Née le à Paris[1] d’un père corse originaire de Calvi[2] et d’une mère bordelaise, Marie-Claude Georgette Yvonne Pietragalla commence la danse sur les conseils de sa mère qui souhaite canaliser son énergie[3],[4]. Son père lui enseigne le goût de l'effort[2].
À la suite d'un spectacle de Maurice Béjart auquel elle assiste avec ses parents, elle réussit, à 10 ans, le concours d’entrée de l’école de danse du ballet de l'Opéra national de Paris[5]. Claude Bessy qui dirigeait alors l'école de danse, la décrira comme une élève très déterminée avec un fort caractère.[réf. souhaitée]
En 1998, à 35 ans et en pleine gloire, Marie-Claude Pietragalla quitte prématurément l'Opéra de Paris pour remplacer Roland Petit à la direction du ballet national de Marseille où elle signe neuf chorégraphies[8],[4]. Elle approfondit alors son travail de chorégraphe, déjà débuté lorsqu'elle était étoile à l'Opéra de Paris où elle avait créé Triangle infernal et Corsica (1996). Elle y reste cinq ans jusqu'à un conflit avec les danseurs de la compagnie qui obtiennent sa démission[4].
En 2005, elle fonde sa propre compagnie avec le danseur et chorégraphe Julien Derouault, « le Théâtre du corps Pietragalla–Derouault », d’abord installée à Bagnolet[4]. Ensemble, ils créent de nombreux spectacles souvent inspirés de la littérature[4]. La compagnie est un lieu de rencontre entre danse classique, contemporaine et influences hip-hop comme en témoigne le ballet Marco Polo (2008)[9]. Les ballets de Marie-Claude Pietragalla sont souvent décrits comme de grands spectacles populaires[10],[11]. « Associant la danse, les arts du cirque, le théâtre, la poésie, la vidéo, les musiques actuelles, ses créations s'inscrivent dans une démarche contemporaine prenant en compte la complémentarité des disciplines artistiques[12]. »
Marie-Claude Pietragalla entretient un rapport privilégié avec la chorégraphe Carolyn Carlson, qui crée pour elle les ballets Signes en 1997 (dansé à l'Opéra de Paris) et Don't Look Back en 2000. Elle devient la première danseuse à se produire seule sur la scène de l’Olympia[13].
Elle souhaite rendre la danse accessible au plus grand nombre. Ainsi, elle déclare « J'essaie de la faire connaître et de la faire aimer. C'est très important pour moi de sortir la danse de son carcan, pour qu'elle ne soit pas réservée à une élite. Le mouvement est le premier langage de l'homme[14] ».
En 2015, sa compagnie « Le Théâtre du corps » quitte Bagnolet pour Alfortville[15].
En 2018, toujours avec le danseur Julien Derouault, elle ouvre l'école du Théâtre du corps Pietragalla–Derouault toujours à Alfortville, école de danse accessible aux amateurs comme aux professionnels[16].
Marie-Claude Pietragalla partage la vie du danseur et chorégraphe Julien Derouault, avec qui elle a eu une fille prénommée Lola née en 2004[18],[19].
En 2011, elle est l'une des marraines de l'association « Le cancer du sein, Parlons-en ! »[20]. En 2018, elle s'engage, avec de nombreux autres artistes, auprès de l'association « Imagyn » dans une campagne de sensibilisation contre les cancers gynécologiques[21].
Elle soutient l'association de protection des jeunes LGBT Le Refuge[22].
Répertoire à l'Opéra de Paris
Marie-Claude Pietragalla a été l'interprète de plusieurs ballets[23] ;
Mr & Mme Rêve est une création expérimentale et conceptuelle de 2013, inspirée de l'oeuvre d'Eugène Ionesco, où la danse et les technologies 3D se rencontrent sur scène, sur une bande-son du DJ Laurent Garnier[25],[10]
Clowns, 2012
Les Chaises ?, 2012
Variations poétiques, 2012
La Nuit des poètes, 2011
Le temps brûle, 2010
La Tentation d'Ève, scène du Palace de Paris, 2010
Sade ou le Théâtre des fous, 2007
Marco Polo est un spectacle musical et chorégraphique créé en 2008 et présenté en première mondiale aux Jeux olympiques de Pékin. C'est Pierre Cardin qui propose à Marie-Claude Pietragalla l'idée de cette comédie musicale[26]. Cette création est présentée en France en 2009, au Palais des Congrès[26].
