Elle naît à Petrograd en 1921, pendant que sa mère finit des études d'architecte[2]. Sa famille fuit la Russie soviétique et émigre en France alors qu'elle a neuf mois. Elle arrive à Nice quand elle a douze ans et obtient un baccalauréat à 17 ans[2].
Elle fait un certificat de littérature comparée (1940), puis s'oriente vers des études scientifiques, obtenant une licence de sciences à l'université de Paris (1943) puis un doctorat en 1947[3]. Elle fait de la recherche au laboratoire de biologie marine de Roscoff[2], part en stage aux États-Unis, rejoint le laboratoire de biologie moléculaire de Severo Ochoa[4] en 1954, ce qui l'amènera à découvrir la polyribonucléotide nucléotidyltransférase, une enzyme qui va bouleverser la recherche sur l'hérédité en permettant une meilleure compréhension des mécanismes de réplication de l'acide désoxyribonucléique[5].
Elle est élue correspondante de l'Académie des sciences française le , puis membre, au sein de la section biologie moléculaire et cellulaire, le . Elle est présidente de l'Académie (1995-1996), devenant la première femme à occuper cette fonction[2]. En 1990, elle est élue à l'Académie nationale des sciences.
Épouse du peintre Armand Manago, elle est la mère du physicien et informaticien Michel Manago et de Catherine Baudin[6].
Recherches
Marianne Grunberg-Manago élucide de nombreuses étapes de la traduction génétique (« initiation » des chaînes protéiques, rôle des ribosomes, interactions codons/anti-codons). Elle est membre de l’Organisation européenne de biologie moléculaire dès sa création en 1964.
↑CV sur la notice de l'Académie des sciences, [PDF] [1].
↑Grunberg-Manago, M. (1997). "Severo Ochoa. 24 September 1905--1 November 1993: Elected For.Mem.R.S. 1965". Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society43: 351–310. doi:10.1098/rsbm.1997.0020
↑Grunberg-Manago, Marianne; Ortiz, P; Ochoa, S (avril 1956). "Enzymic synthesis of polynucleotides. I. Polynucleotide phosphorylase of Azotobacter vinelandii.". Biochem Biophysica Acta20 (1): 269–85. PMID13315374