Marcel François Leprin (Cannes, - Paris, [1]) est un peintre et dessinateur français.
Biographie
Orphelin, Leprin vit une jeunesse difficile à Marseille, il est livré à lui-même et mène une vie de bohème. Il est recueilli par les Pères salésiens de Don Bosco qui l’initient, remarquant ses dons, au dessin et à la lithographie. Il commence à peindre sur le vieux port. Très tôt, il s'oriente vers une carrière dans la corrida à Barcelone, mais doit renoncer pour partir au combat lors de la première guerre mondiale[2] qu'il effectuera à bord du "Waldeck-Rousseau".
À trente ans, en 1921, il rejoint Paris et erre sur la butte Montmartre où il sympathise avec les artistes rencontrés dans les bistros ou d'autres peintres qu'il côtoie comme Pascin, Heuzé, Frank-Will ou encore Gen Paul[3]. Chez la Mère Catherine qui le nourrit contre des toiles ou une fresque, Leprin y fréquente Valadon, Utter ou Utrillo[4]. Il vit de la vente de dessins et pastels aux touristes. En 1924, il signe un contrat d'exclusivité avec Henri Bureau, encadreur à Montmartre, qui lui propose de l'aider et de favoriser sa carrière (c'est chez Henri Bureau qu'il se liera d'amitié avec le peintre Frank-Will). En 1926, il entreprend un voyage à travers la campagne française et peint de nombreux paysages ou vues de villes et villages. D'abord Meaux, Avallon, puis en 1927 il visite Poitiers, Rouen , Honfleur, Caen, Auxerre... et en 1931 il peint la Bretagne comme Saint-Malo ou à nouveau la Normandie comme Honfleur[5].
Malgré le succès remporté par les deux expositions à la galerie Druet qu'il fait à Paris en 1928 et 1931, Marcel Leprin reste un peintre solitaire et dépressif, il sombre dans la boisson et la drogue et meurt en 1933 à l'hôpital Tenon à Paris (20e).
Œuvre
Mort prématurément à 41 ans, Marcel Leprin laisse environ 700 toiles[6], il peint suivant les circonstances de sa vie, on peut distinguer trois périodes dont les styles différents expriment sa situation mentale et matérielle, la période marseillaise, constituée notamment de grandes peintures murales décoratives, la période Montmartroise, assez sombre et commerciale, la période des voyages en province, plus chaleureuse et créative.
Il s'illustre aussi dans des tableaux de corridas, réalise des portraits, des natures mortes, des paysages en maitre du trait et des techniques délicates comme le pastel.