Conditions humaines, 2006.
Souviens-toi... est la première création du Théâtre du corps en 2005[27].
↑ a et b« Marie-Claude Pietragalla, élève à l'Opéra de Paris » [vidéo], sur ina.fr, Institut national de l'audiovisuel, (consulté le ) : « Marie-Claude Pietragalla, à 27 ans, devient la 14e étoile de l'Opéra de Paris, par Patrick Dupond, à l'issue de la représentation de “Don Quichotte” où elle interprète le rôle de Kitri.
[Pietragalla prononce quelques mots dans le documentaire :] "J'ai 15 ans 1/2, je suis en première division de la classe de madame Christiane Vaussard. Je suis entrée à l'Opéra à 10 ans, et avec du travail et beaucoup d'espérance, je souhaite y faire une grande carrière". »
↑Ariane Bavelier, « Pietragalla, une cavalcade avec Marco Polo », sur lefigaro.fr, (consulté le ) : « Pour sa dernière création, la chorégraphe renoue avec un genre qu'elle affectionne mais qui est particulièrement périlleux : celui de la poésie dansée. […] Sur les seize danseurs, dix sont des hip-hopeurs déchaînés qui rencontrent ici pour la première fois une discipline de groupe. Pietragalla les utilise comme un corps de ballet […] »
↑ a et bPhilippe Noisette, « Danse - Hier soir à Paris… Marie-Claude Pietragalla », sur parismatch.com, (consulté le ) : « Mais contrairement à une autre diva de l'Opéra, Sylvie Guillem, qui a choisi de se reconvertir dans le contemporain, Pietra ose le spectaculaire et le populaire. “Mr et Mme Rêve” s'inscrit dans cette lignée même si on ne retrouve pas l'énergie de “Marco Polo”, précédent opus du duo Pietra-Derouault. »
↑Murielle Kasprzak, « Marie-Claude Pietragalla danse la femme éternelle », sur CorseMatin.com, (consulté le ) : « Rudolph Noureev était l'exemple de l'artiste libre, quelqu'un d'exceptionnellement passionné par son art. Maurice Béjart était un des plus grands créateurs des XXe et XXIe siècles. Il a réussi ce que j'aime et ce que j'essaie d'intégrer dans mes créations : concilier la danse qui est un art difficile et l'art populaire. Cet homme est parvenu à décloisonner la danse par rapport à un certain public et l'a emmenée dans les palais des congrès, les stades. »
↑Odile Cougoule, « Sakountala », sur universalis.fr (Encyclopædia Universalis) (consulté le ) : « “Sakountala”, spectacle créé en 2000 par Marie-Claude Pietragalla pour le ballet national de Marseille, évoque, dans une grande fresque spectaculaire, la vie et l'œuvre de Camille Claudel (1864-1943). Associant la danse, les arts du cirque et le théâtre […] »
↑Propos recueillis par Agnès Dalbard, « Pietragalla en solo à l'Olympia », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Pietragalla […] se produit en solo dans « Don't Look Back » (« Ne regarde pas en arrière »), deux chorégraphies écrites pour elle par Carolyn Carlson, inspirées par le poète portugais Fernando Pessoa sur des musiques de René Aubry. »
↑« Ballet. Pietragalla : une étoile en Bretagne », sur letelegramme.fr, (consulté le ) : « Marie-Claude Pietragalla et le ballet national de Marseille poursuivent leur tournée aujourd'hui et demain à Quimper, vendredi et samedi à Saint-Brieuc. Au programme : « Tzigane » et « Capriccio », de George Balanchine et « Raymonda », de Marius Petipa. Des ballets chers au coeur de l'ancienne danseuse étoile de l'Opéra de Paris. ».
