avec le théâtre international lyrique de Milan[8].
En 1903, elle chante Marguerite dans La Damnation de Faust au théâtre Sarah Bernhardt. Elle fait ses débuts à l'Opéra-Comique dans le rôle-titre de Carmen, le 4 juin 1905[9],[10] qu'elle jouera 389 fois[3] et reste à l'Opéra-Comique jusqu'en 1912, chantant aussi dans Werther[11],[12], Cavalleria rusticana, Les Contes d'Hoffman[13], La Navarraise[14], et Tosca[15].
Fin 1911, sa carrière est compromise par des ennuis de santé[13],[2] qui nécessite une opération[16].
En plus de ses représentations à Paris, Lafargue a chanté dans de nombreux grands théâtres français ainsi qu'à Bruxelles[17], Buenos Aires et Le Caire[18],[19],[20].
En avril 1914, Marie Lafargue présente Paul Bolo à Youssouf Saddik pacha, secrétaire du khédive Abbas Hilmi qui lui confie le soin de négocier avec la compagnie de Suez, le renouvellement de la concession du canal. Bolo s'engage à verser à Lafargue une commission de 10% sur sa part de bénéfices. En 1916, Bolo lui fait un prêt de 20 000 francs à 5%[21],[22],[23],[24].
Créations
- 1895 : Guernica, drame lyrique, livret de Pedro Gailhard et Pierre-Barthélemy Gheusi, musique de Paul Vidal, création à l'Opéra-Comique (salle du Châtelet) le 07 juin[25].
- 1895 : Frédégonde, à l'opéra de Paris, 18 décembre, Brunhilda[note 1]
- 1902 : Fedora, première française au théâtre du Grand Casino de Vichy le 17 août, rôle de Fédora[26],[27],[28].
- 1909 : Quo Vadis ?, opéra de Jean Noguès, livret d'Henri Cain, d'après Henryk Sienkiewicz, théâtre de la Gaité, 26 novembre, Lygie[29],[30],[31],[32].
- 1910 : Maguelone, drame lyrique de Michel Carré, musique d'Edmond Missa, au théâtre lyrique municipal de Lyon[33].
- 1911 : Elsen, de Jean Ferval et Adalbert Mercier, à la Gaîté-Lyrique, 28 mars, Elsen[34],[35],[36].
Vie privée
Elle se marie avec Gaston Ulmann à Paris 17e, le 24 juin 1899[1],[37],[38],[39], directeur du théâtre de Nancy, de Lyon[40] et du théâtre d'Alger[41]. Ils divorcent en 1908[42].
Distinctions
Iconographie
Notes et références
Notes
- ↑ Lafargue a remplacé Lucienne Bréval, qui avait chanté Brunhilda à la répétition générale.
Références
- ↑ a b et c Etat-Civil de Bayonne, registre des naissances 1863-1873, acte 489, vue 733/889
- ↑ a et b « Marie Lafargue est morte », Comœdia, no 7.110, , p. 1&2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ a et b « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
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- ↑ « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
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- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Monde Artiste », sur Gallica,
- ↑ a et b « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
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- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ Les secrets de Bolo dévoilés, (lire en ligne)
- ↑ « Bolo, la soprano et le khédive », sur www.editionsfradet.com (consulté le )
- ↑ « operas », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Vichy-journal », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Elsen - Spectacle - 1911 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- ↑ « Paris-midi », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ a et b « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Annales africaines », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française au dix-neuvième siècle. T. III. G.-M., 1914-1921 (lire en ligne), p. 408
Annexes
Bibliographie
: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
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