Marie-Reine GuindorfMarie-Reine Guindorf
Marie-Reine Guindorf, née le à Paris et morte en dans la même ville[2], est une féministe française, fondatrice, en , avec Désirée Véret, de La Femme libre, première revue faite par et pour des femmes, premier[3] journal féministe français. BiographieSaint-simonienneMarie Reine Guindorff[a] naît en 1813 à Paris[4]. Elle est devenue ouvrière lingère lorsqu'elle s'intéresse au rôle des femmes dans les actions du mouvement saint-simonien. Elle devient une militante active, participant au Degré ouvrier dirigée par Claire Bazard. Lorsque la décision du Père Enfantin de ne plus permettre aux femmes de progresser dans la hiérarchie est publiée dans Le Globe du , elle fait partie des jeunes prolétaires qui s'éloignent de la communauté. Femme de presseÀ 20 ans, en , Marie-Reine fonde, avec Désirée Véret, une petite brochure, conçue et réalisée uniquement par des femmes. Le premier titre est La Femme libre ; sous sa direction la revue devient l'Apostolat des femmes au deuxième numéro.
L'article est signé Marie-Reine, il ne comporte pas de nom de famille, comme l'ensemble des articles de cette publication. D'autres femmes les rejoignent, comme Suzanne Voilquin qui devient codirectrice à la sixième livraison. Marie-Reine et Suzanne vont poursuivre leur codirection et le groupe de femmes qui soutient la publication se regroupent en association, prenant le nom de La Femme nouvelle. Marie-Reine, de plus en plus occupée par le fouriérisme, finit par quitter le journal ; elle laisse la direction à Suzanne Voilquin qui poursuit la publication en changeant le titre qui devient La Tribune des femmes. En 1834, Marie-Reine se marie avec le jeune saint-simonien Constant Flichy[b], facteur de pianos[4], à son retour d'une mission en Méditerranée dirigée par Barrault. En 1836, elle donne naissance à un garçon, Étienne Édouard[6], qui est mis en nourrice[7]. Suicide à 24 ansÀ la fin de l'année 1836, Suzanne Voilquin habite pendant six semaines, jusqu'au , dans l'appartement du jeune couple rue de Montmorency à Paris. Suzanne constate que son amie a tout pour pouvoir bien vivre, un mari qui l'aime, un jeune garçon de 15 mois et un appartement dû à la générosité des parents de Flichi qui ont perçu un héritage imprévu. Néanmoins Suzanne s'inquiète, de l'éloignement de son fils qui est toujours en nourrice, de l'activisme de Marie-Reine qui assiste régulièrement aux réunions d'un disciple de Charles Fourier, où il est question de la mise en pratique d'un premier phalanstère. Suzanne a déjà quitté ses amis lorsque Flichi vient la voir désespéré, cherchant Marie-Reine qui a disparu. Son corps est retrouvé, le , dans la Seine au pont de Grenelle[8]. Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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