↑« La chorégraphe Marie-Claude Pietragalla installe sa compagnie à Alfortville », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Marie-Claude Pietragalla et son mari, Julien Derouault, ont en tout cas choisi Alfortville pour installer leur compagnie, le Théâtre du corps. Elle prendra place dans un lieu privé, rue Marcelin-Berthelot. « Après avoir beaucoup cherché »… »
↑Agnès Vives, « Val-de-Marne : Pietragalla ouvre son école de danse à la rentrée à Alfortville », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Cette école, ils la voient comme « un lieu ouvert à tous, où l'on s'amuse, où les professionnels se mêlent aux amateurs, sans pression ni jugement », expliquent les deux chorégraphes. Loin de certains carcans aussi, où « le prof est vu comme un gourou », glisse Julien Derouault. Mais évidemment, avec une certaine « exigence ». ».
↑Barbara Guicheteau, « Julien Derouault: "Le jour où je rencontre Marie-Claude Pietragalla" », sur parismatch.com, (consulté le ) : « En 2004, notre fille naît. Nous l’appelons Lola, en référence à notre premier duo. La même année, nous avons cofondé notre compagnie, le Théâtre du corps, pour continuer à travailler, à créer ensemble. […]
Avec leur compagnie, le Théâtre du corps, ils ont cosigné une quinzaine de chorégraphies, reliant la littérature, la philosophie, l’intime et les styles de danse. […] J’ai aujourd’hui 41 ans, Pietra 56, mais on s’en fout. Je ne crois pas à l’âge, je crois en la durée. ».
↑Propos recueillis par Odile Cuaz, « Marie-Claude Pietragalla : « l’âge n’est pas un problème » », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « L’année dernière, lors d’une tournée, ma fille Lola, 7 ans, est montée sur scène pour danser le final avec moi. Elle avait pris la place d’une marionnette, c’était très émouvant. »
↑« Cancerdusein.org - 29 octobre - Evènement au Grand Palais », sur cancerdusein.org, (consulté le ) : « Flavie Flament, marraine de cœur de l'Association a animé la remise de ces prix, en compagnie de quelques-unes des marraines de cœur 2011 présentes lors de la soirée: Audrey Pulvar, Cécilia Hornus, Faustine Bollaert, Marie-Claude Pietragalla et Marie-Amélie Seigner. »
↑Florence Méréo, « 40 stars s’engagent contre les cancers gynécologiques », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Sur un même clip, à retrouver sur notre site Internet, sont ainsi réunies Géraldine Nakache, Florence Loiret Caille, Valérie Damidot, Aure Atika, Hélène Darroze, le groupe LEJ, Marie-Claude Pietragalla… ».
↑Fondation Le Refuge, « Grand concours le Refuge - 2020 » [PDF], sur le-refuge.org, (consulté le ) : « Le jury 2020 est composé de personnalités et de représentants associatifs. […]
• Marie-Claude Pietragalla, danseuse et chorégraphe… », p. 4.
↑ a et bOlivier Montalba, « La Pietragalla ramène Marco Polo à Pékin », sur LeMonde.fr, (consulté le ) : « La scène est celle, toute neuve, du Grand Théâtre national, l'oeuf prestigieux que l'architecte français Paul Andreu a posé au centre de la capitale. Vingt virtuoses du hip-hop, de la capoeira et des arts martiaux virevoltent comme autant de messagers d'un monde inconnu autour de deux danseurs qui essaient de rester classiques, Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault. Lui, c'est Marco Polo, prisonnier d'abord, puis libéré et agressé par le monde qu'il découvre au XIIIe siècle le long de la Route de la soie. […] Dimanche, il était déjà reparti pour Guangzhou et Wuhan, dans le sud du pays. Il arrivera en France, au Palais des Congrès, le ».
↑« Festival de Deauville : jury prestigieux pour la 40e édition », sur rtbf.be (RTBF Culture), (consulté le ) : « Les autres membres du jury sont les comédiens […] ainsi que la chorégraphe Marie-Claude Pietragalla, seule à n'avoir pas déjà présidé le festival. »