Marcel Ségaut est le fils de Joseph Emmanuel Ségaut, rédacteur et de Marie Brunet[3]. Il est docteur en droit. Il effectue son service militaire en 1933-1934.
Ses premiers postes
Son premier poste est celui de chef de cabinet du préfet de la Haute-Saône, en 1930[4] Le il assure les mêmes fonctions auprès du préfet de la Corse, puis, à partir du du préfet des Hautes-Pyrénées. Il est nommé sous-préfet de Barcelonnette le .
La guerre, la résistance
Il est mobilisé du au . Le il est nommé secrétaire général des Hautes-Pyrénées. Il est sous-préfet de Langres le . Robert Chambeiron sert Jean Moulin, comme agent de liaison il rencontre un des cousins qui sera Marcel Ségaut. Il lui procurera les authentiques faux papiers que lui demandait Jean Moulin[5].
En il passe dans la clandestinité, sous le nom de Paul Pasteur, et devient adjoint de Jean Moulin en zone sud. Pierre Meunier, cousin de Marcel Ségaut indique l’aide qu’il a apporté dans l’exercice de ses fonctions de sous-préfet[6] : « je pensai tout de suite à mon cousin, Marcel Sagaut, qui venait d’être nommé sous-préfet de Langres. Robert et moi allâmes le voir et il nous procura de fausses cartes. »
Le il est nommé sous-préfet de Sarlat mais ne rejoint pas son poste. Il est en conséquence mis en position de disponibilité avec retrait d’emploi[7].
À la fin de 1943 il est membre de la Délégation du Général de Gaulle en zone occupée. Il s'installe à Paris et, après l'arrestation de Jean Moulin, travaille avec son successeur à la tête du Conseil national de la Résistance (CNR), Georges Bidault.
À la Libération il est mis à, la disposition du Commissaire de la République de Toulouse ().
Alors qu'il rejoint la région de Tarbes il est grièvement blessé par une patrouille allemande[8]. Il participe, cependant, le , aux fêtes de la Libération[9].
Du à il est préfet de la Libération des Hautes-Pyrénées. En il est mis à la disposition du Commissaire de la République à Lyon, pour diriger les services de rapatriement.
À partir de 1945
Vie personnelle
Il se marie le avec Germaine Roussel. Ils ont un fils, Claude Emmanuel, né le .
Postes
Il est nommé préfet de l’Eure le mais il est mis en disponibilité dès le . Il est alors chargé de mission à l’Inspection générale des Services administratifs d’avril 1947 à . Nommé préfet de Lot-et-Garonne, le , jusqu’à ce qu’il soit appelé comme préfet des Vosges, le .
Promu préfet hors-classe il est nommé directeur de l’Hygiène et de la Sécurité publique à la préfecture de police le .
Il est préfet de l’Allier du au , puis, le il est mis en position de congé spécial. Il conteste cette décision et introduit des recours, qu’il gagne, en Conseil d’état. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite au et se retire à Montpellier.
↑Pierre Meunier, Maurice Voutey Jean Moulin, mon ami, 1993, éd. De l’Armançon p. 75.
↑Secrétariat d'État à l’intérieur Bureau d études juridiques et de documentation générale. Informations générales 15 juin 1943, J.O. du 10 juin, Ministère de l'intérieur (Vichy) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6462673d
↑Les circonstances de cette fusillade, au moment de la libération de Toulouse, sont décrites par Michel Goubet : « Un dernier événement imprévu survient la veille du déclenchement de l'insurrection libératrice, dans la nuit du 19 au 20 août 1944. Une réunion du Comité de Libération (CDL) se tient rue d'Orléans avec Jean Cassou, le commissaire de la République, dans des locaux appartenant à Virgile Vuillemin. Mais après la réunion, la voiture du commissaire de la République, qui arbore déjà les insignes de la Résistance, se heurte à l'angle de la rue Roquelaine et du boulevard de Strasbourg à un détachement ennemi. Jean Cassou reçoit un violent coup de crosse et il est abandonné, grièvement blessé. Ses compagnons cherchent à s'enfuir. Le socialiste Lucien Cassagne et le chauffeur Courtinade sont tués. Un seul homme réussit à s'échapper, bien que blessé : Marcel Ségaut ». Michel Goubet, in cédérom sur la Résistance en Haute-Garonne, AERI, 2009 http://museedelaresistanceenligne.org/media1243-Mise-A
↑José Cubéro, dans son livre Les Hautes-Pyrénées dans la guerre, (2014 360 p.) rapporte ainsi le discours que prononce Marcel Segaut « Le général de Gaulle incarnait la volonté de la France. Mais pourtant, trompés par tous les moyens mis en œuvre par le gouvernement de profiteurs imposé par l’ennemi, des français continuaient de s’enfoncer dans l’erreur. Quelques français, traîtres à leur patrie, pactisaient avec l’ennemi et lui apportaient un concours économique, politique et même militaire. Ces traîtres seront châtiés impitoyablement. Heureusement, ils sont peu nombreux dans nos Pyrénées. Quant à ceux qui n’ont commis que le crime de naïveté, sachons les laisser avec leurs remords et avec notre mépris ».