Elle est connue pour ses œuvres expressionnistes et sa volonté de rester indépendante du marché de l'art, dont elle a toujours rejeté les codes mercantiles[1].
Biographie
Les années parisiennes
Marie-Thérèse Auffray quitte Saint-Quay-Portrieux, sa ville de naissance[2], pour Paris en 1920 à la suite du décès de son père[3]. Elle devient pupille de la Nation[4]. Douée pour les arts, elle intègre rapidement le milieu artistique parisien du quartier Montparnasse et fréquente les ateliers rue d'Alésia dans le 14e arrondissement[3]. En 1940, elle arrive à vivre de son art[2].
En 1942, elle s'installe dans son propre atelier, no 21 rue Gazan, qu'elle partage avec sa cousine, la résistante Monique Tarin[3]. Tout en conservant son atelier parisien, elle rejoint Échauffour où elle s'engage aux côtés d'une autre jeune résistante, Noëlle Guillou. Elles approvisionnent les résistants parisiens en produits du terroir.
En 1944, elle s'installe définitivement[5] chez sa compagne Noëlle qui tient une auberge à Échauffour. Elle conserve néanmoins son atelier parisien. Elle s'illustre en Normandie, dans des actions héroïques en exfiltrant des parachutistes alliés et sauve l'aviateur américain Arnold Pederson[6]. Le président Dwight D. Eisenhower lui rendra hommage pour cet exploit[7].
En 1945, Marie-Thérèse Auffray expose à la galerie Drouant-David[2] et à la galerie Lucy Krohg, à Paris[8].
En 1947, dans l'Orne, elle ouvre à côté de l'auberge de Noëlle Guillou un dancing, Le Bateau ivre[9]
De 1947 à 1958, elle côtoie[10] le peintre Maurice de Vlaminck qu'elle admire mais dont elle se démarquera artistiquement après 1954[3].
Ses œuvres ont été dispersées après son décès[11]. L'Association MTA[12] (acronyme de son nom) a contribué à sa redécouverte. Plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées : en 2016 à Échauffour (Orne), en 2017 à Paris à l'Orangerie du Sénat, et en 2018 à Alençon et à Saint-Quay-Portrieux[2].
Tombe de Marie-Thérèse Auffray, à Échauffour (Orne).
Marie-Thérèse Auffray est inhumée avec sa compagne, « Sa Noëlle » (+1959), au cimetière d'Échauffour (Orne).